Ban Ki-moon : il faut que l’Accord de Paris sur le climat "entre en vigueur dès que possible"
Le 22 avril 2016 a eu lieu la cérémonie de signature de l’Accord de Paris sur le climat
A l’occasion d’une conférence de presse en marge de la cérémonie de signature de l’Accord de Paris sur le climat vendredi au siège de l’ONU à New York, le Secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, a appelé à ce que cet accord entre en vigueur dès que possible .
Aujourd’hui est un jour historique. Au moins 175 pays sont ici pour signer l’Accord de Paris sur le changement climatique. C’est de loin le plus grand nombre de pays à signer un accord international en un seul jour , a dit M. Ban lors de cette conférence de presse conjointe avec le Président François Hollande de la France, pays hôte de la 21ème Conférence des Etats parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements Climatiques (CCNUCC), dite COP21. C’est au cours de cette conférence, dans la capitale française, que l’Accord de Paris a été conclu.
L’étape critique suivante consiste à veiller à ce que l’accord entre en vigueur le plus tôt possible , a ajouté le Secrétaire général. La mise en œuvre de l’Accord de Paris nous donne une chance d’être du bon côté de l’Histoire et du changement .
Si tous les pays qui ont signé aujourd’hui s’engagent dans la prochaine étape au niveau national et se joignent à l’accord, le monde aura satisfait à l’exigence nécessaire à l’Accord de Paris pour entrer en vigueur , a-t-il ajouté.
L’Accord de Paris pourra entrer en vigueur 30 jours dès qu’au moins 55 parties à la CCNUCC, représentant au moins 55 % des émissions mondiales, auront ratifié le document.
Ban Ki-moon a encouragé tous les pays à aller de l’avant et à se joindre à l’accord. En particulier, je demande aux pays réunis ici aujourd’hui de profiter de cette occasion pour annoncer sans tarder un calendrier d’adhésion , a-t-il dit.
Quinze Etats ont déposé ce vendredi leurs instruments de ratification, à savoir la Barbade, le Belize, les Fidji, la Grenade, les Maldives, les Îles Marshall, l’île Maurice, Nauru, les Palaos, l’État de Palestine, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, Samoa, la Somalie et Tuvalu.
Le chef de l’ONU les a félicités et a rappelé que ces pays étaient aux avant-postes des conséquences du changement climatique et considéraient l’Accord de Paris comme crucial pour leur survie.
M. Ban a indiqué que dans deux semaines il co-présiderait une Action pour le climat 2016 à Washington réunissant des dirigeants et des experts. Ce sera une nouvelle occasion de faire avancer la lutte contre le changement climatique , a-t-il dit.
Le Président français François Hollande a de son côté félicité tous ceux qui ont rendu possible cette seconde étape du processus, la signature de l’accord.
Il a rappelé qu’à Paris d’autres initiatives avaient été lancées, notamment l’Alliance internationale sur l’énergie solaire, le programme de développement des énergies renouvelables, et la coalition de haut niveau pour fixer un prix aux énergies fossiles et au charbon.
Il a ajouté que la France devait servir d’exemple, pas seulement parce que c’est là que l’Accord sur le climat a été conclu mais parce que le pays a contribué à trouver une solution.
La France devrait être un exemple et montrer qu’elle veut être la première, ou l’une des premières, non seulement à ratifier mais à mettre en œuvre les dispositions de l’Accord , a dit M. Hollande. Il a précisé que la France allait faire passer son financement annuel pour le climat de 3 à 5 milliards d’euros entre maintenant et 2020.
Après la conférence de presse, le Secrétaire général a participé à une manifestation de haut niveau destinée à promouvoir l’entrée en vigueur rapide de l’Accord.
Il est important que la forte dynamique politique se poursuive en s’appuyant sur l’esprit de Paris. Je ferai tout mon possible cette année pour m’assurer que l’Accord de Paris entre en vigueur dès que possible , a-t-il dit lors de cet événement.
Photo : Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à droite) et le Président français François Hollande lors d’une conférence de presse. Photo ONU/Eskinder Debebe
Source : Nations unies – www.un.org