Journée Nationale de l’Arbre 2019 : plantation officielle à Bivange
La journée nationale de l’arbre représente, chaque année, le lancement d’une campagne de sensibilisation, qui a pour but d’inciter les instances publiques et privées, ainsi que les citoyens, à la plantation et à la sauvegarde d’arbres et d’arbustes régionaux, en faveur de la faune, de la flore, de la biodiversité et à la lutte contre le changement climatique.
D’année en année, la journée nationale de l’arbre permet d’avancer vers une réelle conscience citoyenne, quant à la nécessité de préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures. Depuis 1997, la Journée Nationale de l’Arbre bénéficiait du Haut Patronage de S.A.R. le Grand-Duc Jean, aujourd’hui repris par son petit-fils S.A.R. le Prince Félix.
Ce jeudi 7 novembre, et pour la vingt-huitième édition, des arbres ont été plantés à Bivange (commune de Roeser) pour l’ouverture officielle de la journée nationale de l’arbre, qui aura lieu deux jours après, en présence de Madame Carole Dieschbourg, Ministre de l’environnement, du climat et du développement durable.
Après le mot de bienvenue de Mme. Marianne Pesch-Dondelinger, échevin de la commune de Roeser, M. Frank Wolter, directeur de l’administration de la nature et des forêts, et M. Patrick Losch, Président de natur&ëmwelt Fondation Hëllef fir d’Natur, ont pris la parole pour introduire et expliquer les enjeux d’une telle journée. Les différents représentants officiels et les invités ont ensuite ouvert la manifestation en donnant les premiers coups de bêche.
Sur une parcelle agricole, exploitée de manière extensive comme pré de fauche, de 49 ares, la fondation Hëllef fir d’Natur a planté, sur son terrain, une structure linéaire de 15 ares (300x5m) composé de 36 arbres et 800 arbustes afin d’entrecouper un long espace ouvert et cultivé. Les haies arborées naturelles et les alignements d’arbres sont des éléments linéaires essentiels au réseau écologique dont dépend la biodiversité en milieu agricole. On y retrouve chênes, charmes, ormes et mélange d’arbustes. Les bénéfices de ce projet sont avant tout pour la biodiversité en milieu rurale agricole. Mais cela permet également de structurer le paysage et de fixer le CO2.
Dès le samedi 9 novembre, de nombreuses communes et associations ont annoncé leurs actions locales pour cette journée spéciale. Ces manifestations, avec le lieu de plantation et le contact des organisateurs, sont repris dans le « Regulus spécial journée nationale de l’arbre », magazine de natur&ëmwelt qui est envoyé à ses membres, mais aussi distribué par différents partenaires début novembre. Les personnes qui n’ont pas la possibilité de planter, peuvent soutenir un des projets sur www.naturemwelt.lu. Chaque plantation compte ! Chaque don compte ! Trois projets nationaux concernant des plantations de forêts, d’arbres solitaires ou des vergers sont proposés, ainsi qu’un projet international au Costa Rica, réalisé par « Rainforest Luxembourg ».
La Journée Nationale de l’Arbre est devenue un rendez-vous annuel à ne pas manquer pour tous ceux et celles qui veulent agir concrètement contre la perte de la biodiversité, pour la protection de la nature, pour le développement durable. Fondation Hëllef fir d’Natur : IBAN LU89 1111 0789 9941 0000 (Chaque don à la fondation donne lieu à un certificat justificatif, et est déductible des impôts selon la loi).
Mais pourquoi planter un arbre ?
Les arbres ont de nombreuses fonctions, mais avant tout ils sont la vie et l’espoir contre le changement climatique !
- Un rôle écologique : outre son rôle de productrice d’oxygène (par la photosynthèse) indispensable à notre vie, la forêt contribue au maintien des espèces animales et végétales, à la régulation du cycle de l’eau, à la protection des sols et aux grands équilibres naturels et climatiques.
- Équilibre du climat et stockage du carbone : à l’échelle régionale, l’ensemble de strates (herbacées, arbustes, canopée...) qui composent la forêt présente une réelle stabilisation du climat local, un pouvoir tampon vis-à-vis des variations climatiques extérieures. À l’échelle planétaire, les forêts permettent de séquestrer le carbone dans sa biomasse végétale puis dans le sol, ce qui réduit la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, tel le dioxyde de carbone (CO2), et contribue donc à ralentir le réchauffement climatique.
- Protection des sols et régulation des eaux douces : la matière organique, provenant de la biodégradation, joue un rôle bénéfique sur la stabilité de la structure des sols. La présence d’un réseau racinaire dense et d’une couche d’humus augmente la capacité de rétention de l’eau. La couverture forestière réduit le ruissellement et atténue les fluctuations du débit des rivières. En facilitant l’infiltration de l’eau dans le sol, les forêts contribuent également à filtrer les polluants et à alimenter les nappes phréatiques en eau de qualité, minérale et organique, très stable.
- Conservation des écosystèmes : actuellement, 1.5 millions d’espèces végétales et animales sont scientifiquement décrites. Selon les estimations les plus timides, le nombre total d’espèces se situerait entre 3 et 10 millions. Une des caractéristiques les plus remarquables des forêts, notamment tropicales, est leur énorme biodiversité. Il est présumé que sur le nombre total d’espèces vivant sur terre, 50 à 75 % sont originaires des forêts tropicales humides.
L’arbre de l’année 2019
L’arbre de l’année 2019 est l’orme blanc européen, qui, comme les autres espèces d’ormes, est facilement reconnaissable à ses feuilles asymétriques. Les fruits à noix sont aussi typiques des ormes, ses noix sont entourées d’une aile mince en cercle. Contrairement à l’orme des champs et de montagne, les ailes sont ciliées chez l’orme d’Europe.
Au Luxembourg, cependant, il est peu probable de rencontrer un orme blanc, bien que l’aire de répartition de l’espèce couvre la quasi-totalité de l’Europe (à l’exception de la Scandinavie, de la Péninsule ibérique et de l’Italie) car il y a peu d’exemplaires. La rareté de l’orme blanc s’explique par ses exigences d’emplacement. L’arbre est un type des forêts situées dans la zone d’inondation des grands fleuves et cours d’eau - sur des sites régulièrement submergés, mais non directement exposés au courant. Ici, les ormes européens aux aulnes, les chênes pédonculés et les frênes forment des forêts riches en espèces. Une caractéristique de l’Orme blanc est qu’il forme souvent des racines de planches sur ces emplacements. Celles-ci sont hautes sur le tronc, racines très étroites. Ils soutiennent l’arbre sur des sols trempés dans l’eau souterraine où il ne peut pas pénétrer profondément avec les racines.
Au Luxembourg, il n’y a pratiquement pas de grands fleuves ni même de ruisseaux ayant une grande surface de débordement. Les zones où il pourrait se trouver ont été défrichées, cultivées et peuplées depuis des siècles. En même temps, l’orme blanc européen est capable de résister même sur des sites plutôt secs, et supporte le sel de voirie et les sols compactés, ce qui en fait un arbre de parc et de rue idéal.
Dans le passé, les ormes étaient utilisés pour fabriquer de la filasse, les feuilles étaient utilisées pour le bétail et le bois résistant était transformé en arcs de chasse, skis, roues, engrenages...
Actualité de notre partenaire natur&ëmwelt Fondation Hëllef fir d’Natur