L’époque que nous traversons, semée d’embûches de toutes sortes, nous invite à faire grandir en nous des graines de résilience pour permettre l’émergence d’un monde plus équilibré.
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Le jour où vous avez poussé votre premier cri, au moment même de cette première inspiration qui a déplié vos poumons, vous vous êtes confrontés à une réalité bien différente de la chaleur bienfaisante du ventre de votre mère. Il faisait froid, la lumière était vive, des sons non assourdis venaient heurter vos jeunes tympans.
Ce n’était pourtant que la première occurrence des nombreux moments difficiles qui ont suivi, plus ou moins traumatiques selon vos parcours respectifs : échec scolaire, disputes avec votre meilleur ami(e), amours contrariées, perte et/ou quête d’emploi, multiples tracas du quotidien, maladie, déliquescence environnementale, pandémie de COVID-19…
Il ne s’agit pas ici de vous déprimer. Au contraire, c’est de résilience dont on souhaite vous entretenir. Connue en sciences des matériaux, la résilience illustre combien un métal peut résister à un choc. Mais la définition ne se limite pas à cette vision matérialiste des choses. Elle est passée dans le langage des sciences sociales, puisant dans les ressources humaines, et nourrissant la responsabilité sociétale de toute entreprise.
Être résilient, du point de vue psychologique, c’est trouver en soi la force de rebondir après avoir fait face à une situation traumatique. Autrement dit, c’est certes tomber et mettre le genou en terre, mais c’est être ensuite en mesure de reprendre pied et de se relever. Le brillant psychiatre Boris Cyrulnik, spécialiste de ce domaine, se plait à définir ce complexe concept comme, je le cite, « l’art de naviguer dans les torrents ». Et paradoxe ultime, la souffrance qui est vécue peut, à travers un processus résilient, devenir le terreau d’une vie riche de sens, plus intense et plus belle. Nous devenons alors pareils à la tasse de thé brisée, sublimée par le Kintsgugi, cet art traditionnel japonais qui raccommode les porcelaines cassées à l’aide de poudre d’or.
L’époque que nous traversons nous invite à faire grandir en nous des graines de résilience pour permettre l’émergence d’un monde plus équilibré. Si les avis sont partagés quant au fait de naître résilient ou pas, on peut penser que la résilience s’apprend et se cultive, à travers la curiosité, la recherche constante des apprentissages et de ce que la vie nous propose. Nous devenons plus perméables à la résilience.
En décidant, positivement et proactivement, de s’intéresser à ce que vivent les autres, la rédaction et les partenaires d’Infogreen ouvrent également, à travers ce dossier, une porte vers le « soi-même » en chacun de nous. Avec cette empathie et ces idées, quand l’épreuve se présente, nous sommes en mesure de prendre suffisamment soin de nous que pour y faire face. Nous choisirons alors avec plus de conscience d’observer ce que cela nous apprend, d’en faire une source de croissance. Nous apprendrons à mieux apprivoiser ce qui nous fait mal et en tirer un bienfait.
Sébastien Yernaux
La RSE, une valeur ajoutée pour toute entreprise
Entreprise 2030 est une méthode pilotée par Deveco. Il s’agit d’appréhender le développement durable comme une réelle opportunité économique. Car la RSE est créatrice de valeur et génératrice de marché à impact.
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« Tous les métiers ont leur boîte à outils. » Mike Van Kauvenbergh est de ceux qui ont appréhendé très tôt qu’il faut une approche pragmatique pour avancer sur les enjeux du développement durable. C’est ce qui a conduit son entreprise, Deveco, à créer dès 2017 les référentiels Communes 2030 pour guider les communes dans leur approche de développement durable et ensuite Entreprise 2030 pour accompagner toutes les entreprises, même les plus petites ou les plus artisanales, dans leur quête du Graal : un label RSE. « Mais en fait, la labellisation n’est pas une fin en soi. Ce qui compte le plus, c’est la valeur ajoutée, une valeur économique qui reste dans l’entreprise. C’est une opportunité. Cela se mesure comme un retour sur investissement. Deveco a voulu sortir des schémas et proposer quelque chose de lisible ».
Pour Mike Van Kauvenbergh, il faut convaincre le décideur en faisant passer le message-clé : la RSE est créatrice de valeur et génératrice de marché à impact. C’est là qu’intervient la méthode Entreprise 2030. « On s’adresse à toutes les entreprises, et même - voire surtout - à celles qui pourraient penser que la RSE, ce n’est pas pour elles. On a constaté que des PME ou des indépendants-artisans rencontrent des difficultés avec les référentiels classiques de la responsabilité sociale ou sociétale. On a donc mis en place un processus accessible ».
Question de méthode
« La première étape, c’est de voir où on en est. Il est important d’avoir une méthode valable dans tous les secteurs de l’économie, adaptée aussi aux petites structures », explique Mike Van Kauvenbergh. « Il faut encore convaincre mais c’est un fait : bien assimilée, la RSE est une création de valeur, sociétale évidemment – impliquée dans son environnement, engagée pour son personnel, etc – mais aussi économique. Et donc stratégique ! C’est un vecteur-clé de la pérennisation de l’activité économique ». Les dirigeants ont donc intérêt à s’engager dans un processus d’amélioration, qui leur donne une mesure d’impact. « Il faut mettre en place la stratégie et bien communiquer sur ses valeurs d’engagement ».
Deveco accompagne le savoir-faire et le faire savoir. « Le concept de valeur partagée est tout à fait adapté à une PME mais il faut aider le décideur à se l’approprier. Quand on l’accompagne, on parle son langage, celui de son métier. C’est comme une formation continue en réalité. Et on regarde toute la chaîne de valeur de l’entreprise, étape par étape, segment par segment ». Y a-t-il une conséquence pour une partie prenante, sur un service, un produit, un client ou un fournisseur ? Quelle implication aurait une évolution pour l’activité de l’entreprise, qu’en serait-il pour la formation, la sécurité ou la santé, les ressources humaines, la productivité ? Comment évaluer le gain potentiel ou mesurer le risque ? « Il y a dans la phase de diagnostic une série de questions à se poser qui permettent de hiérarchiser les priorités… et de se rendre compte des opportunités liées au modèle d’affaire, de possibles ouvertures de niches de marché par exemple. C’est du concret, c’est de la valeur économique qui s’additionne à la valeur sociétale ».
Un outil de résilience, universel et local
L’agenda 2030 des Nations Unies avec ses 17 objectifs de développement durable fournit le cadre de référence et pose les jalons. « L’horizon, c’est demain. Et il en va de la résilience de maillons économiques incontournables. Nous avons là un outil qui est à la fois universel et local, par sa déclinaison au sein du Plan National pour un Développement Durable Luxembourg 2030. Cet outil permet d’être agile, d’anticiper. Au travers de l’impulsion donnée par les activités au sein de la chaîne de valeur de l’entreprise, on peut intégrer les valeurs du développement durable et de la RSE, sans être obnubilé par cette notion de ‘’responsabilité’’ qui peut paraître lourde. On peut au contraire s’insérer presque naturellement dans un mouvement général, sociétal, dans une démarche qui sera mesurable économiquement. On peut s’appuyer sur quelque chose de structuré, qui devient un vecteur de communication efficace ».
Pour le leader de Deveco, il est temps : « Il y a une certaine pression qui vient du marché. De plus en plus d ‘appels d’offres intègrent les critères RSE. Des grandes entreprises écartent des fournisseurs ou des co-contractants qui n’entrent pas ou plus dans les critères. Il faut donc, en plus d’être responsable, être ‘’ready’’, être proactif, être performant. Il y a un intérêt pour cette approche, qui donne de la valeur à l’engagement sociétal. Nous proposons une méthode, qui peut être couronnée par une certification indépendante sous forme du Label INDR. Cela devient la cerise sur le gâteau, un gage de qualité supplémentaire qui permet de se différencier ».
Sortir de « résistance », entrer en « résilience »
Il y a un lien entre ces mots : résilience et résistance. Dans les deux cas, on réagit ! La résilience est une façon de continuer à vivre, à suivre son chemin, quels que soient les obstacles. La résistance est dans toute opposition à une contrainte subie. La psychologie positive nous en apprend beaucoup…
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La résilience, dit le Robert, est « la capacité à vivre, à se développer, en surmontant les chocs traumatiques, l’adversité ». La résistance, selon le même dictionnaire, serait « l’action par laquelle on essaie de rendre sans effet une action dirigée contre soi ».
