La Banque Mondiale s’attaque à la pollution atmosphérique
La pollution de atmosphérique, l’un des facteurs principaux du changement climatique, est dans le viseur de la Banque Mondiale qui a prévu, le 3 septembre dernier, de prendre des « mesures agressives » afin de protéger la santé humaine et l’agriculture.
Réunis en sommet à Olso début septembre, les 38 ministres membres de la Coalition Climat & Air Propre estiment, dans un communiqué, que la réduction de polluants sur le court terme pourrait ralentir le réchauffement climatique de 0,5° d’ici 2040-2050.
Une annonce qui n’est pas passé au-dessus de Rachel Kyte, la vice-présidente du Développement Durable pour la Banque Mondiale (BM) qui voit « tout ce qui peut retarder le rythme auquel le réchauffement climatique arrive [faire] gagner du temps à [ses] clients, les pays pauvres ».
Car en plus d’être la cause du réchauffement climatique, les émissions de pollutions atmosphériques (notamment le dioxyde de carbone, dit CO2) sont à l’origine de 6 millions de morts tous les ans à travers le monde et de nombreuses catastrophes pour les économies rurales puisque la pollution agit comme un poison pour les végétaux et bloque les rayons du soleil dans leur travail pour les faire croître.
18 millions d’€ déjà dédiés à la lutte contre la pollution
Face à ces réalités, et alors que de nombreux pays en voie de développement sont encore à mille lieux de pouvoir mener des actions moins polluantes, la Banque Mondiale a donc décidé de changer de politique.
Déjà pourtant fortement engagée dans ce processus d’accompagnement des nations pauvres vers le développement durable puisqu’une analyse de son portefeuille a montré, qu’entre 2007 et 2012, 7,7% (soit 18 millions d’euros) de ses aides financières versées aux pays pauvres étaient dédiés à la lutte contre la pollution atmosphérique, la BM souhaite désormais « transformer les financements en actions agressives » afin d’aider les pays en voie de développement à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone.
Au programme : le développement des transports en commun, l’introduction de « méthodes de collecte et de traitement des déchets solides capables de réduire les émissions de méthane », l’amélioration de « la performance des fours et des fourneaux pour réduire les suies » et la gérance de « l’irrigation du riz et des eaux usées afin de réduire les émissions de méthane et d’avoir des effets positifs globaux sur la productivité agricole et la santé ». La foresterie et l’exploitation du gaz est aussi sur la liste des priorités de l’institution.
Photo somiz sur Flickr