Deux journées pour ouvrir les voies du financement des ODD

Deux journées pour ouvrir les voies du financement des ODD

Les 11 et 12 octobre prochains, la BEI accueillera la 4e édition des October Days for Sustainable Development. Quatre sessions sont prévues pour discuter du financement de trois des 17 objectifs de développement durable avec un panel varié d’intervenants.

Les « October Days for Sustainable Development » ont vu le jour suite à l’adoption des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU en 2015. Chaque année à la même période, l’Institut BEI et l’Université du Luxembourg fédèrent autour d’une thématique liée aux ODD pour ouvrir le dialogue et trouver des solutions pour atteindre ces objectifs.

Trois objectifs, trois organisateurs

Pour cette quatrième édition, le focus est mis sur le financement de trois ODD en particulier :

Parmi les organisateurs se trouve Conchita D’Ambrosio, professor of Economics à l’Uni. Conchita est arrivée au Luxembourg en 2013 suite à l’obtention d’une bourse de la Pearl Chair du FNR. « Depuis lors, j’essaye d’intégrer la population locale autant que possible dans des problématiques liées à l’inégalité, au développement sociétal, etc. », explique-t-elle. C’est dans ce contexte qu’elle a fait la rencontre de Luisa Ferreira, responsable du programme social de l’institut BEI et co-organisatrice de l’événement.

L’Institut BEI, dirigé par Francisco de Paula Coelho, a été créé au sein du groupe de la BEI pour promouvoir et encourager les initiatives sociales, culturelles et académiques avec les parties prenantes européennes et le grand public. C’est un pilier de l’engagement citoyen du Groupe BEI. Luís Baptista y est senior economist et travaille aussi à la préparation des October Days.

La grande problématique du financement

Tous trois ont organisé les éditions précédentes. Ensemble, ils discutent des sujets qui ont de l’intérêt pour l’université, pour l’institut et pour la communauté au sens large.

« Nous avons constaté l’énorme manque de financement pour les objectifs de développement durable », explique Luís (Institut BEI). « Le problème du financement est fondamental », ajoute Conchita (Uni). « Nous avons tous ces objectifs incroyables que nous souhaitons atteindre mais il est important de voir comment nous pourrons les atteindre, et le financement est l’enjeu principal dans ce processus. C’est de cela qu’il sera question durant ces deux jours ».

Des visions multisectorielles et internationales

« Dans ces discussions réparties en quatre sessions, on a voulu regrouper les perspectives académiques, financières, du secteur privé, du secteur public et s’intéresser à la problématique avec une approche pratique », ajoute Luisa (Institut BEI).

La diversité sera également géographique, tant au niveau des intervenants que du public. « C’est un événement international », confirme Luís. « Bien sûr, nous nous attendons à ce que la majorité des personnes présentes viennent du Luxembourg, mais d’autres viendront de différentes parties d’Europe et même d’Afrique. »

On retrouve, parmi les intervenants, de nombreux spécialistes de différents départements de la BEI, mais aussi des professeurs des universités de Vienne, de York ou encore d’Essex, un représentant de l’OCDE, la directrice d’une banque éthiopienne, la directrice de la « Gender Team » du Programme des Nations Unies pour le développement, etc.

Conscientiser le secteur privé en particulier

Les organisateurs sont convaincus que les participants peuvent beaucoup apprendre les uns des autres. « On va discuter des besoins en financement, des mécanismes qui sont en place et de ce qui doit changer. Par exemple, pour la première session (The Financing Gap, ndlr), nous avons invité Jane Wilkinson, head of sustainable finance au Luxembourg Stock Exchange qui a lancé en 2016 la plateforme de finance durable LGX », développe Conchita.

Et d’ajouter : « Ce qu’on a appris des éditions précédentes des October Days, c’est qu’il est important d’intégrer le secteur financier. Les entreprises peuvent réellement générer du profit, être plus productives, si elles atteignent ces objectifs. Il ne s’agit pas seulement d’appeler aux dons ou de rassembler l’argent public, car cela ne suffira pas. Il faut que le monde du business monte à bord, » développe la professeure.

En pratique

Jeudi 11 octobre

  • Dès 12h30 : présentation d’initiatives phares (Etika, Lux Stock Exchange, Microlux, Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte, etc.)
  • Luise Ferreira : « Nous voulons présenter des personnes qui mettent des projets en place, sur le terrain, au Luxembourg, et leur donner l’opportunité de partager ce qui peut être fait »
  • 14h : Opening session par Francisco de Paula Coelho (doyen, Institut BEI) et Georg Mein (doyen de la Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Éducation) et « keynote speech » de Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement
  • 14h30 : Session 1 – The Financing Gap (liste des intervenants en ligne)
  • 16h30 : Session 2 – Financing Clean Water and Sanitation (SDG 6) (liste des intervenants en ligne)

Vendredi 12 octobre

  • 9h : Session 3 – Financing Good Health and Well-being (SDG 3) (liste des intervenants en ligne)
  • 11h : Session 4 – Financing Gender Equality (SDG 5) (liste des intervenants en ligne)
  • 12h30 : Concluding remarks, Conchita D’Ambrosio (Uni)

Événement organisé par le Institut BEI et l’Université du Luxembourg, avec le soutien de Caritas Luxembourg, sous l’égide du ministère de l’Environnement.

Participation gratuite. Inscription en ligne obligatoire, jusqu’au 10 octobre inclus.

Marie-Astrid Heyde
Photo : Université du Luxembourg
De gauche à droite : Luisa Ferreira, Conchita D’Ambrosio, Matilde del Valle

Dossier du mois Infogreen « Objectif Terre »

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Publié le jeudi 11 octobre 2018
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