Epidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest : appel à la solidarité de la population luxembourgeoise
L’épidémie d’Ebola continue de se propager en Afrique de l’Ouest, les malades sont désespérés, les travailleurs humanitaires s’engagent avec courage et détermination et risquent leur vie pour les malades, les systèmes de santé se sont effondrés. Une réaction massive et immédiate est la seule option. Aujourd’hui, MSF a besoin de la générosité de la population luxembourgeoise afin de relever ce défi extrêmement difficile.
L’épidémie d’Ebola qui frappe l‘Afrique de l’Ouest est d’une ampleur sans précédent. Selon l’OMS, il y a eu 6.553 cas recensés et 3.083 morts depuis le commencement de l’épidémie. L’épidémie est toujours hors de contrôle et continuera de se propager si davantage de personnel et de moyens ne sont pas rapidement déployés. Une course contre la montre est engagée pour endiguer la propagation de l’épidémie. Le temps est compté car plus la détection des malades et le suivi des contacts tardent, plus il est difficile de contrôler l’épidémie.
MSF joue un rôle prépondérant depuis le début de cette épidémie. En effet, historiquement, MSF a été impliquée contre toutes les épidémies d’Ebola depuis le milieu des années 1980. Cela nous a permis d’acquérir une large expérience dans la gestion médicale et logistique de cette maladie contagieuse. Pour rappel, il n’existe pas, à ce jour, de traitement ni de vaccin contre cette fièvre hémorragique et le taux de mortalité des personnes infectées varie de 50 à 90%.
Stopper cette épidémie nécessite la mise en place de centres de traitement d’Ebola (CTE) comprenant des zones d’isolement à l’intérieur desquelles des mesures extrêmement élevées de sécurité doivent être prises pour éviter toute contamination du personnel soignant – notamment les fameuses combinaisons de protection. Pour faire fonctionner un CTE, il faut pouvoir assurer, 24h/24 et 7j/7, une logistique très complexe, notamment pour la désinfection du matériel, la gestion des toilettes ou encore la prise en charge des cadavres. MSF organise aussi une rotation du personnel soignant toutes les 4 à 6 semaines pour éviter les erreurs liées à la fatigue ou à une baisse de l’attention, et ainsi limiter au maximum les risques de contamination.
« Une intervention contre Ebola ne s’improvise pas »
« Une intervention contre Ebola ne s’improvise pas. C’est aussi une des raisons pour laquelle il y a très peu d’intervenants en dehors de MSF. Il faut toutefois saluer le courage des centaines de volontaires MSF, qui n’hésitent pas à mettre leur propre vie en danger pour soigner et soulager des personnes souffrant du virus Ebola », précise Paul Delaunois, le directeur général de MSF-Luxembourg.
Au Liberia et en Sierra Leone, le bilan continue de s’alourdir de façon dramatique. En Guinée, où l’épidémie a démarré, la situation n’est toujours pas sous contrôle. MSF est à pied d’œuvre depuis mars, gère actuellement six CTE dans ces trois pays et fournit des conseils techniques aux autorités des autres États dans lesquels des cas Ebola sont recensés. Depuis mars, 3.299 patients ont été admis dans les centres MSF, dont 650 ont pu être guéris.
En ce moment, 258 volontaires MSF travaillent dans les missions Ebola et l’organisation emploie 2.800 personnes recrutées localement. Cette crise exceptionnelle exige des moyens exceptionnels. Alors que nous ne savons pas quelle sera l’ampleur de la crise sanitaire et humanitaire dans les prochaines semaines, il est d’une importance primordiale d’agir rapidement et d’adapter en permanence la réponse opérationnelle à la réalité du terrain. Plus de 550 tonnes de matériel ont déjà été affrétées par avion cargo depuis le début de la réponse opérationnelle pour lutter contre l’épidémie d’Ebola.
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Communiqué par MSF Luxembourg