1 milliards d’euros pour lutter contre le changement climatique
Bioénergies, énergie solaire à concentration, énergie photovoltaïque, océanique et éolienne, ou encore captage et le stockage du carbone : la Commission européenne a octroyé, le 8 juillet dernier, 1 milliard d’euros en faveur de projets visant à lutter contre le changement climatique.
La Commission européenne a octroyé aujourd’hui une enveloppe de 1 milliard d’euros en faveur de 19 projets visant à lutter contre le changement climatique dans le cadre du deuxième appel à propositions du programme de financement NER 300. Ces projets sont financés à l’aide des recettes de la vente de quotas d’émission du système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (UE). Les pollueurs deviennent ainsi l’élément moteur du développement de nouvelles initiatives en faveur de la réduction des émissions de CO2.
Les crédits seront utilisés pour réaliser la démonstration de technologies qui permettront ultérieurement d’accroître la production à partir de sources d’énergie renouvelables dans toute l’Union, ainsi que de technologies de captage et de stockage des émissions de carbone. Les projets auxquels un cofinancement est accordé aujourd’hui couvrent toute une série de technologies : les bioénergies, l’énergie solaire à concentration, l’énergie géothermique, l’énergie photovoltaïque, l’énergie éolienne, l’énergie océanique, les réseaux intelligents et, pour la première fois, le captage et le stockage du carbone (CSC).
« Ces projets tout à fait inédits nous permettront de contribuer à la protection du climat et de réduire la dépendance de l’Europe en matière d’énergie », a déclaré à ce propos Connie Hedegaard, commissaire chargée de l’action pour le climat. « L’enveloppe de 1 milliard d’euros que nous octroyons aujourd’hui aura pour effet d’attirer quelque 900 millions d’euros supplémentaires au titre de l’investissement privé, ce qui portera à près de 2 milliards d’euros le montant des investissements dans les technologies respectueuses en Europe. Cela contribuera à diminuer la facture énergétique que l’Europe paie chaque jour pour ses importations de combustibles fossiles, soit plus de 1 milliard d’euros. »
Stimuler la croissance et les emplois verts
Les projets retenus, dont l’annonce a été faite ce jour, permettront d’accroître de près de 8 térawatt-heures (TWh) la production annuelle d’énergie renouvelable de l’UE, ce qui correspond à la consommation annuelle électrique de Chypre et Malte réunis. Le projet de CSC permettra de capter 1,8 million de tonnes de CO2 par an, ce qui revient à retirer de la circulation plus de 1 million de voitures. Associés aux 20 projets retenus dans le cadre du premier appel, les projets financés au titre du programme NER 300 créeront plusieurs milliers d’emplois pendant les phases de construction et d’exploitation.
Projets innovants
L’enveloppe octroyée aujourd’hui finance le premier projet transfrontière au titre de NER 300, qui a pour objet la construction d’une centrale géothermique, à cheval sur la frontière franco-allemande près de Strasbourg, destinée à produire de l’électricité et de la chaleur. Elle finance également le développement d’une centrale géothermique en Croatie, le dernier État à avoir adhéré à l’UE.
Un financement au titre du programme NER 300 est également attribué au premier projet de CSC à grande échelle dans l’Union. Développé au Royaume-Uni, ce projet fera appel à la technique de l’oxycombustion pour capter 90% du CO2 résultant de la combustion du charbon à la centrale électrique de Drax, près de Selby dans le Yorkshire, et pour les stocker en toute sécurité dans un site en mer du Nord. Cette technique pourrait facilement être appliquée aux centrales électriques au charbon déjà existantes. Des crédits sont également alloués au premier projet photovoltaïque NER 300, développé au Portugal.
L’énergie océanique et les bioénergies bénéficient d’un soutien non négligeable dans le cadre du premier appel, neuf projets étant financés dans ces domaines. Le programme NER 300 constitue le principal instrument de soutien de l’UE en faveur de l’énergie océanique, des bioénergies reposant sur des produits non alimentaires et des biocarburants avancés.
Les 19 projets seront mis en œuvre dans les 12 États membres de l’UE suivants : Croatie, Chypre, Danemark, Estonie, France, Irlande, Italie, Lettonie, Portugal, Espagne, Suède et Royaume-Uni.
Communiqué par la Commission Européenne / Photo ©