Abandonner le diesel pour une meilleure qualité de l’air
15 mois après les premières divulgations sur les tricheries de Volkswagen autour des normes de pollution, voilà qu’une nouvelle vague de révélations déferle sur nous.
Une analyse récente menée par l’ICCT (International Council on Clean Transportation) dévoile ainsi que les voitures diesel de la nouvelle génération, soumises à la nouvelle norme de gaz d’échappement, sont toujours plus polluantes que les poids lourds et les autobus.
Le Festival de l’automobile 2017 se déroulera par conséquent une nouvelle fois sous le signe des teneurs importantes en oxyde d’azote.
Le consommateur, lui, demeure désorienté. Les personnes qui ont décidé de délier les cordons de la bourse pour investir dans une nouvelle voiture en ce début d’année, se poseront nolens volens la question tout à fait pertinente : voiture diesel ? Ou quand même plutôt essence, hybride ou électrique ? Pour venir en aide aux indécis, le portail internet Oekotopten.lu publie depuis désormais 10 ans, pile au moment où le rideau du Festival de l’automobile se lève, les modèles les plus écologiques listés dans sept catégories. Les modèles sont répartis selon la taille, depuis la petite citadine jusqu’au Van spacieux à 6 places ou plus.
Les listes Oekotopten sont basées sur des critères stricts qui sont appliqués au moment de la sélection des modèles. Lors de la fixation des valeurs limites, le critère de la diminution des nuisances et pollutions auxquelles nous sommes exposées, telles les oxydes d’azote et les fines particules de poussière, est de toute première importance. En 2017, grâce à la collaboration avec le ministère des Transports, Oekotopten.lu est pour la première fois en mesure de renseigner, pour l’ensemble des modèles repris dans ses listes, sur les teneurs en oxyde d’azote. Les informations sur les teneurs en NOx ont été fournies directement par la SNCA (Société nationale de circulation automobile) et correspondent aux indications figurant sur le certificat d’immatriculation du modèle de voiture.
Autre innovation : seules les voitures diesel équipées d’un dispositif de post-traitement catalytique NOx, comme le catalyseur SCR (Selective Catalyc Reaction/convertisseur catalytique) ou le catalyseur accumulateur de NOx, figurent dans les listes. Si les conditions sont idéales, il est possible de réduire les oxydes d’azote de près de 95 %. Oekotopten.lu est une initiative du ministère du Développement durable et des Infrastructures, du Mouvement Écologique et de l’Oekozenter Pafendall et est financée par la Commission européenne sous la convention de subvention No 649647 du programme-cadre pour la recherche et le développement technologique Horizon 2020.
Pour ce qui est de la composition des listes Oekotopten, l’application de ce nouveau critère engendre inévitablement un abandon partiel des voitures diesel, qui ne représentent plus que 20 % des modèles repris. Alors qu’avant l’éclatement du scandale de Volkswagen, la part des voitures diesel s’élevait à 58 %. Il s’agit d’un phénomène inéluctable puisque les moteurs diesel sont les principaux pollueurs responsables des importants niveaux d’oxydes d’azote dans les villes. En 2016, 13 stations de mesure ont lancé l’alerte à la suite du dépassement des valeurs limites fixées pour le dioxyde d’azote. Par rapport à la moyenne européenne qui est de 52 %, la part des voitures particulières diesel circulant au Luxembourg est très importante avec 65 %. Dire non au diesel sur les routes luxembourgeoises représente assurément une sage approche si nous voulons solutionner notre problème et parvenir à améliorer la qualité de l’air dans nos villes et nos communes.
En ce qui concerne les émissions de CO2 des voitures, le Luxembourg se situait en 2014 largement au-dessus de la moyenne européenne avec 134 g CO2/km par rapport à 119,6 dans l’UE. Ce qui explique pourquoi nous avons attaché tant de valeur à la protection du climat lors de la rédaction du catalogue des critères à appliquer aux listes Oekotopten. Seuls les modèles ayant les valeurs limites d’émission CO2 les plus faibles répondent aux critères et sont par conséquent listés. Les valeurs limites varient entre 90 g/km pour les modèles les plus petits, lesdites voitures citadines, et 110 g/km pour les monospaces à 6 places ou plus. Les voitures à essence, qui en raison de leur technologie, font preuve d’émissions relativement importantes, ont du mal à être acceptées dans les listes Oekotopten. La tendance du côté de ces dernières va donc clairement vers les voitures électriques et les modèles hybrides, ceci aussi bien dans les différentes catégories de véhicules que dans les différentes classes de prix.
Cette année encore, à l’aube du Festival de l’automobile, les listes Oekotopten des voitures les plus écologiques sont un guide précieux que nul ne peut désormais ignorer. Quelque 50 modèles dans 7 catégories couvrent tous les goûts et chaque intéressé trouvera assurément son coup de cœur. Pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent une solution encore plus écologique, plus économique et plus sportive, il y a les pedelecs, les vélos à assistance électrique. Une alternative par rapport à la voiture qui a le vent en poupe : visitez Oekotopten.lu pour découvrir un large choix en bicyclettes électriques, un moyen de transport qui jouit d’une popularité grandissante.
Thierry LAGODA, chef de projet Oekotopten.lu
Source : www.oekotopten.lu