Bientôt, les taxis se conduiront tout seuls !
Sur les routes comme dans les airs, les taxis autonomes fleurissent peu à peu dans les grandes villes aux quatre coins du monde.
Cet été et pendant 4 semaines, des navettes sans conducteur ont transporté, à une vitesse limitée à 15 km/h, 6 personnes (un contrôleur et 5 passagers) le long d’une portion de route de 2 kilomètres à Greenwich, dans le sud de Londres. Ces essais publics font partie du projet Gateway, financé par le gouvernement du Royaume-Uni, qui vise à faire de ce quartier un banc d’essai pour les véhicules sans conducteur. Des navettes similaires sont déjà utilisées au Royaume-Uni, à l’aéroport de Heathrow plus précisément, mais leur circulation est limitée à une zone inaccessible aux piétons et cyclistes, contrairement à ce qui se passe à Greenwich.
Aussi futuriste que cela puisse paraître, le fait de voir rouler des taxis sans chauffeur n’est pourtant pas une première mondiale. En août 2016 déjà, 6 taxis électriques autonomes, des Renault Zoe et Mitsubishi i-MiEV, ont été testés en situation réelle à Singapour, sur un terrain de 4 km2. À l’origine de ce projet : la société américaine nuTonomy fondée par deux ingénieurs spécialisés en robotique, issus du prestigieux Massachusetts Institute of Technology qui annoncent le déploiement d’une flotte entière pour 2018.
De leur côté, Uber, voyant son modèle économique menacé par l’obligation dans certains pays de réintégrer ses chauffeurs en tant que salariés, a lancé un service similaire à Pittburgh aux États-Unis ; Lyft s’est associé à General Motors en vue de créer ses propres voitures autonomes et de les déployer à Boston ; et Google, via sa maison-mère Alphabet, a conclu un partenariat avec Fiat Chrysler dans le même but.
Plus loin encore dans cette démarche, la ville de Dubaï s’est associée à l’entreprise chinoise EHang pour la conception d’un taxi autonome volant qui, au moyen de rotors, pourrait transporter une personne (dans la limite de 100 kg) à 300 m d’altitude, à 100 km/h et sur une distance maximale de 50 km. Les tests sans passager ont débuté fin 2016 et l’objectif des autorités publiques était de mettre en service le 1er taxi-drone en juillet 2017 pour atteindre 25 % de véhicules autonomes à l’horizon 2030.
Crédit photo : www.ehang.com
Mélanie Trélat