Emploi : la Commission présente des mesures pour tirer le meilleur parti du potentiel d’emploi de l’économie verte
La Commission européenne a adopté, le 2 juillet dernier, une communication dans laquelle elle expose son initiative en faveur de l’emploi vert. Elle y souligne les perspectives et les défis pour l’emploi que représente la transition amorcée vers une économie verte, à faibles émissions de CO2 et efficace dans l’utilisation des ressources.
Le cadre intégré qu’elle décrit dans la communication doit permettre aux politiques consacrées au marché du travail et aux compétences de soutenir activement cette transition. La Commission explique en particulier combien il est important d’anticiper, d’élaborer des politiques qui aident les travailleurs à s’adapter aux changements structurels, mais aussi d’assurer de bonnes transitions sur le marché du travail et de renforcer la gouvernance et les initiatives basées sur le partenariat. Cette communication complète les communications sur l’économie circulaire et sur le plan d’action vert pour les PME.
Pour László Andor, commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, « la transformation structurelle de l’économie en une économie verte et efficace dans l’utilisation des ressources change déjà la donne dans tous les secteurs. Elle offre la possibilité de créer des emplois de qualité, compatibles avec la protection de l’environnement, tout en contribuant à la relance et en œuvrant à la pérennité du bien-être des générations à venir. Si nous prenons les mesures qui conviennent, nous ferons de l’économie verte un vecteur essentiel de la compétitivité globale de l’Europe, au service de la réalisation des objectifs de la stratégie “Europe 2020”. »
Création et redéfinition
« La transition vers une économie verte et efficace dans l’utilisation des ressources offre avant tout la possibilité d’accroître la compétitivité globale de l’Europe et de créer des emplois pérennes et de qualité. L’initiative en faveur de l’emploi vert favorisera la convergence des politiques de l’environnement et de l’emploi, leur conférant ainsi un rôle actif dans cette transition », à déclaré Janez Potočnik, commissaire à l’environnement.
Pour que se réalise pleinement le potentiel de création d’emplois des secteurs verts, il est indispensable que les politiques et les outils relatifs au marché du travail soient mieux ciblés et plus étroitement coordonnés avec les politiques consacrées à l’environnement, au climat et à l’énergie. Cela ne va pas sans difficultés, puisqu’une telle transition économique certes crée des emplois, mais en redéfinit d’autres.
Dans sa communication, la Commission définit un cadre intégré pour les politiques consacrées à l’emploi et au marché du travail à l’échelon national et européen, qui visera notamment à :
- remédier aux déficits de compétences et de connaissances en favorisant l’acquisition des compétences appropriées et en améliorant l’anticipation des besoins ;
- anticiper les mutations sectorielles, assurer les transitions professionnelles et favoriser la mobilité, par exemple en promouvant une application générale du cadre de qualité de l’Union européenne pour l’anticipation des changements et des restructurations et en travaillant plus étroitement avec les services publics de l’emploi ;
- soutenir la création d’emplois en faisant peser la fiscalité sur la pollution plutôt que sur le travail et en promouvant l’entrepreneuriat, les entreprises sociales et les marchés publics écologiques ;
- accroître la transparence et la qualité des données pour améliorer le suivi et l’analyse des répercussions de l’économie verte sur le marché du travail dans le cadre du semestre européen ;
- favoriser le dialogue entre les représentants des employeurs et les syndicats en ce qui concerne la transition vers l’économie verte ;
- renforcer la coopération internationale, notamment grâce à la plate-forme de connaissances sur la croissance verte instaurée par le Global Green Growth Institute, l’OCDE, le PNUE et la Banque mondiale.
« Les emplois verts se classent parmi les plus dynamiques et les plus résistants de l’économie européenne », selon Connie Hedegaard, commissaire à l’action pour le climat. « Loin d’être délocalisés, ils sollicitent les compétences locales dans des secteurs tels que l’efficacité énergétique des bâtiments, l’isolation des réseaux de distribution, le recyclage et les nouvelles technologies liées aux énergies renouvelables. Ces secteurs ont créé de l’emploi même pendant la crise. Avec 26 millions de chômeurs, l’Europe ne peut pas se contenter de créer de la croissance. Elle doit aussi développer les secteurs porteurs d’emploi. Le potentiel de création d’emplois du secteur vert est immense et nous devons nous assurer que l’Europe saura en retirer tous les avantages. »
Communiqué par la Commission Européenne / Photo ©Tertornis sur Wikipédia