La France veut "verdir" ses impôts
La nouvelle a été annoncée lors des Journées d’Eté d’Europe Ecologie les verts, le parti vert français, par Philippe Martin, ministre PS de l’Ecologie : le gouvernement prépare la mise en place d’une “contribution climat-énergie“. Expliquée plus en détails à en septembre, il ne devrait s’agir, ni plus ni moins, que d’une taxe carbone.
Après les différentes hausses de prix de début d’année et d’été, voici les nouvelles taxes de la rentrée du gouvernement français ! Et malgré les interventions de la porte-parole de l’Elysée, Najat Vallaud-Belkacem, qui assure qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle imposition mais de la réaffectation d’un impôt déjà existant, certains français voient l’arrivée de la taxe carbone d’un bien mauvais œil.
Dévoilée par Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie, lors des Journées d’Eté d’Europe Ecologie les Verts (EELV), cette taxe carbone est en fait nommée « contribution climat-énergie » par le Parti Socialiste. Visant surtout les consommateurs d’énergies polluantes aussi bien particuliers qu’entrepreneurs, cette taxe espère ainsi encourager à l’adotion de comportements plus verts.
Cette contribution, qui sera officiellement présentée en septembre, est encore au stade de débat pour le gouvernement à qui il reste en effet à statuer sur son montant et le rythme auquel elle sera prélevée.
L’écologie française mouvementée
Considérée par beaucoup comme une manière pour l’Elysée de satisfaire le parti d’EELV qui avait demandé son instauration après un été écologique mouvementé (cf : baisse du budget pour le ministère vert, limogeage de son ministre Delphine Batho et cuisant échec du débat sur la transition énergétique), cette taxe est également crainte par beaucoup d’administrés, politiciens ou non.
Face à la protestation de la création d’un nouvel impôt, Najat Vallaud-Belkacem s’est donc tout de suite employée, à coups d’interventions médiatiques, à apaiser le feu en assurant qu’il ne s’agit pas de créer mais de « verdir des taxes déjà existantes ». Une consolation restée vaine, surtout pour le camp politique adverse qui a ainsi presque fait oublier l’autre mesure énoncée par Philippe Martin : en 2014, le budget de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, qui avait également été revu à la baisse sera finalement aussi important que celui de 2013.
L’idée d’une taxe carbone avait déjà effleurée l’esprit du gouvernement UMP de Nicolas Sarkozy, en 2009, mais celle-ci avait été abandonnée car jugée non-conforme à la Constitution. Depuis, les certificats d’économies d’énergie avaient assuré ce rôle.
Photo : Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement français /Photo ©Benjamin Geminel sur Wikipedia