En route vers les masques réutilisables !
Depuis le début de la pandémie mondiale, des dizaines de milliards de masques ont été utilisés par la population pour se protéger de la COVID-19. Si le port est entièrement recommandé, que faire de tous ces déchets ? Selon une étude, rien qu’en France, ce sont plus de 400 tonnes de masques qui sont jetés au quotidien !
Dites-le avec des fleurs et le monde n’en sera que meilleur
Si la grande majorité est collectée, il est malheureusement de plus en plus fréquent de retrouver ces fameux masques le long des routes, en forêt, voire déjà dans les océans. Sans initiatives citoyennes, la nature va payer un lourd tribut alors qu’il est pourtant simple de la respecter.
Partant de ce principe, une entreprise néerlandaise basée à Utrecht s’est lancée dans la production de masques totalement recyclables. Ces derniers, une fois utilisés, peuvent être enterrés. Non pas pour qu’ils soient cachés à la vue de tous… mais pour se transformer en de magnifiques fleurs des champs ! Le principe est très simple puisque le masque, produit en une matière biodégradable, contient les graines nécessaires à votre futur petit coin de verdure.
Et le cordon me direz-vous ? Pas de souci, les concepteurs ont pensé à tout. En effet, la nature est à nouveau mise à contribution. Et plus précisément, les moutons. Ces derniers, élevés aux Pays-Bas également, offrent leur laine afin que le circuit soit le plus court possible. Ingénieux et simple… mais il fallait y penser !
Actuellement, le masque est distribué aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, via Marie Bee Bloom (www.mariebeebloom.com). Leur prix : 3 euros, l’unité.
Des fleurs… au chanvre
Partant également de l’impact environnemental des masques, la société française Géochanvre s’est lancée dans la production de masques en fibres végétales de chanvre. Une idée écologique qui ne manque pas d’originalité.
Pour les responsables bourguignons, le but est de proposer un produit de qualité afin de lutter contre la transmission du virus, tout en pensant à l’environnement. Et le résultat semble être à la hauteur du défi initial. Tout comme son homologue néerlandais, une fois utilisé, le produit peut être enterré. Ici, pas de fleurs mais des vers de terre aux anges qui peuvent se délecter de ce composant pas comme les autres et qui ne nuit pas à leur environnement. Et si les vers ne sont pas au rendez-vous, pas de panique. Le masque disparaîtra naturellement au bout de quelques mois.
Le succès est déjà au rendez-vous puisqu’en à peine un an, Géochanvre en a déjà écoulés plus de 1,5 millions. Vendu à moins d’un euro l’unité, le masque est conçu pour les adultes mais également pour les enfants à partir de 6 ans. Biocompostable, il est conçu et fabriqué en France avec des performances conformes à la catégorie UNS 1 et 98% de filtration garantie.
Alors, fleurs ou vers de terre, la balle est dans votre camp. Une chose est certaine, la nature vous remerciera, quel que soit votre choix.
Sébastien Yernaux