2013 enregistre des concentrations records de GES

2013 enregistre des concentrations records de GES

Présenté à Genève le 9 septembre dernier, le bulletin annuel de l’Organisation météorologique mondiale fait état d’un pic record de teneur de gaz à effet de serre dans l’atmosphère en 2013. Un triste constat qui pousse l’agence de l’ONU à demander une « action concertée urgente ».

L’histoire est la même, avec quelques valeurs (degrés, teneurs ou pourcentages) de plus. Mais ce serait une erreur de dire qu’elle se répéte, car en fait, elle empire ! Ce mardi 8 septembre, à Genève, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a présenté son bulletin annuel. Avec « un taux d’accroissement du CO2 atmosphérique entre 2012 et 2013 représentant la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013 », inutile de dire que les résultats sont plus que mauvais.

En effet, en 2013, les gaz à effet de serre (GES) comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N20) atteignent des concentrations records qui se répercutent sur l’atmosphère et les océans. Selon l’OMM, ces hausses peuvent être le résultat de deux facteurs. D’un côté, la biosphère terrestre n’absorbe plus autant de CO2 qu’auparavant alors que les émissions, elles, continuent de croître. De l’autre, le forçage radiatif (capacité de la Terre à conserver ou renvoyer l’énergie solaire, réchauffant ainsi le climat) s’est, lui aussi, accru de 34% entre 1990 et 2013, et ce, toujours à cause des GES.

GES persistants

Nommés “persistants“, les GES sont donc les principaux responsables du réchauffement climatique. La palme revenant, comme d’habitude, au CO2 dont la concentration dans l’atmosphère a augmenté de 2.9 parties par million en 2013, soit la plus forte augmentation en un an depuis 1984. Mais que l’on ne se trompe pas, si ces gaz réchauffent notre planète, c’est bien les humains qui sont à asseoir sur le banc des accusés. Car si le méthane peut également être produit de manière naturelle, c’est bien les Hommes qui sont responsables des émissions de CO2.

« Nous savons avec certitude que le climat est en train de changer et que les conditions météorologiques deviennent plus extrêmes à cause des activités humaines telles que l’exploitation des combustibles fossiles », confirme Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM. C’est pourquoi cette publication fut, une fois de plus, l’occasion d’alerter les autorités du monde entier sur la « nécessité d’une action internationale concertée face à l’accélération des changements climatiques dont les effets pourraient s’avérer dévastateurs ».

D’ores et déjà, les experts de l’OMM témoignent d’un « rythme actuel d’acidification des océans sans précédent depuis au moins 300 millions d’années ». Aujourd’hui, « les océans absorbent environ 4kg de CO2 par jour et par personne », concluent-ils.

Photo ©swanksalot sur Flickr
 

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Publié le jeudi 11 septembre 2014
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