… Chacun son chemin !
La mobilité a toujours fait couler beaucoup d’encre - il suffit de surfer sur les sites d’actualité pour s’en rendre compte. Et la rendre « verte » est probablement un des plus gros challenges auxquels font face les États et leurs esprits ingénieux.
Selon le Statec, 250 000 sièges de voitures libres traversent quotidiennement Luxembourg-ville. En cause, un taux d’occupation très faible : 1,16 personne par voiture pour les résidents et 1,22 personne par voiture pour les travailleurs frontaliers.
Pour y remédier, le gouvernement luxembourgeois ne tarit pas d’efforts pour encourager les voyageurs à opter pour d’autres modes de transport.
- Rappelons que les transports en commun seront gratuits à partir du 1er mars 2020 au Luxembourg, « sauf » pour les personnes à mobilité réduite (PMR) qui continueront à payer une partie de leurs déplacements en Adapto.
- Les subventions octroyées à l’achat d’un véhicule hybride ou électrique ont été boostées au 1er août. Elles s’appliquent aux quadricycles, motocycles et cyclomoteurs en tout genre, mais pas aux trottinettes, en raison du flou légal qui entoure leur usage. Ces dernières sont d’ailleurs parfois critiquées pour le CO2 (202 g par passager et par mile) qu’elles libèrent, qui provient pour moitié des matériaux et de leur assemblage.
- Les travaux d’installation du tram avancent pour rejoindre la Gare centrale et d’autres points clés de la capitale
- Les pouvoirs publics développent également le réseau de pistes cyclables en vue de faire évoluer le réseau de 600 km environ vers 1 100 km, soit près du double, d’ici 2020. Mais les accidents impliquant des cyclistes restent nombreux, surtout sur les chemins ruraux.
On le comprend vite, la mobilité est un vrai casse-tête. Mais les solutions développées sont aussi toujours plus innovantes. Il n’y en a pas qu’une, et ce ne sera certainement jamais le cas. Un employé célibataire vivant à 8 km de son lieu de travail et s’y rendant à vélo ne peut attendre d’une famille de 4 personnes devant faire escale à l’école et à la crèche et venant de France qu’elle opte pour le deux-roues pour ses déplacements quotidiens. Il faut s’ouvrir à la mixité dans la mobilité pour offrir plus de flexibilité aux usagers de la route et permettre, à ceux qui le peuvent, de marcher, pédaler, covoiturer jusqu’au bureau ou au cours de yoga.
Des réflexions à deux niveaux
Nous avons séparé ce dossier en deux axes principaux. Les premiers articles concerneront principalement les managers, chefs d’entreprise, happiness officers, mobility managers, qui souhaitent diminuer le taux de soupirs enregistré chaque matin au sein de leur workforce (nous ne disposons malheureusement pas encore de chiffres officiels).
En seconde partie, tous les usagers de la route, du trottoir ou de la piste cyclable croiseront le chemin de nouveaux produits, nouvelles marques, nouvelles réflexions qui pourraient faire pédaler en eux de nouvelles manières d’envisager leurs déplacements. Nous avons laissé le ciel et la mer de côté pour cette fois, bien que les drones ne soient pas totalement absents de ce dossier…
À quelques jours du début de la Semaine de la mobilité, tâchons de penser à marcher les distances qui peuvent l’être, pour profiter des derniers jours d’été et aérer un esprit trop souvent encombré par les flux de gaz automobiles !
Découvrez notre dossier du mois mobilité chacun sa route en ligne ce jour
Marie-Astrid Heyde