Dramatique déclin chez les papillons des prairies en 20 ans en Europe
La moitié des papillons des prairies ont disparu en 20 ans en Europe, un constat auquel le CRP Gabriel Lippmann a contribué grâce à divers projets de surveillance de la biodiversité.
Le programme européen de surveillance de la biodiversité, coordonné au Luxembourg par le CRP Gabriel Lippmann, a permis de fournir des informations sur diverses espèces à l’échelle européenne grâce au soutien financier du ministère du Développement durable et des Infrastructures.
Les papillons de jour occupent une place importante dans ce programme de monitoring de la biodiversité mis en place à l’échelle européenne.
La sonnette d’alarme de la biodiversité
Le suivi de ce groupe d’insectes, selon des procédures standardisées, a permis au Luxembourg de fournir des informations utiles pour l’analyse des tendances de huit des 17 espèces à l’échelle européenne.
En vingt ans, le nombre de papillons des prairies a diminué de moitié en Europe, un constat de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) qui devrait « déclencher la sonnette d’alarme » sur l’état général de la biodiversité.
Les papillons de jour « sont des indicateurs représentatifs des tendances observées pour la plupart des autres insectes terrestres », souligne l’AEE, dont certains pollinisateurs essentiels à la biodiversité et aux services rendus par les écosystèmes.
Trop ou pas assez d’attention
Lors de l’établissement de ce baromètre de l’état de santé de la biodiversité, 17 espèces ont été prises en compte dans 19 pays ; l’AEE estime que huit d’entre elles ont décliné entre 1990 et 2011, que deux sont restées à peu près stables et qu’une seule a augmenté, alors que la tendance est incertaine pour les six espèces restantes.
L’agriculture intensive, l’usage de pesticides et la modification des paysages sont principalement à l’origine de ce déclin, ainsi que l’abandon de terres dans des régions montagneuses, principalement dans le sud et l’ouest de l’Europe, où les prairies se transforment progressivement en broussailles puis en bois.
Communiqué par le CRP Gabriel Lippmann / Photo PublicDomainPictures sur Pixabay