Du poison dans nos gels douches

Du poison dans nos gels douches

Le magazine 60 Millions de Consommateurs publie, dans son hors-série sorti le 7 juillet, une enquête édifiante sur les produits cosmétiques dont le principal argument de vente est d’être naturels. L’occasion pour Infogreen de faire le point sur les substances toxiques présentes dans les produits du quotidien.

170 produits présents dans les rayons hygiène et beauté ont été passés au crible dans le cadre de cette enquête. Résultat : seuls 59 produits se sont révélés satisfaisants, 57 passables et 54 contiennent des substances indésirables en excès.

60 Millions de Consommateurs souligne le fait que l’acheteur est souvent induit en erreur par un emballage trompeur, qui met en avant les bienfaits d’un végétal à travers une jolie illustration et l’énonciation de ses propriétés (à l’huile de jojoba adoucissante, par exemple). Végétal qui n’est, en fait, parfois présent que dans des quantités très minimes dans le produit. Le reste étant constitué d’eau, d’agents lavants irritants, de perturbateurs endocriniens, de nanoparticules ou encore de microbilles de plastiques exfoliantes qui, de par leur petite taille, passent à travers les mailles des stations d’épuration et se retrouvent ensuite dans les étendues d’eau naturelles, donc dans les estomacs des poissons.

Voici quelques pistes pour lire entre les lignes des étiquettes. Il faut retenir que les ingrédients sont énumérés dans un ordre décroissant d’importance. Le premier de la liste est donc celui qui est présent dans les plus grandes quantités (en général, il s’agit d’eau) et ainsi de suite. Les noms en latin désignent les substances naturelles, issus de plantes peu transformées, et les noms en anglais celles qui, au contraire, ont subi une transformation importante. Les acronymes, comme PEG, EDTA ou BHA, désignent les produits de synthèse.

Le 7 avril dernier, le magazine Envoyé Spécial de France 2 diffusait un reportage sur une thématique similaire, à savoir les perturbateurs endocriniens présents dans les produits, cosmétiques ou autres, que nous utilisons au quotidien.

Pour les besoins de cette enquête, 12 femmes ont fait analyser leurs cheveux dans un laboratoire luxembourgeois. On y a retrouvé 20 à 30 perturbateurs endocriniens, parmi lesquels des pesticides interdits depuis 15 ans. Ces perturbateurs s’attaquent au cerveau, à la thyroïde, au pancréas, aux cellules reproductrices, voire au fœtus chez la femme enceinte.

 

Les principaux perturbateurs endocriniens, allergènes et cancérigènes sont le benzophénone, le triphényl phosphate, les phtalates, les parabens (également cachés sous les noms qui se terminent en -zoate) et leur produit de substitution le methylisothiazolinone.

Rédaction infogreen

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Publié le lundi 11 juillet 2016
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