Il y a, bien entendu, un lien entre ces mots : résilience et résistance. Dans les deux cas, on réagit ! La résilience est une façon de continuer à vivre, à suivre son chemin, quels que soient les obstacles. La résistance est dans toute opposition à une contrainte subie.
Cette force, identifiée en tant que telle par la psychologie positive, nous permet de mobiliser nos ressources internes ou externes. Les déterminants et les facteurs de résilience peuvent être de trois types : individuels, familiaux et sociaux selon les professeurs Leys et Fossion de l’ULB. La capacité de résilience de chacun, à la fois innée et acquise, est corrélée à des facteurs de protection et des facteurs de vulnérabilité, ces derniers augmenteraient l’ampleur des conséquences psychologiques pour les personnes déjà fragilisées.
5 pistes à explorer
Pour sortir de cet état « de résistance » (être contre) et atteindre la résilience pour laisser le trauma derrière nous, voici cinq pistes à explorer :
Accepter ce qui est et observer ce qui se passe en soi. L’idée est de s’écouter et de se demander : que se passe-t-il en moi ? Quelles sont mes émotions ? Qu’est-ce que cette situation m’apprend de positif sur moi-même et sur ma vie ? Cette distanciation sert à identifier le besoin en lien avec l’émotion et aussi de se mettre déjà en projet d’avenir. Cette dynamique permet de faire émerger un espace de liberté dans ce qui est en train de se passer.
Se raconter : quelle est l’histoire que je souhaite raconter dans 10 ans au sujet de cette épreuve de vie ? Mettre en mots ce qui se passe est fondamental pour accepter la réalité. Si c’est trop difficile d’en parler à quelqu’un, il existe des carnets personnels pour poser sur le papier ce qui nous arrive, avec des mots, et laisser s’exprimer la vie en nous.
S’entourer : un environnement bienveillant est une ressource majeure ! Des proches disponibles et compréhensifs, de véritables « tuteurs de résilience » sont, selon les mots de Boris Cyrulnik (dans La nuit, j’écrirai des soleils), sont un support indispensable pour préparer l’après. L’environnement professionnel a aussi son importance. Accepter sa vulnérabilité et accepter d’avoir besoin d’aide est un facteur capital. Souvent, les personnes qui ont du mal à se sortir de situations difficiles veulent tout régler toutes seules.
Trouver du sens à notre vie : l’altruisme et la spiritualité peuvent représenter de puissants facteurs de résilience. La générosité, le soutien des autres, l’appartenance à un groupe, le don de temps, permettent de vivre mieux les temps difficiles. C’est le lien désintéressé et l’entraide qui apportent du réconfort et de la chaleur humaine pour soi et pour les autres.
Apprécier la simplicité du quotidien : se nourrir des petits bonheurs du quotidien et contempler, ne serait-ce qu’un instant, l’excellence et la beauté de ce qui nous entoure.
Finalement, la résilience s’exprime certainement à travers la capacité à accepter la réalité telle qu’elle est dans toutes ses épreuves, à être présent à soi et aux autres et à apprécier et projeter notre vie dans toute sa parfaite imperfection.
Céline Veitmann et Jean-Philippe Wagnon
Allagi |Psychologie & Pédagogie Positive | Stratégies d’apprentissages et de développement Illustration : Céline Veitmann
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Comment renforcer la capacité de résilience de son entreprise ?
La capacité de résilience d’une entreprise reprend bien entendu les fondamentaux d’avoir des objectifs communs partagés par tous, ou encore de bénéficier de ressources matérielles en suffisance, etc... Elle intègre également des éléments moins tangibles, qui se caractérisent par exemple par la culture de l’organisation, l’engagement de son personnel ou la posture de ses managers, la qualité de ses interactions sociales.
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Si on considère qu’une entreprise a besoin de technique, d’une organisation et de personnel pour fonctionner, en période de crise, la variable d’ajustement est clairement le personnel. Ainsi ce sera la capacité et la motivation du personnel à s’adapter, à compenser les éléments du système fragilisé par la crise qui va faire qu’une entreprise va être particulièrement et durablement résiliente.
Ainsi pour maintenir l’entreprise à flot, voire tout simplement la sauver, il est nécessaire pouvoir compter sur son personnel et limiter l’impact ressenti par les hommes et les femmes qui chaque jour font preuve d’ingéniosité, de volonté et de persévérance pour répondre à la demande de façon satisfaisante malgré le contexte durablement détérioré de l’activité.
S’il y avait un facteur clé résilience d’une entreprise ?
Ce serait donner à chaque unité de travail, les moyens de détecter les risques et de découvrir les occasions d’amélioration dès leur apparition, notamment en ce qui concerne de la santé et de l’engagement des salariés pour bénéficier d’indicateurs de perturbation potentielle, pouvoir agir à leur niveau et/ou faire remonter les informations jugées pertinentes jusqu’à la haute direction pour soutien et action ou décision et donner du sens au travail fourni.
Comment faire ?
L’entreprise a besoin de se donner les moyens de rester concentrée sur l’essentiel
- pour les clients
- pour l’organisation
- pour le personnel
Ainsi, pour renforcer sa résilience, l’entreprise a besoin de se concentrer sur le travail plutôt que sur les à-côtés : le personnel a besoin d’être soutenu dans son quotidien professionnel plutôt que de bénéficier de moments de détente ou de paniers de fruits (même si ceux-ci sont forts agréables, ils n’apportent pas aux salariés les ressources dont ils ont besoin pour faire face au défi du moment, à sa durée, à son intensité).
On veillera à
- favoriser une approche structurée et participative qui permette d’identifier directement, dans le quotidien du travail, les situations de travail qui nécessitent une amélioration, afin de maintenir la charge mentale, émotionnelle et physique du personnel à un niveau durable autrement dit à un niveau de qualité de vie au travail qui lui permette d’effectuer son travail sur la durée et d’avoir envie de s’engager volontairement pour son entreprise.
- à ce que les solutions apportées émanent des personnes qui font le travail, et bénéficient du soutien du management et de la direction pour permettre une réaction plus appropriée, rapide et garantissent une meilleure adaptabilité de l’organisation du travail, une meilleure adhésion du personnel.
- renforcer les capacités adaptatives du personnel tout en permettant de gérer le stress causé par les difficultés du moment, d’accepter la réalité : la situation et l’anxiété qui en découle et adopter une attitude positive en misant sur les capacités et les compétences développées du personnel
Quel est le rôle de l’ILQVT auprès des entreprises ?
L’institut luxembourgeois de la qualité de vie au travail accompagne les entreprises dans le challenge actuel au travers d’une démarche structurée qui remet le travail au centre et bénéficie tant à la qualité de vie des salariés qu’à la performance de l’entreprise. Notre rôle est de transmettre la compétence à l’entreprise pour la rendre autonome dans son processus de résilience et de performance durable.
Découvrez la démarche QVT primée « Tous acteurs »
Vidéo de 2 min 30 présentant ses origines, son fonctionnement, le témoignage d’un chef d’entreprise
Odette Sangaré
Conseiller – Formateur en management de la Qualité de Vie au Travail
Expert RSE agréée par l’INDR – Accompagnement RSE – Vérification Label ESR
ILQVT – Institut Luxembourgeois de la Qualité de Vie au Travail (Partenaire Infogreen)
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La résilience du pays à l’épreuve des chiffres
Sortir de la crise et de ses conséquences, mieux, assurer la relance, c’est aussi un défi politique et financier pour les États. Le Luxembourg s’est jeté assez tôt dans la bataille de la résilience. Regard sur les annonces, les mesures, les données budgétaires et les pistes durables.
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« Avec des performances bien meilleures que celles anticipées, le Luxembourg confirme sa résilience face à cette crise et ses conséquences ». La phrase pourrait être celle d’un politicien s’auto-congratulant. Elle vient pourtant du panel d’économistes parfois décapants de la Fondation IDEA. Ils ont passé le budget 2022 de l’État au scanner et se sont penchés sur le projet de programmation financière pluriannuelle pour la période 2021-2025.
Flashback. Décembre 2020 : les dirigeants de l’Union européenne, le Parlement européen et la Commission européenne, approuvent un Plan de Relance pour aider à réparer les dommages économiques et sociaux causés par la pandémie COVID-19. Une enveloppe de 2 018 milliards d’euros se dégage pour « construire une Europe plus verte, plus numérique et plus résiliente ». Pour pouvoir accéder aux fonds européens, les pays membres soumettent un plan national de relance et de résilience, dans lequel au moins 37% des dépenses sont allouées au climat et 20% aux investissements et aux réformes numériques, un plan à mettre en œuvre pour 2026.
