Durabilité, circularité, décarbonation : « chaque entreprise peut innover »
Neobuild GIE se dote d’un nouveau directeur : Luc Meyer. Passionné par l’innovation qu’il a déjà implémentée dans de nombreux projets techniques, il passe désormais à une vision plus large, dans la lignée du travail accompli par son prédécesseur, Francis Schwall, avec, à ses côtés, une équipe pluridisciplinaire.
Monsieur Meyer, quel a été votre parcours professionnel jusqu’ici ?
J’ai commencé à travailler au Luxembourg en 2009, en tant que dessinateur-projeteur au sein du bureau SE Consult. Par ma motivation, je suis passé ingénieur projets, avant d’arriver chez Cocert en 2010. Puis, je me suis réorienté au sein d’un bureau d’études spécialisé dans la gestion de travaux et l’audit de maintenance : Argest. Durant ce parcours, j’ai géré des projets assez complexes comme la rénovation de l’ancienne banque HSH, certains projets de construction de la Commission européenne ou encore des audits de maintenance sur des bâtiments conséquents de l’Union européenne. J’ai intégré le bureau d’études Boydens Luxembourg s.à.r.l en 2014 en tant que Junior Project Leader (bureau « historique » rattaché au groupe Sweco puis plus récemment intégré à Betic part of Sweco). Par la force des choses et par la place que l’on m’a donnée au sein du bureau, je suis devenu Project Manager en 2020. Cette fonction m’a permis de gérer des projets d’ampleur, de travailler en BIM et d’apporter aux projets ce pour quoi je rejoins aujourd’hui Neobuild : l’innovation.
Comment êtes-vous arrivé à la direction de Neobuild ?
La porte ouverte sur l’innovation s’est présentée suite au départ de Francis Schwall, que je connaissais pour l’avoir côtoyé chez Cocert et pour avoir réalisé, ensemble avec Julien Bertucci et Benoit Martin, les premiers designs du bâtiment dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Le départ de Francis m’a permis de reprendre cette fonction qui me tient énormément à cœur. Dans mes anciennes attributions, j’ai eu l’occasion d’implémenter l’innovation dans des concepts techniques assez spécifiques (la récupération d’énergie contenue dans les eaux grises, la gestion logique de la qualité de l’air, la géothermie basse profondeur, etc.) mais je gérais uniquement une seule facette de l’innovation, la maîtrise de l’énergie. Chez Neobuild, qui est un facilitateur d’innovation au sens large, je peux profiter d’une vision beaucoup plus globale, avec une équipe dédiée et très pointue dans les domaines concernés.
Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les missions de Neobuild en tant que Pôle d’innovation de la construction durable ?
Nous accompagnons les entreprises dans leurs besoins d’innovation, afin de leur permettre de rester compétitives dans un monde qui change très rapidement. Nous les accompagnons vers plus de durabilité, plus de circularité ainsi qu’une décarbonation accrue de leurs activités. Il peut s’agir de choses très simples comme il peut s’agir de projets plus complexes à porter. Nous intervenons surtout en amont de la chaîne de valeur sur des thématiques comme la digitalisation, les matériaux géo et biosourcés, la maîtrise de l’énergie et les technologies spécifiques, le développement de nouvelles technologies de construction. Nous agissons également comme support opérationnel pour d’autres GIE, organes et structures publiques.
La veille technologique et sa dissémination, via les canaux conventionnels (conférences, Neomag, etc.) sont évidemment au cœur de nos activités. Enfin, nous participons et collaborons régulièrement à des projets européens et autres, en relation avec nos compétences. Neobuild est un acteur hyperconnecté de l’écosystème luxembourgeois et une part non négligeable de notre travail consiste également à faciliter les mises en relation entre professionnels du secteur.
Qu’est-ce que vous souhaitez insuffler chez Neobuild ? Quelle « touche » allez-vous apporter ?
Neobuild est l’œuvre de Francis Schwall, avec le support de CDEC. Je ne compte pas révolutionner ce qui a été fait - et très bien fait -, mais plutôt assurer une continuité. Par mon parcours en gestion de projet et mon expérience en termes de suivi de chantier, je pense que la technologie intelligente, juste, résiliente et maîtrisée prend une place de plus en plus importante. L’ensemble d’un ouvrage doit être conçu justement ; parfois à l’extrême avec peu de moyens (lowtech) mais chaque solution ne peut pas - et ne doit pas - être appliquée de manière générale, il faut en déceler les subtilités. Nous sommes là pour trouver « la bonne solution » et nous sommes aptes, dans la majorité des cas, à la tester au sein de notre Living Lab’. Je vais me concentrer sur mes domaines de compétences personnels que sont les techniques spéciales et le volet « smart » et je vous livre un scoop, l’un de mes premiers travaux sera d’étendre cet intérêt à une plus large échelle : les quartiers résilients.
Si vous aviez un message à faire passer aux entreprises du secteur de la construction, quel serait-il ?
La porte de Neobuild est toujours ouverte, pour les petites comme pour les grandes innovations. Nous serons à votre écoute et disponibles pour trouver ensemble la solution adaptée à votre culture d’entreprise. Le pragmatisme fait partie de notre ADN.
Mélanie Trélat
Photos : Fanny Krackenberger