Air, bruit, déchets… : données en ligne

Air, bruit, déchets… : données en ligne

Un paquet de nouvelles données environnementales sont accessibles sur Géoportail.lu. L’Administration de l’Environnement a publié 16 nouvelles couches géoréférencées.

Comment savoir l’état de la qualité de l’air dans votre village ? Ou à quel niveau de nuisance se situent les bruits de votre quartier ? Les réponses se trouvent sans doute dans les couches de données accessibles sur la page « emwelt » du geoportail officiel. L’Administration de l’Environnement y a publié un paquet de 16 nouvelles couches géoréférencées de données environnementales. Même s’il faut parfois tâtonner un peu, elles sont accessibles à tous.

Pour la qualité de l’air par exemple, la première couche géoréférencée montre différents polluants organiques et métalliques dans les zones urbanisées à proximité des aciéries à arc électrique, comme mesurés par le réseau de biosurveillance. « Les retombées sont mesurées à l’aide d’organismes vivants comme des mousses, des choux verts ou des graminées. Soumis à des pollutions trop importantes, ces organismes réagissent ou sont même susceptibles de disparaître, et de ce fait peuvent servir en tant que témoin de la qualité de l’air », précise l’administration de l’Environnement.

Une deuxième couche s’appuie sur une large campagne de mesure de dioxyde d’azote (NO2) qui a été réalisée en collaboration avec 29 communes et myenergy en 2019 dans le cadre du programme national de la qualité de l’air et du « Klimapakt Loftqualitéit ». La campagne vise à sensibiliser les communes et leurs habitants sur la qualité de l’air, pour les motiver à contribuer à améliorer la qualité de l’air local.

Installations thermiques et cartes de bruits

Une troisième couche « qualité de l’air » montre l’emplacement et les caractéristiques de toutes les installations à combustion moyenne enregistrées auprès de l’Administration de l’Environnement. Précision technique : « On entend par installation de combustion moyenne tout dispositif technique d’une puissance thermique nominale égale ou supérieure à 1MW et inférieure à 50MW dans lequel des produits combustibles sont oxydés en vue d’utiliser la chaleur ainsi produite, tels que les installations de combustion, les moteurs et les turbines à gaz ».

Bon à savoir aussi, un groupe « Bruit environnemental » identifie les zones prioritaires de gestion du bruit. Au total, l’Administration de l’Environnement publie 3 « cartes de bruit » traitant des zones prioritaires de gestion du bruit causé par les axes routiers ou ferroviaires, à l’extérieur comme à l’intérieur des agglomérations du Luxembourg. « Pour chaque zone, une carte a été produite, rendant compte des valeurs limites du plan d’action contre le bruit ».

Cet ensemble est complété par une autre carte, reprenant les résultats d’une campagne de mesurage, réalisée en 2019, sur 16 zones prioritaires de gestion du bruit routier. Enfin, 10 points d’immission ont été choisis, en 2020, pour mesurer la pression acoustique à un point de mesure représentatif de chaque zone calme potentielle. L’objectif est de caractériser plus en détail ce type de zones et de déterminer l’impact causé par les bruits, de trafic routier entre autres.

Protection du sol et gestion des sites pollués

Une autre couche géoréférencée contient notamment la localisation et les surfaces des anciennes grandes décharges, qui ne sont plus en utilisation et qui ont été réaménagées.

Six cartes reprennent les emplacements des installations de biométhanisation, des décharges de déchets inertes, des parcs à conteneurs, des bâtiments soumis à une autorisation d’exploitation ou d’enregistrement pour le stockage ou l’entrepôt de déchets, ainsi que le site pour « déchets non dangereux » destiné à éliminer des déchets ménagers, encombrants et assimilés.

Selon le commentaire de l’Administration, « ce groupe de données fait état d’une soixantaine d’établissements au Luxembourg, qui considèrent un niveau élevé de protection de l’environnement, conformément à l’annexe I de la loi modifiée du 9 mai 2014 relative aux émissions industrielles. Les installations concernées comprennent, entre autres, de grandes installations de combustion, des installations d’incinération de déchets ou encore des installations et activités utilisant des solvants organiques ».

Alain Ducat

Photos et illustrations : bruitparif / geoportail .lu

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Publié le vendredi 16 octobre 2020
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