Une vingtaine de projets à construire et des tabous à briser
Le Luxembourg présente son plan, estimé à 183,1 millions d’euros répartis sur une vingtaine de projets de réformes ou d’investissements, et demande un total de 93,4 millions d’euros de subventions, au titre de la « facilité pour la reprise et la résilience » (FRR), pièce maîtresse du programme NextGeneration EU. Le plan luxembourgeois s’appuie sur 3 piliers : cohésion et résilience sociale, transition verte et transition numérique, innovation et gouvernance.
61% de l’enveloppe totale du plan pour les réformes et investissements concernent les objectifs climatiques. Le Luxembourg cible la résilience économique mais aussi sociale, en mettant notamment sur la table son « Pacte logement 2.0 » avec les communes, qui vise à faciliter l’accès à un logement abordable et durable.
Mi-octobre 2021 : le Premier ministre Xavier Bettel fait son traditionnel « discours sur l’état de la Nation ». Parmi les annonces à impact sociétal, le Premier évoque un système pour compenser l’empreinte carbone des missions gouvernementales et une comptabilisation de la consommation de CO2 sur les trajets des services de l’État d’une année entière. Il parle aussi de ce « Bureau du citoyen pour le climat » (il en reparlera quelques semaines plus tard à la COP26 ), dont les idées devront être débattues à la Chambre des Députés. Dans la foulée, Xavier Bettel promet encore une étude sur la décarbonation de l’industrie luxembourgeoise à l’horizon 2040 et « de nouvelles aides pour réduire les émissions de CO2 de l’économie et les ramener à zéro à moyen terme. »
Il parle également du logement, en brisant un tabou : taxer la spéculation de terrains constructibles et d’appartements non occupés, dans le cadre d’une réforme générale de l’impôt foncier.
Investissements pour demain
Dans la foulée, le ministre des Finances (futur démissionnaire), Pierre Gramegna, propose un budget 2022 (à suivre en détails ici) menant le Luxembourg sur « la voie de la normalisation », après la crise. Pour lui, 3 axes guident l’exercice, dont la lutte contre le réchauffement climatique et une composante sociale ambitieuse.
Quelques chiffres ? 765 millions d’euros d’investissement pour lutter contre le réchauffement climatique, « le défi du siècle », une enveloppe qui atteindrait 975 millions d’euros à l’horizon 2024. Les moyens pour atteindre les objectifs fixés dans le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) seront augmentés pour atteindre 1,8 milliard d’euros en 2022.
Investissements aussi, notamment dans les réseaux ferroviaires (300 millions d’euros pour le Fonds du rail), le tram, le développement de la mobilité douce. Le programme pluriannuel des investissements atteint 1,5 milliard d’euros sur la période 2021-2025.
Et, en matière de logement, on annonce 228 millions d’euros dans la construction de logements abordables, une enveloppe en hausse de 77%.
Décembre 2021 : Revenons-en à l’analyse de ce budget 2022 par la Fondation IDEA. « En complément des principales mesures annoncées dans le cadre de la présentation de la loi budgétaire pour renforcer les investissements publics, accompagner la transition énergétique, rendre le logement plus abordable et soutenir la formation ainsi que la transition digitale, plusieurs mesures pourraient utilement compléter le budget dans le but d’améliorer la protection des ménages les plus vulnérables, de soutenir les entreprises, de limiter la pression sur le marché de l’immobilier et de ne pas injurier l’avenir du pays ».
Propositions concrètes
Et les contributeurs à cette étude prospective - Muriel Bouchet, Narimène Dahmani, Vincent Hein, Michel-Edouard Ruben et Thomas Valici - de proposer une série de 9 amendements.
Par exemple : « Compte tenu du surcoût que représentent les projets de décarbonation pour les entreprises, tant en matière d’investissements que de coûts opérationnels (…), il pourrait être opportun d’élargir le spectre des coûts couverts par le mécanisme d’amortissement spécial pour les investissements réalisés dans l’intérêt de la protection de l’environnement et de la réalisation d’économies d’énergie. Cet amortissement spécial ne couvre pas à l’heure actuelle les investissements productifs, ni les coûts induits en matière de personnel et de formation. En outre, il pourrait être réévalué à la hausse - le taux actuel est de 80% des investissements réalisés ».
Le panel cible aussi d’accélérer l’impact des mesures gouvernementales et la priorité au logement. « Une mesure à impact immédiat pour tenter d’augmenter l’offre de logements à destination des locataires, qui sont ceux qui ont le plus de difficultés en termes d’accessibilité au logement, serait de ‘’réactiver’’ la lutte contre la vacance, de mobiliser les logements vacants et les terrains non construits ».
« Au Grand-Duché, l’impôt foncier ne pèse actuellement que 0,05% du PIB, alors qu’il se montait encore à 0,3% du PIB en 1970 », observent les économistes de la Fondation IDEA. « Le Premier Ministre a mentionné la nécessité de taxer davantage les terrains constructibles vides et les logements non occupés, dans le contexte d’une ‘’réforme générale de l’impôt foncier’’. La lutte contre la détention improductive de biens pourrait contribuer à améliorer la situation en matière d’offre de logements. (…) Il convient également de réfléchir à l’adaptation au contexte luxembourgeois de la ‘’bedroom tax’’ britannique, qui concernerait les propriétaires en situation de sous-occupation de leur logement ».
Bien d’autres analyses seront à faire, à risquer ou à suivre. Ce qui est clair, c’est que la résilience d’un pays passe aussi par les moyens et la volonté politique qu’on y met.
Alain Ducat Photos/Infographies : SIP, Ministère des Finances, Ministère d’État
A social vaccine to fight epidemics
The risk of epidemics increased in the last decades, and outbreaks of infectious diseases – such as Covid-19 — can happen again. If this is the case, trust in others and in institutions can be a first, social vaccine.
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Countries worldwide adopted basically two models to face the Covid-19 pandemic. The main difference between the two models is the role of people’s involvement and cooperation : the first one appeals to fear of sanctions and coercion ; the second one focuses on cooperation and responsibility towards others. The first one imposed long and strict lock-down measures, while the second one leveraged on people’s public spirit and responsibility.
The degree of stringency of the adopted policies plays a major role in shaping the social, economic and psychological consequences of epidemics. Although both models were effective in limiting the spread of the virus, they imposed very different tolls on people’s freedom, confidence in institutions, and sense of social cohesion.
Interestingly, policy stringency correlates with the level of trust in others and in institutions (as measured in 2016) prevailing in a country [1]. This finding is independent from a number of possible confounders. Moreover, less stringent policies did not prevent to effectively tackling the pandemic : high trust countries reported lower mortality, fewer new positive cases and the number of new infections declined faster (after the peak) than in countries with less trust. Similar results have been also confirmed in previous studies on epidemics such as SARS, Ebola or the Swine flu.
A study conducted by STATEC Research, with the support of the FNR, revealed that trust is a robust correlate of compliance with Covid-19 containment policies[2]. Compliance, that is people’s adherence to the prescribed behaviors, is very important to contain epidemics. Low compliance hampers the efficacy of public measures to limit contagion, and leads to increased health-care costs and substantial delays during which viruses can mutate. A second study by STATEC Research, also supported by the FNR, adds that in Luxembourg trust in the government is a key determinant of the adoption of contact-tracing apps . These technologies successfully contributed to limiting the spread of Covid-19 in countries such as Korea, Singapore and Taiwan.
Trust cannot prevent epidemics, but it can improve the efficacy of the policies to contain them . Trust is fundamental to ensure cooperation and solve collective problems, such as epidemics. Except for vaccinations, the alternative to stringent policies is made of individual actions (social distancing, wearing masks in public, disinfecting hands) whose efficacy requires a joint effort, responsibility towards others, and cooperation to achieve shared goals. This is possible if people trust that others, public authorities, science, and media will do their part in a collective effort.
Trust in others and in institutions is declining in many western countries (Luxembourg is an exception). However, it is possible to re-build the social fabric that connects people by re-thinking the way education, work, health and cities are organized. Promoting trust in others and in institutions can be the first, social vaccine against epidemics.
