L’écologie vibre d’un son rock’n’roll

Charleville-Mézières à son Cabaret Vert, Hussigny a son Rock Eco Green ! « Les deux festivals répondent au même concept », confirme Manu Ricci, à savoir : faire rimer musique et écologie, le tout sur des rythmes rock ! Comme l’an passé, l’édition 2014 du festival hussingeois se tiendra ce mercredi 30 avril à partir de 19h sur le site de l’ancien carreau de la mine. Le temps d’acheter son verre recyclable consigné et de faire le tour des stands présents, le coup d’envoi musical, lui, sera donné trente minutes plus tard.

Née du mariage entre l’amour de la musique de l’association Vibra’son (déjà à l’origine du festival Jazz en Sol mineur) et de la volonté de « faire avancer les mentalités », l’idée d’organiser un évènement musical alliant musique et écologique est venue assez « naturellement ». Un vrai festival bio, en quelques sortes !

« Déjà aux manettes du festival de jazz, ainsi que de quelques fêtes de la musique, nous avions envie de mettre en place un autre style d’évènement musical, plus rock et plus jeune », explique Manu Ricci, secretaire de Vibra’son et co-organisateur de la soirée. « L’idée de réaliser quelque chose dans le même esprit que ce que fait le Cabaret Vert s’est imposée assez rapidement car la sensibilisation au respect de l’environnement et à sa préservation nous semble important ». Or, « dans le coin, en matière d’écologie, il y a encore fort à faire ». Pour cela, Manu Ricci, Pierre Brozak et la trentaine de bénévoles qui participent à l’aventure n’ont pas lésiné sur les moyens pour donner tout son sens au nom du festival, bien qu’« il soit de plus en plus difficile de faire adhérer les différents sponsors à des évènements culturels ».

Pain bio et rock local

Du boulodrome, au centre de la commune, où avait eu lieu la première édition, le festival démènage pour poser ses stands et sa scène sur le site de l’ancien carreau de la mine. « Moins urbain, ce site naturel permet de replacer de manière évidente le festival dans un site plus naturel » Mais ce n’est pas tout ! Pour 7€, le visiteur aura non seulement son accès au festival, mais se verra également remettre un gobelet en plastique dur recyclable et donc consigné. Outre la scène sur laquelle défilera les groupes locaux Replay, PO.BOX, Gina et The Tracks, de nombreux stands tenus, entre autres, par Greenpeace France ou le collectif Empreinte Positive seront là pour informer les spectateurs, ou par des artisans bio et/ou locaux. Ainsi, les apiculteurs de La Ruche qui dit oui vous proposeront de tartiner de miel les morceaux de pain bio d’un boulanger rodemackois, tandis que bijoux et vêtement éthiques en coton bio seront également proposés à la vente.

Côté pratique, des containers de tri sélectif, bien entendu mais aussi, et surtout, des “uritonnoires“. De plus en plus répandu dans les festivals, ces installations sanitaires ne sont ni plus ni moins que des urinoirs (réservés aux hommes donc) fixés à des bottes de paille. Une fois le festival terminé, ces roundballers seront recyclé pour l’agriculteur de la commune. Pour l’an prochain, Manu Ricci promet des toilettes sèches.

Car, tant que la mobilisation pour notre environnement ne sera pas automatique, le festival Rock Eco Green espère bien continuer à faire entrer les bonnes pratiques à coups de riffs de guitares. « Rock Eco Green est un concept que nous souhaitons pérenniser, aussi bien en termes de bénévoles que de visiteurs ». Bref, devenir un festival… durable !