Ensemble vers une planète sans pollution
Carole Dieschbourg à l’Assemblée des Nations unies sur l’environnement à Nairobi
La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, a conduit la délégation luxembourgeoise à la 3e session de l’Assemblée des Nations unies sur l’environnement (UNEA3), l’organe décisionnel le plus important au monde sur les questions environnementales, s’est réunie à Nairobi (Kenya) du 4 au 6 décembre 2017 dont la pollution était le thème principal.
La pollution est la raison de 9 millions de décès prématurés en 2015
Suivant l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque jour, 9 personnes sur 10 respirent un air qui n’est pas conforme aux directives de l’OMS en matière de qualité de l’air et plus de 17.000 personnes en meurent prématurément. Chaque jour, des centaines d’enfants âgés de moins de 5 ans meurent à cause de l’eau contaminée et d’une mauvaise hygiène. Des estimations mondiales indiquent qu’au moins 1 million de personnes sont intoxiquées délibérément par une exposition excessive et l’utilisation inappropriée de pesticides.
Chaque année, nous déversons entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique dans nos océans et nous produisons plus de 40 millions de tonnes de déchets électroniques – chiffre qui augmente de 4 à 5 % par an –, causant de graves dommages aux écosystèmes, à nos moyens de subsistance et à notre santé. En somme, la pollution est la plus grande cause de maladies et est responsable pour environ 9 millions de décès prématurés en 2015 suivant la commission Lancet sur la pollution et la santé.
Une déclaration ministérielle vers un monde sans pollution
Dans leur déclaration finale, les ministres de l’Environnement du monde entier ont souligné le droit de tout un chacun de pouvoir vivre dans un environnement sain. Les ministres se sont notamment mis d’accord que la prise de décisions doit être fondée sur des données scientifiques et sur une plus grande participation des personnes issues des horizons les plus divers.
Ils ont plaidé en faveur du recours conséquent à la gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et des déchets, y compris l’utilisation de cycles biologiques intégrés, de chaînes de valeur et de la chimie durable. Ils se sont mis d’accord à promouvoir des incitations fiscales destinées à susciter des changements positifs et de veiller à investir dans des solutions plus rationnelles sur le plan écologique.
Le Luxembourg, tout comme les autres parties, mais aussi les acteurs de la société civile, de l’économie et des ONG, a soumis à l’ONU Environnement ses engagements volontaires qui font partie des 2 millions d’engagements volontaires soumis en amont de l’UNEA-3.
Glyphosate : pour une sortie accélérée
En marge de l’UNEA-3, la délégation luxembourgeoise a eu des entrevues avec le directeur exécutif du Programme des Nations unies sur l’environnement (PNUE) Erik Solheim, la secrétaire exécutive de la Convention sur la biodiversité, Christiana Pasca Palmer, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, ainsi qu’avec des représentants d’autres délégations.
La stratégie de sortie de l’herbicide glyphosate était l’objet de l’entrevue de la ministre Carole Dieschbourg avec son homologue français Nicolas Hulot. La ministre Dieschbourg a souligné l’importance d’une sortie accélérée du glyphosate, coordonnée entre les États membres critiques comme le Luxembourg, la France, l’Allemagne et la Belgique, la mise en place d’un régime d’aides soutenant activement les agriculteurs dans cette démarche et une réforme des procédures d’évaluation des pesticides au niveau européen.
À cette entrevue s’est joint l’ex-ministre français Laurent Fabius pour présenter les idées principales du projet de pacte mondial pour l’environnement rassemblant et harmonisant l’ensemble des droits environnementaux dans un seul et même document juridiquement contraignant et à portée mondiale.
Communiqué par le ministère du Développement durable et des Infrastructures/Département de l’environnement