Francesco Sarracino, STATEC Research
[1] The paper focuses on 20 European countries during the first pandemic wave, and it is available here : https://mpra.ub.uni-muenchen.de/105035/ [2] htts ://econpapers.repec.org/paper/usiwpaper/858.htm
Initiatives de résilience innovantes : le Luxembourg brille dans le monde
La Chambre de Commerce s’est vu attribuer la première place dans la catégorie « Best Resilience Project », lors de la World Chambers Competition 2021, à Dubaï.
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À travers sa House of Entrepreneurship, la Chambre de Commerce du Luxembourg a participé à la 12e édition de la World Chambers Competition qui s’est déoulée à Dubai du 24 au 25 novmbre 2021. Elle était nominée dans la catégorie “Best Resilience Project”, aux côtés de la Chambre de commerce et d’industrie australienne, la Chambre de commerce germano-russe à l’étranger et Greater Des Moines Partnership.
Le pitch visait à présenter les initiatives de résilience innovantes qui ont été développées pour aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques et sanitaires de la pandémie de Covid-19.
La Chambre de Commerce est donc fière d’annoncer sa première place lors de cette compétition, la seule dédiée à récompenser les projets innovants entrepris par les chambres du monde entier. Ce concours est une occasion sans précédent de rehausser le profil des initiatives novatrices des chambres.
En reconnaissant le succès des projets locaux, le concours sert ainsi à inspirer la création de nouvelles solutions, bénéfiques pour l’amélioration de la société dans son ensemble.
Chaque édition du Concours présente de nouvelles catégories, offrant aux chambres la possibilité de partager leurs projets uniques. Les quatre catégories du Concours 2021 étaient les suivantes : « Meilleur projet non conventionnel », « Meilleur projet d’action pour le climat », « Meilleur projet numérique » et « Meilleur projet de résilience ». C’est dans cette dernière catégorie que la House of Entrepreneurship de la Chambre de Commerce Luxembourg a été nommée et récompensée.
Sous ces 4 catégories, 78 initiatives représentant 33 pays ont été reçues pour l’édition 2021 de la World Chambers Competition. Le total dépasse le nombre d’entrées reçues pour l’édition 2019 et montre les efforts convaincants des chambres dans un contexte mondial incertain.
La Chambre de Commerce remercie l’International Chamber of Commerce pour la mise en place et la bonne organisation du concours ainsi que l’ensemble des membres du jury pour leur verdict.
La bonne gouvernance, la transparence, l’éthique, la résilience sont des principes communs entre la sécurité de l’information et le développement durable. N’aurions-nous pas à y gagner à partager ou faire converger ces pratiques ?
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La sécurité de l’information (ou cybersécurité) a en effet pour objectifs de protéger les entreprises et leurs données, et de faire en sorte qu’elles résistent aux diverses menaces par une réduction à un niveau acceptable des risques que celles-ci engendrent.
Or le changement climatique et ses effets ne représentent-ils pas une menace majeure pour la sécurité numérique mondiale ? Les professionnels de la finance, mais aussi les professionnels de l’ICT et de la sécurité, doivent de plus en plus tenir compte des menaces naturelles et humaines liées directement ou indirectement au changement climatique. Ces menaces peuvent en effet impacter directement les entreprises, comme cela s’est vu lors des inondations de mi-juillet de cette année 2021, lors desquelles plusieurs sociétés ont tout perdu (centre de données compris) et d’autres ont dû attendre plusieurs semaines le retour de l’électricité.
Et la Covid dans tout cela ? Outre ses effets évidents sur la santé des personnes, la Covid a forcé les entreprises au télétravail, vague après vague. Quel est l’impact de ce passage au télétravail sur la planète, sur nos vies et notre société ? Les avis semblent mitigés, selon le prisme sous lequel il est analysé : moins de déplacements (donc gain de temps et réduction des niveaux de pollution), en revanche délimitation de plus en plus floue entre vie professionnelle et vie privée, diminution du sentiment d’appartenance à l’entreprise...
Ce que nous constatons avec certitude, c’est que les cybercriminels ont pu très vite saisir les occasions d’utiliser la pandémie et le télétravail pour arriver à leurs fins de piratage en lançant des attaques ciblées. Comme preuve, les vulnérabilités les plus exploitées en 2020 et 2021 par rapport à 2019 ont complètement changé pour se concentrer sur les outils de télétravail (Citrix notamment), de communication (MS Exchange) ou des outils de visioconférence comme WebEx ou Zoom (sources IBM).
Du côté des entreprises, nombreuses sont celles qui, au début de la pandémie, ont délibérément accepté de diminuer le niveau de leur sécurité pour pouvoir continuer à travailler. Certaines ont abandonné l’authentification forte pour les connections à distance, d’autres se sont dirigées vers le cloud de manière précipitée, sans se poser toujours des questions essentielles concernant ce nuage, comme par exemple : où sont les données, où peuvent-elles être transférées, qui y a accès, quels nouveaux risques sont introduits par l’utilisation de services basés sur le cloud…
Le changement climatique et les pandémies ont en commun qu’elles obligent de nombreuses entreprises à mettre en place des solutions pour diminuer la dépendance de leur fonctionnement sur le lieu physique du travail. Cela implique que les entreprises seront de plus en plus digitalisées et qu’il sera de moins en moins possible de concevoir des solutions de résilience sans tenir compte de l’axe digital. Les solutions traditionnelles (site de replis, archivage, sauvegardes, retour aux opérations sur papier…) doivent être remises en question.
Les solutions de résiliences de demain devront en effet être hautement mobiles et agiles. La digitalisation avec Internet et le cloud, qui sont entrés dans les entreprises de gré ou de force, jouera très certainement un rôle grandissant. Il reste à les maitriser au lieu de les subir en assurant une bonne gouvernance, ainsi qu’une visibilité et un contrôle adéquat.
Chez Grant Thornton, nous accompagnons nos clients à définir, mettre en place et maintenir une organisation et des pratiques (s’appuyant des standards reconnus tels que ISO 27001) qui assurent aux entreprises un haut niveau de sécurité de leurs informations.
Jean-Hubert Antoine, responsable de la sécurité des systèmes d’information chez Grant Thornton Luxembourg, partenaire Infogreen
L’ESS, levier pour l’économie circulaire en Grande Région
Une étude met en évidence des opportunités de diversification d’activités pour l’économie sociale et solidaire, et ce en lien avec l’économie circulaire qui fait partie des axes stratégiques de résilience et de développement.
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« Afin de garantir la résilience dans un contexte de crise, nous devons absolument accélérer le changement vers une économie plus sociale et circulaire, qui saura répondre aux défis sociaux et sociétaux actuels et futurs » précise Dan Kersch, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire dans la préface du « Livre blanc » qui a été récemment publié et qui a fait l’objet d’une journée d’échange le 17 novembre 2021.
On y définit des concepts-clés et des actions concrètes à moyen et long terme sont proposées pour promouvoir l’économie sociale et solidaire (ESS) en Grande Région. Le but était d’identifier des axes stratégiques de développement du secteur de l’ESS, au Luxembourg et au-delà des frontières.
Le livret présente les principaux résultats et conclusions de l’étude « L’économie sociale et solidaire comme levier pour l’économie circulaire en Grande Région », financée par le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire. Dan Kersch se dit persuadé « que cette étude permet d’identifier des outils innovants, facilitant la transition vers une économie à la fois sociale et circulaire ».
Un rôle essentiel
« Les résultats mettent en évidence des opportunités de diversification d’activités pour l’économie sociale et solidaire, et ce en lien avec l’économie circulaire qui fait partie des axes stratégiques de résilience et de développement », notent ensemble le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire le Ministère de l’Économie.
Le lien entre ESS et économie circulaire est bien établi. L’ESS a même été pionnière dans ce domaine (que l’on pense seulement à la communauté Emmaüs créée dans la France des années 1970). Les entreprises sociales restent bien actives dans les modèles circulaires et leur rôle est essentiel pour l’emploi, l’insertion ou/et la qualification de publics moins avantagés. « Leur présence locale, leur forme organisationnelle et leur propension à innover leur permettent d’identifier des besoins sociétaux et d’y répondre de manière efficace ».
