3,3% d’émissions de gaz à effet de serre en moins en 2011 dans l’UE
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont baissé de 3,3% dans l’Union européenne en 2011, selon un bilan définitif publié par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), un bon résultat essentiellement dû à un hiver doux.
Et la tendance devrait se poursuivre en 2012 si l’on en croit de premières estimations publiées aussi mercredi par Eurostat sur les émissions de CO2 (environ 80% des émissions de GES) qui indiquent une baisse de 2,1% par rapport à 2011.
Avec une baisse de 18,4% de ses GES en 2011 par rapport à 1990, l’année de référence choisie par la communauté internationale, l’UE donc est très largement en passe de réaliser ses objectifs de réductions de 20% en 2020.
« La baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2011 est une bonne nouvelle. Cependant, elle est largement imputable à un hiver plus doux », et donc moins d’énergie consommée pour se chauffer, a déclaré la directrice exécutive de l’AEE, Jacqueline McGlade, citée dans un communiqué.
Si la consommation de combustibles fossiles a diminué de 5% dans l’UE en 2011, ce bon chiffre masque le fait que plus de charbon et de lignite, les plus gros émetteurs de CO2, ont été utilisés (+2%), quand le gaz a baissé de 11%. Sur la même période, le PIB a cru de 1,6%.
Allemagne et le Royaume-Uni : les plus gros pollueurs
« Si l’Europe veut réussir une transition vers une société faiblement carbonée, il va falloir réaliser des investissements soutenus dans la technologie et l’innovation », a averti Mme McGlade.
Par ailleurs, les rejets de GES liés au transport ont continué à baisser (-1,2%) pour la quatrième année consécutive.
En 2011, les deux plus gros pollueurs d’Europe sont l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui émettent à eux deux un tiers des GES. Ils sont suivis de la France, l’Italie, la Pologne et l’Espagne.
La Commission européenne veut convaincre les Etats de l’UE de doubler leurs efforts en réduisant leurs émissions de GES de 20% à 40% en 2030, mais certains pays emmenés par la Pologne et très consommateurs de charbon s’opposent à des objectifs plus ambitieux.
Fin 2012, l’AEE avait estimé que la baisse des émissions de GES serait de 2,5% en 2011. Ce chiffre a été affiné grâce aux résultats définitifs sur la consommation d’énergie.
Texte et photo © AFP