« Aujourd’hui, la mobilité électrique doit se prouver ! »
Posséder une voiture électrique, c’est bien. Encore faut-il pouvoir la recharger facilement. Un nombre suffisant et une répartition équilibrée des points de charge sont des conditions sine qua non au succès de la mobilité électrique.
L’initiative publique Chargy, mise en œuvre par les gestionnaires des réseaux de distribution, vient accélérer le développement de la mobilité électrique au Luxembourg. Ainsi 800 bornes de recharge publiques seront installées au Luxembourg d’ici 2020. Force vive de l’électromobilité depuis 2010, Enovos participe de son côté au déploiement de solutions de recharge.
Plusieurs acteurs, un seul réseau
Au Luxembourg, 700 points de charge pour voitures électriques ont été installés depuis 2010 sous l’impulsion d’Enovos. Ceux-ci peuvent être publics (il s’agit de ceux qui sont mis à disposition des citoyens par les communes par exemple, ils sont une centaine), semi-publics (ce sont alors des acteurs privés, comme les supermarchés, qui proposent ce service à leurs clients) ou privés (ils se trouvent chez les particuliers qui disposent d’un boîtier personnel). Pour faciliter l’utilisation et promouvoir l’électromobilité, Enovos est en train de préparer et de proposer à ses clients l’intégration de ces bornes dans le réseau Chargy.
Enovos continue à développer son offre de services et produits à court terme pour répondre au mieux à un marché en croissance. « En outre de la demande grandissante au niveau public et semi-public, il existe probablement encore plus de potentiel au niveau résidentiel puisqu’on peut imaginer qu’à terme, le nombre de points de charge à domicile sera équivalent au nombre de voitures électriques », dixit Daniel Peters, Head of Ecomobility chez Enovos.
De son côté, le gouvernement luxembourgeois table, dans le contexte de l’initiative Chargy, sur la mise en service de 800 bornes à l’horizon 2020, dont 400 sur les parkings publics des communes et 400 sur les parkings relais proches des gares routières ou ferroviaires. Ces bornes sont une centaine à ce jour et devraient atteindre 150 d’ici la fin de l’année.
Fourniture et gestion de l’infrastructure
Dans le cadre de ses services dédiés à l’électromobilité, Enovos se charge de deux volets. Le premier est l’identification de la solution de recharge appropriée, la fourniture de l’infrastructure, sa mise en place, sa maintenance et éventuellement même son monitoring. « Ceci permet à nos clients d’avoir un suivi détaillé de leur consommation. Ceci est important par exemple pour les sociétés et autres gestionnaires de flotte », précise Daniel Peters.
Fourniture d’énergie
Le deuxième est la fourniture d’électricité. L’utilisateur peut charger son véhicule via la mKaart éditée par le Verkéiersverbond en combinaison avec un produit enodrive, et ce sur toutes les bornes du pays qu’elles soient publiques ou non, qu’elles aient été installées dans le cadre d’une initiative publique comme Chargy ou sur initiative privée par exemple d’un client professionnel ou d’un fournisseur d’énergie comme Enovos.
« Avec la même carte, chacun peut accéder à tous les services de mobilité, sans distinction aucune, partout, et aux mêmes conditions tarifaires. L’idée est qu’aux yeux du conducteur le réseau ne fasse qu’un, quel que soit le propriétaire de l’infrastructure », souligne-t-il.
Deux formules de recharge sont actuellement proposées par Enovos, mais la gamme devrait être élargie dans les mois à venir, notamment avec des solutions pragmatiques à l’intention des gestionnaires de flottes. La formule GO fonctionne selon le principe de carte prépayée : on achète un certain nombre de kWh que l’on utilise au fur et à mesure de ses besoins. La formule ZEN est basée sur la durée : on achète 3, 6 ou 12 mois de consommation. Les transactions se font par carte bancaire sur le e-shop d’Enovos.
Un acteur historique et central de l’écomobilité
À l’origine, avec le CRP Tudor (aujourd’hui devenu LIST), de la plateforme elektromobiliteit.lu qui a permis de donner de la visibilité à cette thématique dès 2010, Enovos s’est toujours impliqué dans le développement durable que ce soit à travers l’électricité verte ou la mobilité alternative, mais nous sommes déjà passés au stade supérieur selon le responsable de l’écomobilité : « Nous constatons à travers les demandes de nos clients qui, au-delà de vouloir acquérir un véhicule électrique pour l’avoir dans leur parc, cherchent désormais à trouver un réel intérêt dans l’électromobilité (économie de carburant ou autre), que la mobilité électrique est déjà bien implémentée et que nous avons passé la phase de sensibilisation. Aujourd’hui, la mobilité électrique doit se prouver ! ».
Mélanie Trélat