Changer d’échelle
L’étude menée auprès des acteurs de la Grande Région permet d’identifier le potentiel de filières porteuses que des coopérations nationales et transfrontalières peuvent mettre en œuvre et développer. Ces filières sont classées en trois groupes (de complexité croissante selon les niveaux de coopération requis) : réseaux de coopération, outil de massification de filière et structuration d’écosystèmes en Grande Région, en lien avec les objectifs de développement durable (ODD). Ces secteurs et ces activités sont également évalués, selon leur impact social, leur temps de préparation ou leur facilité de mise en place, leur dimension transfrontalière, leur gisement d’emploi et, bien sûr, leur impact circulaire.
Par exemple une activité de consigne et de lavage de contenants en verre (bouteilles, bocaux, etc), de réutilisation d’appareils électroménager, ou encore de matériaux de réemploi dans la déconstruction-construction… Quantité d’autres pistes sont soulevées, dans la transformation alimentaire de surplus, le second-hand, la construction circulaire, la logistique et ses sous-produits d’emballage à valoriser…
Il y a donc du pain sur la planche et, avant cela, du grain à moudre. Un des constats de l’étude est que le potentiel économique et d’innovation est encore peu reconnu au Luxembourg, alors que l’ESS est reconnue et poussée au niveau européen.
L’ESS n’est pas, comme le pensent des interviewés par les sondeurs, cantonnée à un rôle de « mise à l’emploi » ou d’« économie d’essai ». Dès lors, il est important, comme le recommande l’étude, de mieux (re)connaître l’ESS, d’outiller les entreprises et de changer d’échelle.
« On peut favoriser un écosystème plus ouvert à l’économie sociale, solidaire et circulaire, faire notamment reconnaître l’ESS comme pourvoyeuse d’emplois qualifiants, innovante et capable d’apporter des solutions circulaires répondant aux enjeux et aux besoins. Il faut déverrouiller des logiques et des pratiques de travail en silo et développer une économie en réseau, ouverte sur les coopérations et sur des services de proximité, circulaires, répondant aux attentes des acteurs locaux, des entreprises, du public ».
Alain Ducat,
Avec le département de l’Économie sociale et solidaire du Ministère et la MESIS
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Les préparatifs du F.U.T.U.R.E
Forge des Utopies Tangibles, Urbaines et Résilientes… Imaginé par CELL, F.U.T.U.R.E est avant tout un laboratoire de changement dans un carrefour multidisciplinaire. Il se monte dans le Bâtiment IV du site d’Esch-Schifflange, l’un des lieux-phares de la capitale culturelle européenne Esch 2022.
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Face aux profondes mutations sociétales qui se déroulent sous nos yeux, F.U.T.U.R.E offre un espace de réinvention et de réappropriation des possibles. « Nous vous invitons à une véritable immersion dans des modes de vie alternatifs, à la découverte des savoirs populaires, à une transition frugale en matière d’énergie, d’alimentation et de citoyenneté », indique CELL (Centre for Ecological Learning Luxembourg), animateur du mouvement de la Transition et instigateur du projet F.U.T.U.R.E. (pour Forge des Utopies Tangibles, Urbaines et Résilientes).
Une Piazza de la Transition, qui sera construite AVEC les citoyens, accueillera la rencontre des publics, des disciplines, de l’art avec le développement durable, de la nature avec le post-industriel, du high avec le low tech, etc.
Un Tiers-Lieu pour un projet de transition unique
Cette Piazza sera partie intégrante du tiers-lieu « Bâtiment IV », situé sur le site d’Esch-Schifflange. En liaison avec d’autres projets sociaux et culturels, elle accueillera des activités aussi diverses que des festivals de musique, des pièces de théâtre, des conférences, des événements culinaires, des rencontres citoyennes ou des mini-forums.
Les préparatifs pour Esch 2022, Capitale européenne de la Culture, vont bon train dans le Bassin minier. Avant l’ouverture officielle prévue en février, le blog de CELL nous emmène voir ce qui se trame derrière les murs du Bâtiment IV, qui sera l’un des lieux-phares de l’événement. « C’est ici que Marine et Léonard sont en train de concevoir pour CELL un projet de transition unique : F.U.T.U.R.E. »
Au beau milieu des étincelles de soudure et des bruits de perceuse, Marine et Léonard peaufinent les derniers détails du plan d’implantation de la « Piazza de la Transition ». Version alternative et contemporaine de la cité greco-romaine, ce lieu de rencontres va naître petit à petit sur le parvis du bâtiment IV, sis sur le domaine Schlassgoard, à quelques pas de Facilitec.
Pour Esch 2022, par et pour les citoyens
Outre CELL, plusieurs associations et artistes impliqués dans Esch 2022 ont commencé à poser leurs valises pleines de projets créatifs dans le colossal bâtiment de 3.000 m2 mis à disposition par ArcelorMittal. Les travaux de remise aux normes battent leur plein. Dans la place, Marine se projette déjà au cœur du projet inédit imaginé pour Esch 2022… et au-delà.
Comme pour tous les projets de CELL, comme Facilitec ou l’Aërdscheff, la « Piazza de la Transition » de F.U.T.U.R.E. a pour vocation de prouver qu’avec un peu d’huile de coude et beaucoup de volonté, il est possible de construire une société résiliente, plus respectueuse du vivant, et aussi plus juste socialement. Réalisée PAR les citoyen.nes et POUR les citoyen.nes avec des matériaux empruntés, recyclables et/ou recyclés, la Piazza vivre selon une programmation variée, qui sera amenée à évoluer au fur et à mesure des besoins, des envies, des idées et des rencontres qui naissent déjà et naîtront encore entre les différents acteurs d’Esch 2022.
Alain Ducat, avec Marion Bur pour cell.lu/blog et CELL Photos : CELL
La pandémie de COVID-19 et la crise qui en a découlé, nous a fait vivre un moment inédit. Dans le monde professionnel, l’ensemble des travailleurs est touché de bien des façons.
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Cette crise a été l’opportunité de réfléchir, d’analyser, de remettre en question certains modes de fonctionnement. Elle a permis de prendre conscience des inégalités et de l’importance de la valeur ajoutée que la diversité et l’inclusion apportent à nos organisations.
L’adoption d’une approche inclusive et non discriminatoire permet d’agir en prenant compte de la totalité des employés d’une organisation, sans exclure (de façon intentionnelle ou pas) certaines personnes et groupes. Pour garantir la non-discrimination et l’inclusion du personnel tout au long de cette période de crise (et après), le Guide Pratique de gestion de la diversité en période de crise, de la Charte de la Diversité Lëtzebuerg, a proposé trois axes transversaux : identifier les biais et les stéréotypes et les éviter ; lutter contre toute forme de discrimination ; assurer une communication inclusive et non discriminatoire.
Au travers des 7 fiches pratiques du guide, vous trouverez des recommandations et bonnes pratiques sur le plan de continuité des opérations inclusive, de la gestion des équipes à distance, du stress et des fragilités ou encore du maintien des activités tout en promouvant la diversité et l’inclusion au sein de l’organisation. Pour en citer quelques-unes : identifier les risques avec un diagnostic inclusif qui touche l’ensemble du personnel, renforcer les formations sur les biais et les stéréotypes, offrir des espaces virtuels et physiques pour garder le lien social, instaurer ou rappeler la politique zéro discrimination, …
Le retour sur le lieu de travail et la reprise des activités économiques restent des questions d’actualité. Aussi bien au niveau de l’employeur que de l’employé, elles sont sources d’interrogations et d’inquiétudes. Le second volet du guide offre des pistes d’idées visant à faciliter le retour physique sur le lieu de travail et enfin la création de lieux de travail plus inclusifs. Quel est le point commun des conseils et recommandations ? L’approche inclusive et non-discriminatoire.
Plusieurs organisations luxembourgeoises ont fait face à la crise COVID-19 de manière inclusive et se réinventent en tenant compte de la diversité de leurs employés. Les organisations ayant répondu à l’appel de la Charte de la Diversité Lëtzebuerg ont démontré que celles d’entre-elles ayant positionné la diversité et l’inclusion comme un enjeu stratégique ont géré avec plus de simplicité les premiers moments de la crise, les besoins et les spécificités de leurs employés (clients ou bénéficiaires) et le retour sur le lieu de travail. À titre d’exemple, une organisation qui emploie des personnes en situation de handicap avait déjà réfléchi à des aménagements comme le télétravail et la gestion d’équipe à distance. Lors de la crise, ils ont simplement étendu cette politique au reste du personnel.
