À table !

À table !

Lorsqu’on parle d’alimentation, chacun y va de son commentaire. Pour les uns, manger est une passion, un processus slow (food) qui se vit. Pour d’autres, c’est une source de micronutriments nécessaires à notre organisme ou, a contrario, de résidus chimiques et cancérigènes. Il y a également ceux qui pensent au massacre planétaire d’une surproduction mal répartie qui provoque du gaspillage dans un pays tandis qu’un autre pleure de ne pouvoir nourrir sa patrie. Certains songent plus précisément à l’exploitation animale et à la pollution qu’elle engendre. D’autres encore se battent pour le respect des petits producteurs et agriculteurs et pour le juste prix.

Nous sommes allés à la rencontre de ces personnes pour constituer une partie d’un puzzle très complexe, pour comprendre les avantages et les limites de la production alimentaire, pour nous rendre compte des dégâts de notre mode de consommation actuelle sur l’environnement, mais aussi sur notre santé et celle des générations à venir, pour découvrir et partager des alternatives, des labels ou des circuits qui donnent des certitudes rassurantes sur ce qui est produit, celui qui le produit, et la terre sur laquelle cela grandit.

Pour le Luxembourg, certains chiffres interpellent en termes de production agricole intérieure ou de consommation et gaspillage alimentaires. La nouvelle coalition a intégré certains de ces aspects dans son programme. On peut notamment y lire que « dans le souci d’un accroissement de la compétitivité des produits agricoles luxembourgeois, d’une adaptation aux attentes des consommateurs dans le domaine d’une alimentation saine, équilibrée et durable, il conviendra d’accorder une attention toute particulière à l’innovation et au transfert de connaissances dans le secteur agricole » ainsi que « le contrôle alimentaire doit couvrir l’ensemble des activités faisant partie de la chaîne alimentaire en assurant aux consommateurs un approvisionnement en aliments sains et de qualité, selon le principe de la fourche à la fourchette. »

Beaucoup n’ont pas attendu de telles décisions gouvernementales et agissent depuis des années pour produire une alimentation locale, biologique, éthique, sociale, pour redonner goût aux aliments de saison, en respectant leur producteur et l’environnement qui nous entoure.

Marie-Astrid Heyde
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Publié le jeudi 13 décembre 2018
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