Dix priorités promouvant l’entrepreneuriat et la résilience des PME
Fin juillet, le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, le président de la Chambre de commerce, Fernand Ernster, et le président de la Chambre des métiers, Tom Oberweis, ont présenté le 5e plan d’action national en faveur des PME.
Ce plan d’action a été élaboré dans le cadre d’un processus de coopération à travers le Haut comité PME, composé des représentants de la Chambre de commerce, Chambre des métiers, Fédération des artisans, Luxembourg Confederation et de l’Horesca. Il comporte des mesures concrètes afin de garantir un cadre propice à la création et au développement des petites et moyennes entreprises et se décline autour de dix priorités :
- Promouvoir l’esprit d’entreprise et l’entrepreneuriat : afin de stimuler et de valoriser l’entrepreneuriat en tant que choix de carrière, une campagne de sensibilisation sera mise en place et les « Sustainable Entrepreneurial Schools » seront développées davantage. Parmi d’autres mesures figure également la réforme du droit d’établissement, qui simplifie la transmission d’entreprise et qui introduit le principe de nouvelle chance suite à une faillite, facilitant ainsi le droit d’entamer une nouvelle activité avec une nouvelle autorisation d’établissement.
- Adapter les conditions du travail aux évolutions du marché : les initiatives de sensibilisation des entreprises aux démarches « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE) seront maintenues et les entreprises continueront à bénéficier d’un accompagnement à travers une initiation RSE. Il est à noter dans ce contexte que le « Starter Kit RSE » offre un diagnostic approfondi des mesures existantes et de la mise en place d’une approche « RSE » systématique au sein d’une entreprise.
- Promouvoir une réglementation intelligente : la mise en place d’une cellule d’évaluation des entreprises en difficulté et la désignation d’un conciliateur d’entreprise permettront de détecter les circonstances qui pourraient donner lieu à une probabilité d’insolvabilité et signaleront ainsi aux débiteurs la nécessité d’agir. Ces outils d’alerte, mesures phares d’une réglementation intelligente, pourront donc contribuer à limiter le nombre de faillites et soutiendront le maintien dans l’emploi.
- Améliorer la qualité du service public et promouvoir la simplification administrative : la simplification administrative est primordiale afin de faciliter les procédures pour les entreprises et d’augmenter l’efficacité des administrations. Les échanges d’informations automatisés et la dématérialisation de la démarche de demande d’autorisation d’établissement ainsi que le principe du « Once-Only », qui prévoit de saisir des informations identiques qu’une seule fois sur le site « guichet.lu », sont des exemples concrets de simplification administrative.
- Rendre le financement plus accessible aux PME : afin de s’assurer que les PME disposent des ressources dont elles ont besoin pour réussir, il est essentiel de rendre le financement plus accessible. Le régime d’aide en faveur des micro-entreprises nouvellement créées dans les secteurs du commerce et de l’artisanat, est un outil important dans ce contexte. De plus, cette aide, destinée aux primo-créateurs, soutiendra et encouragera l’esprit entrepreneurial.
- Soutenir le développement économique et sectoriel du Luxembourg : de nouveaux outils informatiques, comme le cadastre du commerce, offrent une vision précise du paysage économique et permettent un accompagnement de manière proactive du développement des acteurs locaux, telles que les communes, et des entreprises.
- Rapprocher davantage l’enseignement du monde des entreprises et accroître la qualification professionnelle des salariés : face à l’évolution actuelle du manque de main-d’œuvre, il est essentiel de rapprocher le monde de l’éducation et de l’entreprise encore davantage pour accroître la qualification professionnelle des futurs employés. Le Luxembourg se dotera entre autres d’une stratégie nationale en matière de compétences, élaborée en étroite collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
- Mettre en place un environnement propice à l’innovation et à la recherche : il est crucial de disposer d’un environnement favorable à l’innovation et à la recherche pour s’assurer de la compétitivité des PME. Des journées thématiques seront organisées dans le but de sensibiliser un les entreprises sur des sujets phares, à l’exemple des « Digital Days » organisés en 2019. À cela s’ajoute la promotion d’outils existants, tels que les « SME Packages ».
- Promouvoir les technologies de l’environnement : un « one-stop shop » de la transition énergétique et environnementale sera créé – dans le cadre du « Klimapakt fir Betriber » – pour orienter les PME vers l’efficience énergétique, la circularité et la durabilité et partant vers des actions constitutives d’une approche RSE. Afin d’encourager des projets d’investissement dans les technologies durables, les soutiens financiers pour les PME seront adaptés et intensifiés.
- Permettre aux PME luxembourgeoises de s’internationaliser : l’économie luxembourgeoise est largement ouverte vers l’extérieur et offre de nombreuses opportunités pour les PME locales souhaitant s’internationaliser. Leur participation aux salons internationaux et aux missions économiques à l’étranger sera promue davantage.
Le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, a souligné dans ce contexte que « le plan d’action PME est un outil crucial permettant de promouvoir l’esprit d’entreprise tout en favorisant la résilience des PME. À travers des mesures concrètes et des processus simplifiés, nous soutenons notamment la digitalisation, la durabilité et le développement économique des entreprises ».
Fernand Ernster, président de la Chambre de commerce, a déclaré que « ce 5e plan d’action permet de renforcer les PME. Il facilite l’accès aux financements, il soutient le développement et l’internationalisation des entreprises, et ainsi il contribue à un environnement propice pour une croissance économique durable ».
Tom Oberweis, président de la Chambre des métiers, a indiqué que les PME sont un moteur vital de notre économie en raison de leur capacité de créer de l’emploi, de stimuler la croissance économique et de leur capacité d’adaptation au changement. Pour pouvoir pleinement déployer tout leur potentiel, il est essentiel de veiller à un cadre règlementaire propice à leur développement. Tom Oberweis se dit confiant que la mise en œuvre des outils de ce 5e plan sont susceptibles d’aider les PME de l’artisanat à traverser le contexte économique actuel très difficile.
Communiqué par la Direction générale des classes moyennes, la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers
Photo : ©Emmanuel Claude (Focalize)/Chambre de commerce