L’ONU en appelle aux « électeurs du monde » pour lutter contre le réchauffement climatique
Halldor Thorgeirsson, haut directeur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a annoncé hier que les leaders de la communauté internationale étaient en train de perdre le combat contre le réchauffement climatique.
Publiée par le mouvement activiste 350 Action qui lutte contre le réchauffement climatique, une pétition des plus sérieuses circule sur Internet et propose d’abandonner le système d’appellation des tempêtes pour les nommer d’après les politiciens climato-sceptiques ( http://climatenamechange.org ). Avec déjà presque 80.000 signatures récoltées, il y a fort à parier que le nombre de signataires va grimper davantage après l’annonce faite mardi dernier par Halldor Thorgeirsson qui estime que les politiciens impliqués dans l’échec des négociations sensées déboucher sur des actions concrètes pour lutter devaient être tenus responsables de l’incapacité de la communauté internationale de lutter contre le réchauffement climatique.
Pessimiste, pour ne pas dire défaitiste, ce haut directeur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a surtout voulu être alarmiste face à un parterre de journalistes conviés, au départ, pour le lancement d’une étude conjointe du Grantham Institute for Climate Change de l’Imperial College et de son Energy Futures Laboratory à l’Imperial College de Londres. « Nous échouons en tant que communauté internationale. Nous ne sommes pas sur la bonne voie », a déclaré l’onusien avant faire le même reproche à tous les gouvernements qui, selon lui, n’oeuvrent pas assez fort pour empêcher des changements climatiques potentiellement catastrophiques.
Un bulletin de vote vaut mieux que tous les traités
Selon Halldor Thorgeirsson, les politiciens du monde entier sont donc en train de perdre la lutte contre le réchauffement planétaire et « un traité international [ne pourra] jamais être le moteur principal pour que des décisions difficiles soient prises » a-t-il prophétisé au moment d’évoquer conférence de Paris (réunion de négociations sur l’avenir du climat).
Pour plus d’efficacité, c’est vers les citoyens et citoyennes du monde que Halldor Thorgeirsson se tourne désormais. Persudé qu’un bulletin glissant dans une urne détient plus de pouvoir que n’importe quel traité, il implore les « électeurs du monde » de faire pression sur leurs politiciens pour qu’ils agissent plus efficacement contre l’émission de gaz à effet de serre.
Photo : Halldor Thorgeirsson, haut directeur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. UNFCCC