Toutes les organisations ne sont pas dans la même situation et ne disposent pas des mêmes ressources. Le défi est de faire en sorte que chacun et chacune dispose d’un cadre de travail qui garantit une égalité de chances, la non-discrimination, le respect et la considération de ses caractéristiques individuelles (sexe, âge, nationalité, handicap, orientation sexuelle, …).
L’art de la résilience inclusive se crée en agissant et en intégrant les valeurs de diversité, d’inclusion et de non-discrimination dans la (re-)construction de l’organisation d’aujourd’hui et de demain.
Note : La Charte de la Diversité Lëtzebuerg est un texte d’engagement national proposé à la signature de toute organisation au Luxembourg souhaitant s’engager à agir en faveur de la promotion et de la gestion de la diversité.
Le Comité National de Défense Sociale (CNDS) est un acteur du secteur social qui, depuis plus de 50 ans, est au service des personnes les plus démunies de notre société. Confronté à une situation de pandémie associée à des restrictions contraires à la prise en charge humaine des personnes qui nous sont confiés, le sujet de la résilience était d’actualité dès le début de cette crise sanitaire.
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Une entreprise est avant tout un système dynamique qui doit constamment s’accommoder avec les conditions de son environnement afin d’assurer sa pérennité et son efficacité. En tant que système complexe, elle possède des caractéristiques qui facilitent ou qui limitent ses activités : des objectifs communs, des ressources matérielles en suffisance ou encore des interactions sociales. Partant de la définition de la résilience dans le domaine de la psychologie, ce concept fait référence à la capacité d’une personne à fléchir puis à retrouver un état d’équilibre dans un contexte d’adversité.
Citons quelques exemples qui font preuve de cette capacité de s’adapter dans un contexte d’adversité et même de pouvoir se développer davantage dans une situation de crise.
Le CNDS accompagne des personnes éloignées du premier marché du travail afin de leur donner la possibilité, par le biais de différents apprentissages et des éléments de stabilisation, d’augmenter leur employabilité. Un élément-clé est le contact humain, la prise en charge individuelle de la personne. Privé de ce contact, au moins pendant la période du « lock down », le CNDS avait vite détecté les personnes les plus vulnérables et en situation d’isolation. Avec ces personnes, et dans le strict respect des mesures sanitaires, un projet a été mis en place avec un double objectif : d’une part coudre des masques pour celles et ceux n’ayant pas d’accès aux différents stocks tels que les personnes vivant en situation de sans-abri et d’autre part donner la possibilité aux personnes en situation de détresse sociale d’avoir un contact régulier avec les travailleurs sociaux. Au bout de cette période quelques 5 000 masques ont été distribués gratuitement.
Le restaurant du CNDS, nommé Vollekskichen, également frappé par les nombreuses fermetures du secteur HORECA, avait endéans trois jours mis sur pied un système de « take-out » surtout pour les bénéficiaires dont la Vollekskichen est le seul moyen de se nourrir convenablement.
Finalement un dernier exemple qui se situe au niveau de l’Abrigado, un centre géré par le CNDS qui assure la prise en charge de personnes en addiction de drogues illicites. En collaboration avec le Ministère de la Santé et la Ville de Luxembourg, un projet de permanences médicales et de prescription de médicaments essentiels pour usagers de drogues dans des structures bas-seuil et de réduction des risques a été mis en place. Faute de logement, de sources de revenus, d’argent et de possibilités d’accès aux structures permettant de subvenir aux besoins primaires, certains usagers de drogues sont davantage exposés aux risques sanitaires et en particulier aux infections virales et autres qu’en temps normal. Hygiène corporelle insuffisante, manque de vêtements propres, faim, sevrage forcé, solitude - le confinement tendait à aggraver ces problèmes. L’objectif primaire de ce projet était de venir en aide aux usagers de drogues les plus démunis n’ayant pas ou plus accès aux soins médicaux essentiels.
Trois exemples parmi tant d’autres qui démontrent que le CNDS a fait preuve d’un haut degré de résilience et que cette crise sanitaire a boosté en quelque sorte les activités de notre association.
Raoul Schaaf, Directeur du CNDS partenaire Infogreen
Le Business Continuity Management (BCM)
Le BCM est un processus de Management permettant d’identifier les conséquences de situations d’urgence ou de crise pour une organisation. En mettant en place des procédures ou mesures adaptées, les conséquences peuvent être réduites et les situations mieux gérées.
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Une des premières étapes dans une analyse de risques, respectivement une analyse de processus, est la définition des objectifs de protection :
- Garantir la sécurité et la santé des collaborateurs et de toute partie prenante,
- Protéger l’environnement,
- Préserver les infrastructures,
- Protéger les données et les informations,
- Garantir le cadre juridique ainsi que préserver la renommée de l’organisation,
- Garantir la continuité des activités, respectivement la reprise dans des délais acceptables.
Mettre en place des mesures pour atteindre ces objectifs influence fortement la résilience d’une organisation.
On distingue :
Résilience organisationnelle : Capacité d’une organisation à s’adapter à un environnement changeant en analysant et en ajustant son propre fonctionnement. Il s’agit ici d’une approche holistique et transdisciplinaire (collaboration, coordination, communication).
Réf. ISO 22316 : 2017 - Sécurité et résilience - Résilience organisationnelle - Principes et attributs
Résilience opérationnelle : Capacité d’une organisation à garantir la continuité des opérations critiques même en cas de perturbations. Il s’agit ici de prévenir les perturbations opérationnelles, de s’y adapter, d’y répondre et de les surmonter, tout en tirant les bonnes leçons du vécu.
Réf. ISO 22301 : 2019 - Sécurité et résilience - Systèmes de management de la continuité d’activité - Exigences
Réf. ISO 31000 : 2018 - Management du risque - Lignes directrices
Pour mieux comprendre son organisation deux approches complémentaires sont possibles :
- Analyse d’impact des activités d’une organisation :
En analysant les processus essentiels d’une organisation, on peut identifier les ressources critiques nécessaires au fonctionnement du processus.
Un processus en soit n’échoue pas, mais ce sont les ressources indispensables à son fonctionnement qui impactent son fonctionnement.
Cette analyse permet de définir les RTO (durée maximale d’interruption admissible) et ainsi de développer des mesures pour protéger les ressources critiques.
- Analyse des Risques :
Sur base de scénarios crédibles, une analyse des risques pour les ressources critiques peut être réalisée. Des mesures peuvent alors être identifiées pour protéger les ressources essentielles nécessaires également pour garantir la continuité des processus critiques. Le risque est finalement calculé en fonction de la probabilité d’occurrence et de l’impact.
Exemple d’une analyse effectuée sur base du scénario de l’inondation :
Pour connaître la probabilité qu’une organisation soit exposée au risque, une recherche historique s’avère souvent utile. Des inondations ont-elles déjà été rapportées dans la zone concernée ?
Pour justifier les mesures à mettre en place, l’impact sur l’activité par une inondation peut être évaluée. Si les ressources essentielles au fonctionnement comme l’approvisionnement en énergie, les machines, les locaux, … sont mises en péril, ne permettant ainsi plus le fonctionnement de processus critiques, l’impact peut être évalué comme étant majeur et justifiant la mise en place de mesures adaptées.
La stratégie mise en place pour la gestion du risque peut être la suivante :
- Transfert du risque en concluant une bonne assurance,
- Accepter le risque en espérant qu’une inondation ne survienne pas,
- Réduire le risque en mettant en place des mesures de protection, ou
- Éviter le risque en déplaçant son activité dans une zone à probabilité d’inondation quasi nul, tout en acceptant que le risque nul n’existe pas.
Mais il vaut mieux s’être préparé hier afin d’être prêt aujourd’hui pour ce qui arrivera demain.
L’utilisation d’un outil informatique permettant la gestion des différentes étapes et aspects du BCM facilite la mise en application et la gestion. ARGEST peut vous conseiller et vous guider dans vos démarches.
Pour des informations complémentaires : www.argest.eu.
Continuer à faire vivre l’entreprise et sa culture
Toutes les étapes de la crise sanitaire ont été des challenges sans précédent pour la plupart des entreprises. Des mesures rapides et réactives ont dû être décidées afin de maintenir les résultats et limiter les dégâts. « Chez LSC nous n’avons pas fait exception », explique la responsable RSE Khouloud Fortas.
