Des sols pour la sécurité alimentaire et le climat
4 pour 1000 : la séquestration du carbone dans les sols
L’initiative 4 pour 1000 propose d’améliorer la teneur en matières organiques et d’encourager la séquestration de carbone dans les sols, à travers la mise en œuvre de pratiques agricoles et forestières.
La dégradation des sols menace 40 % des terres
Grâce aux plantes et aux organismes vivants, les sols contiennent deux à trois fois plus de carbone que l’atmosphère. Riche en carbone, la matière organique des sols est essentielle : elle retient l’eau, l’azote et le phosphore, indispensables à l’agriculture. Mais l’alternance de phases de dessèchement et de précipitations intenses renforcent les phénomènes érosifs. À terme, près de 30 millions d’hectares de terres arables pourraient être perdus chaque décennie.
La solution : stocker le carbone
Augmenter chaque année le stock de carbone des sols de 4 pour 1000 dans les 40 premiers centimètres du sol permettrait, en théorie, de stopper l’augmentation actuelle de la quantité de CO2 dans l’atmosphère, à condition de stopper la déforestation.
Les moyens : 5 pratiques à développer pour la gestion des sols et l’agroécologie
– Éviter de laisser le sol à nu pour limiter les pertes de carbone
– Restaurer les cultures, les pâturages et les forêts dégradées
– Planter arbres et légumineuses qui fixent l’azote atmosphérique dans le sol
– Nourrir le sol de fumiers et de composts
– Collecter l’eau au pied des plantes
Appliquée à l’horizon de surface des sols mondiaux, soit à un stock d’environ 860 milliards de tonnes de carbone, la cible 4 ‰ se traduirait par un stockage annuel de 3,4 milliards de tonnes de carbone dans le sol qui contrebalancerait l’augmentation du CO2 atmosphérique. Cette mesure serait étendue, au-delà des sols agricoles, à la plupart des sols et usages y compris les forêts.
570 millions de fermes dans le monde et plus de 3 milliards de personnes en zone rurale pourraient mettre en place ces pratiques.
Le coût
Pour les cultures, 20 à 40 dollars US par tonne de CO2. Pour les prairies et les forêts, 50 ou 80 dollars la tonne de CO2. L’accumulation de carbone dans les sols se poursuivrait vingt à trente ans après la mise en place des bonnes pratiques, si celles-ci sont maintenues.
Source : INRA - www.inra.fr
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