1,436 milliard par an : cette chère mobilité !
Retards, accidents, pollution, bruit, congestion, etc : le coût annuel externe des transports est considérable à l’échelle du pays.
C’est clair, il faut que ça bouge… On sait l’impact que la mobilité en général a sur le Luxembourg. On en mesure désormais aussi le coût. Énorme.
Une volée de chiffres sont sortis d’un débat organisé par la Fondation Idea et centré sur les besoins de repenser l’usage quotidien des véhicules et des transports. Car le coût externe des transports, dont la voiture reste un moteur redoutable à contourner, est colossal.
Se basant sur une étude de la Commission européenne, le LIST a ramené la méthode de calcul à l’échelle du pays. Verdict : 1, 436 milliard d’euros par an - ce qui équivaut à 3,3 % du PIB -, c’est le poids financier de facteurs externes ou indirects, comme les accidents, la pollution, le bruit, la congestion du trafic, l’impact estimé sur le changement climatique, l’empreinte des carburants (mesurée du puits au réservoir, elle n’est pas neutre au Luxembourg des pompes à haut débit), la dégradation des lieux de vie et des bâtiments…
Les retards et les autosolistes
Les retards aussi, tous transports confondus, font partie des coûts liés aux déplacements problématiques, et ils font leur masse : environ 1,2 milliard d’euros par an rien que pour ce poste !
Le gouvernement espère que la stratégie multimodale en cours permettra un shift des déplacements vers des alternatives, marche, vélo, trains, trams et bus ou covoiturage… Mais il faudra d’abord convaincre les « autosolistes ». D’après les calculs de la Fondation Idea, au rythme actuel de croissance du marché du travail, il faudrait que, d’ici à 2025, quelque 73.000 personnes cessent d’effectuer le voyage seules, pour respecter les objectifs du gouvernement.
Alain Ducat