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Le premier volet sur lequel il a fallu être intransigeant était la mise en place de toutes les mesures sanitaires nécessaires. La direction a agi en collaboration avec les travailleurs désignés, les délégations du personnel, le département communication et le département RH afin d’assurer leur mise en œuvre et la mise en place d’une communication de crise. Parmi les actions déployées, les messages « LSC Board » (par un membre du CA du groupe) ont été multipliés afin d’assurer la transparence et rassurer les collaborateurs. Aujourd’hui, le groupe a mis en place le régime CovidCheck dans certaines situations et encourage les collaborateurs à utiliser leur temps de travail pour aller se faire vacciner.
Concernant la gestion des projets, il a fallu faire face à l’incertitude des clients et à une hausse des demandes d’informations. L’organisation des postes de travail a été revue en réponse à une forte sollicitation des infrastructures informatiques causée par le travail à distance. Bien que de multiples actions aient déjà été mises en œuvre par le passé, notre département IT a dû accélérer la cadence et relever le défi.
Aujourd’hui, il est possible de dire avec certitude que la crise sanitaire a eu un impact direct sur l’accélération de notre transformation numérique et la multiplication de nos initiatives de digitalisation.
La perception des collaborateurs
Concernant nos employés, il a fallu gérer les incertitudes tout au long de la crise. Après le premier confinement, nous avons élaboré un sondage pour évaluer l’impact du COVID-19 et les attentes des collaborateurs concernant le retour au bureau.
Les résultats ont démontré que le télétravail à 100% a eu des effets tant positifs que négatifs. Les principaux avantages cités concernaient l’absence des longs trajets, une meilleure concentration et la proximité familiale. Les principales faiblesses concernaient la rupture du lien social, la difficulté à gérer son temps de travail et la présence des enfants durant la période de confinement. Néanmoins, la quasi-unanimité des répondants (95%) était favorable à la continuité du télétravail selon des modalités différentes (ex. Fréquence moins élevée).
Les mesures de communication ont été évaluées sur leur fréquence, la clarté des informations, la réactivité de la direction et l’efficacité des canaux utilisés. Ils ont donné lieu à un bon taux de satisfaction (91%).
De même la relation avec le supérieur hiérarchique a été sondée. Parmi les critères évalués, 90% des répondants disent s’être sentis soutenus par leurs responsables. 84% ont quant à eux connu une adaptation des objectifs afin de correspondre au contexte vécu.
Concernant le retour au bureau, bien que 86% des répondants envisageaient leur retour de manière plutôt positif, 32% d’entre eux disaient être stressé à l’idée d’une éventuelle crise économique.
Continuer à prévenir les effets de la crise
Afin d’assurer un retour serein de nos collaborateurs en présentiel, nous avons agi à différents niveaux :
Des actions de sensibilisation ont été menées : articles de sensibilisation, parcours de formation liée au bien-être et la gestion de la situation COVID-19
Des sessions d’informations par filiale avec une partie dédiée à la situation COVID-19 et un listing de bonnes pratiques pour un télétravail efficace et une bonne santé mentale
Des propositions de coaching/formation ont été déployées auprès des responsables (directions, managers) afin de s’adapter aux changements engendrés par la pandémie
Développement des compétences liées aux nouveaux outils de travail et/ou amélioration des procédures et modes opératoires
Invitation à se tourner vers des personnes de contacts en cas de problème de santé constaté (stress, dépression…)
Un nouveau départ
Aujourd’hui, bien que la situation sanitaire se stabilise, elle reste problématique. À ce stade, il est encore impossible d’imaginer un retour à la normale. Ce phénomène stagnant peut entraîner des conséquences négatives, à moyen et long terme, sur le moral et la motivation des collaborateurs.
Plusieurs points de vigilance doivent ainsi être considérés :
- Continuer à faire vivre la culture d’entreprise malgré les circonstances ;
- Trouver des solutions pour aider les collaborateurs à s’assurer d’un bon équilibre vie privée/ vie professionnelle. Ce dernier est bouleversé par plusieurs facteurs tels que l’avènement du télétravail, l’infobésité (accélérée par le phénomène de digitalisation) et le retour des problématiques liées à la mobilité (trajets domicile-travail) ;
- Maîtriser les effets de la virtualisation des relations professionnelles internes et externes ;
- Trouver un équilibre entre l’agilité organisationnelle et la rigueur ;
- Continuer à respecter un protocole sanitaire strict tout en offrant un environnement de travail agréable ;
- Prévenir les risques psychosociaux qui peuvent résulter de cette situation (stress, anxiété et dépression associés à la crise sanitaire…).
Parmi les nombreuses actions qui continuent d’être déployées, on compte la formalisation d’une convention de télétravail (à raison de 20% du temps de travail), la mise en place d’horaires de déconnexion, la continuité des sessions d’informations, la reprise des événements d’entreprise ou encore la participation à des événements sportifs…
De même, nos collaborateurs ont des attentes de bien-être liées à l’aménagement de nos bureaux. Intégrer notre nouveau bâtiment à Contern est l’occasion d’enclencher un nouveau départ. Une nouvelle dynamique sera ainsi créée et bénéficiera à tous les collaborateurs de nos filiales luxembourgeoises. Nous espérons ainsi consolider les liens entre nos équipes et favoriser les échanges.
Khouloud Fortas, Responsable RSE chez L.S.C. Engineering Group
L’écosystème Fintech luxembourgeois : une industrie solide et solidaire
La crise est sans précédent et elle a, depuis deux ans, totalement rebattu les cartes. La LHoFT a suivi évolutions, adaptations et stratégies.
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À la LHoFT (Luxembourg House of Fintech), nous avons vu comment le secteur financier a évolué au cours de la crise, passant de simples mécanismes d’adaptation à de vraies nouvelles stratégies pour faire face à la pandémie et aux implications à plus long terme sur la société.
À l’horizon 2022, nous marchons collectivement vers un monde plus digital, plus décentralisé et surtout plus durable et responsable. La communauté financière et Fintech luxembourgeoise est sans nul doute alignée sur l’idée que la collaboration va de pair avec le succès des affaires. De nombreuses initiatives et solutions de résilience ont été lancées en partenariat avec des acteurs de l’écosystème afin de soutenir l’industrie et la communauté dans son ensemble depuis plus de deux ans. Nous avions d’ailleurs listé à la LHoFT plusieurs de ces initiatives au plus fort de la crise COVID-19 à travers un article « Luxembourg Fintech Ecosystem : A Solid(ary) Industry » en jouant sur un jeu de mot en anglais : « solid » et « solidary » démontrant que l’écosystème Fintech dans son ensemble est à la fois solide mais aussi solidaire.
Les mois faisant, en s’éloignant un petit peu du point le plus chaud de la crise, il est apparu évident que la pérennité écologique, l’investissement responsable et l’inclusion financière ne sont pas en contradiction avec le profit et la croissance, bien au contraire. Simon Schwall, le PDG d’OKO, l’a d’ailleurs démontré brillamment lors du sommet ICT Spring Fintech OKO est un AssurTech, membre de la LHoFT, ayant pour ambition d’offrir une assurance agricole inclusive sécurisant les revenus des agriculteurs en Afrique.
D’autres très belles Fintechs s’engagent aussi pour un monde plus responsable et durable à l’image de Greenomy qui a développé des outils numériques pour aider les entreprises et les institutions financières à se conformer aux nouvelles normes de l’Union européenne en matière de finance durable. Ou bien encore Investre, une Fintech luxembourgeoise, qui est en train de développer la première application mobile au monde pour l’achat et la vente de fonds d’investissement durables digitaux, en mettant l’accent sur les OPCVM (UCITS).
Les exemples sont multiples et démontrent, s’il en est besoin, que le secteur financier luxembourgeois est robuste, et ce en grande partie grâce à sa communauté, qui entend passer rapidement de la résilience à une relance complète et responsable, au-delà de la crise.
Pour plus d’informations Luxembourg House of Fintech : ww.lhoft.com
Le pouvoir d’achat, le pouvoir du choix
Avec sa campagne « Mieux choisir = mieux respecter », SOS Faim Luxembourg prolonge l’action « Changeons de Menu ! » pour faire prendre conscience de l’impact de nos choix alimentaires. Il s’agit aussi de montrer que nos achats sont des actes qui peuvent « soigner » les droits humains, ici et plus loin, et instaurer un lien direct entre la solidarité locale et le changement systémique global qui ne peut plus attendre.
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L’ONG SOS Faim aura 30 ans en 2023. À sa lutte contre la faim dans le monde s’ajoute désormais un combat contre la pauvreté rurale, deux fléaux jumeaux qui sont aussi liés au système agroalimentaire industriel. Alors que la pandémie s’attarde, la résilience espérée devrait pouvoir s’appuyer sur un changement systémique global : « Soutenir l’agriculture familiale et les petits producteurs locaux, c’est aussi bien valable en Afrique, qui concentre plus du tiers des personnes sous-alimentées dans le monde, que sous nos latitudes. Les ravages du système agroindustriel basé sur l’extraction des ressources se fait sentir partout », explique Marine Lefebvre, de SOS Faim Luxembourg. « La faim est moins question de quantités produites que de répartition des produits et des richesses. C’est une question de pauvreté. Et l’écart se creuse », prolonge sa collègue Danielle Bruck.
« Dans un monde où davantage d’enfants meurent de faim que d’adultes du Covid, où 3 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, le système alimentaire mondial est-il encore crédible ? » SOS Faim Luxembourg organise aussi l’information et la sensibilisation à travers sa campagne « Mieux choisir = mieux respecter ». Elle s’inscrit dans le prolongement naturel de « Changeons de menu ! » qui, depuis 2015, vise à aider le consommateur à prendre conscience de l’impact de ses choix alimentaires, et tente d’aller plus loin en s’attachant à la responsabilité systémique qui est infiniment plus lourde que la responsabilité individuelle.
Le droit à une alimentation saine
« Dans des pays comme le Luxembourg, où les habitudes alimentaires couvrent plus que les besoins énergétiques optimaux et où les gens consomment davantage d’aliments d’origine animale que nécessaire, un changement radical des pratiques et du système de production alimentaire s’impose. En 2021, l’impact des systèmes alimentaires sur les émissions de CO2 reste lourd et nous sommes toujours confrontés aux mêmes défis. Le système agro-industriel consomme et consume les ressources de la planète sans parvenir à nourrir tous ses habitants. Et, depuis 2015, le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde est de nouveau en hausse ».
Une des clés, c’est de renverser la logique du système alimentaire mondial, largement dominé par une poignée de multinationales. « Ce système prive les plus pauvres d’un accès à une alimentation suffisante et des milliards de personnes d’une alimentation de qualité ». Faut-il rappeler que le droit à l’alimentation adéquate est un droit fondamental ?
SOS Faim applique le « Think Global, Act Local » : « Les comportements individuels peuvent renforcer les dynamiques collectives de transformation. Privilégier la production alimentaire locale, de saison et frais, c’est quelque part casser la logique de la chaîne d’approvisionnement mondiale et des aliments hyper transformés. Tout autant que la domination des grandes multinationales, qui avec leur marketing créent des besoins de toutes pièces et dont nous sommes devenus dépendants. »
C’est un peu ce que disait Coluche, avec dérision mais pertinence : « Il suffirait que les gens n’en achètent pas pour que ça ne se vende pas… »
Au-delà des étiquettes…
Mais dans ce combat, il faut aussi casser les idées reçues.
« L’idée, c’est de faire comprendre ce qu’il y a derrière le prix et derrière les étiquettes de la grande consommation. Et de rappeler à chacun qu’il a ce droit fondamental à une alimentation saine. »
Il y a au Luxembourg de nombreux acteurs – producteurs, distributeurs, restaurateurs, associations… - qui s’engagent au quotidien pour transformer nos systèmes alimentaires et les rendre plus justes, durables, et résilients aussi.
SOS Faim, dans son action de sensibilisation et d‘information, donne notamment la parole à ceux que l’ONG nomme des « Héros de l’Alimentation ». https://changeonsdemenu.lu/espaces-publications/
Ils font écho au message et, à chaque initiative, élargissent la palette du choix. Local et conscient.
Car quand on a le pouvoir d’achat, on a aussi le pouvoir du choix.
Alain Ducat Photos/Illustrations : SOS Faim
Vidéos : changeonsdemenu.lu
La SAM : plateforme africaine d’échanges et de dialogues
La 5e Semaine africaine de la microfinance a réuni avec succès plus de 650 professionnels de 52 pays au Rwanda !
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Organisée tous les deux ans par l’ONG luxembourgeoise ADA, avec le soutien de la Direction de la Coopération au développement et de l’action humanitaire luxembourgeoise, du Gouvernement du Rwanda et des réseaux de microfinance africains, la SAM (Semaine africaine de la microfinance) est un événement de 5 jours dédié au développement de l’inclusion financière en Afrique. Après le lancement de la 1re SAM en 2013 à Arusha (Tanzanie), la 5e édition s’est déroulée à Kigali au Rwanda, du 18 au 22 octobre 2021. C’était le premier grand événement du secteur à réunir tous les acteurs de la finance durable en Afrique depuis la crise sanitaire.
Les organisateurs de la SAM visent à construire une plateforme africaine commune dans le but de faciliter les échanges et le dialogue, tout en favorisant la collaboration entre tous les acteurs de la finance inclusive.
Au total plus de 650 participants, originaires de 37 pays africains et de 52 pays dans le monde, se sont rassemblés au centre de conférence de Kigali sur une période de 5 jours. Il s’agit d’un grand succès en termes de participation, montrant pour les acteurs du secteur le besoin de se retrouver, après une longue période de rencontres virtuelles.
Partenariat entre le Rwanda et le Luxembourg pour le développement d’un centre financier international à Kigali
La conférence de deux jours, intitulée « On ne naît pas résilient, on le devient », a été inaugurée par le ministre de la Coopération luxembourgeoise, Franz Fayot, et le ministre des Finances et de la Planification économique du Rwanda, Dr Uzziel Ndagijimana. Les deux homologues ont alors dévoilé le protocole d’entente, signé lors de la SAM, en vertu duquel sera créé le Centre financier international de Kigali. Le rôle du Luxembourg au sein du centre consiste notamment à faciliter la mise en place d’un environnement réglementaire favorable à la finance numérique et à l’investissement d’impact pour l’Afrique. Parmi les défis à relever figure le risque de cyberattaques, que le Luxembourg aborde en proposant des services de conseil gratuits en matière de cyberdéfense aux entreprises nationales.
De par son histoire, le Rwanda a démontré ses capacités de résilience et de réponses aux crises. En termes d’inclusion financière dans le pays des mille collines, celui-ci est passé de 48 % à 93 % en 12 ans. Cela a été possible grâce à la création par le gouvernement de plus de 400 coopératives rurales d’épargne et de crédit (SACCO) ainsi qu’à la plus grande disponibilité des téléphones mobiles et de transactions en argent mobile, dématérialisées. Le secteur de la microfinance joue en effet un rôle clé pour aider les populations africaines à devenir plus résilientes en améliorant l’accès aux services financiers. Cette plus grande résilience devrait accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
La SAM, un écosystème pour faciliter les échanges et les bonnes pratiques sur la finance inclusive et responsable
En plus de deux jours de conférence constituée de 15 panels de discussions et de 5 sessions plénières avec près de 90 orateurs de haut niveau, la SAM a accueilli 20 formations et ateliers accessibles à tous les participants, organisés par la Fondation Grameen Crédit Agricole, Arendt, Banca Etica ou la Social Performance Task Force, entre autres, afin d’échanger et de partager les meilleures pratiques du secteur.
La journée du jeudi a été consacrée aux échanges B2B avec l’organisation du Village des innovateurs et de la Foire aux investisseurs. Dans le premier, les participants ont pu explorer plus de 30 stands présentant des solutions innovantes. Les entreprises présentes ont notamment proposé des solutions pour améliorer la productivité des institutions de microfinance, la collecte et gestion de crédits et de données de leurs clients ou pour intégrer des indicateurs de suivi pour la mesure de l’impact social ou environnemental.
La Foire aux investisseurs a permis la prise de 430 rendez-vous entre les représentants d’institutions de microfinance à la recherche de fonds et des investisseurs, comme la BEI, Triple Jump ou Bamboo Capital, afin d’explorer la possibilité de nouveaux partenariats. Caroline Kamau de Triple Jump, par exemple, a rapporté que son entreprise a participé à plus de 40 de ces speed meetings ; ce qui a permis « d’identifier des bénéficiaires d’investissement très prometteurs et d’entamer des discussions sur les possibilités de collaboration future avec plusieurs investisseurs pairs ». Jean Claude Thetika, le directeur général de FPM ASBL, va dans le même sens en expliquant que « la SAM offre un cadre favorable pour concrétiser des partenariats futurs ! »