La paix, le respect des droits humains, le développement durable, la mode… et si tout cela marchait ensemble ?
United Fashion for Peace est une association créée durant le printemps arabe, plus précisément au moment de la révolution de jasmin en Tunisie
United Fashion for Peace est une association créée durant le printemps arabe, plus précisément au moment de la révolution de jasmin en Tunisie [1] . Elle est née d’une volonté de transmettre de l’espoir aux femmes et aux jeunes désireux de plus d’ouverture et de créativité pour leur pays et leur propre futur.
On y décèle aussi une intention de marquer durablement cette date de rupture avec la création d’un projet qui a pour vocation d’aller de l’avant.
Et même si aujourd’hui tout n’est pas réglé, loin de là, l’association chemine résolument en tentant, à l’image de la fleur de jasmin, de symboliser la pureté, la douceur de vivre et la tolérance.
United Fashion for Peace est porté par une femme, Fériel Berraies Guigny [2] , au parcours atypique, tour à tour militante, journaliste, mannequin, diplômée en droit pénal et criminologue.
Une femme qui affiche clairement ses valeurs de coopération, de respect de l’être humain – notamment celui des femmes- , des droits des minorités, de l’éthique, de la liberté de création et du respect de la planète.
La mode est l’outil de création choisi pour véhiculer ces valeurs.
En 2012, une première caravane « Education for Peace » est lancée à la Triennale de l’Education en Afrique au Burkina Faso, la seconde “Une mode durable et sans frontières” a eu lieu en 2014 à Paris dans le cadre de laFairpride.
La troisième édition “fashion for freedom” s’est déroulée il y a quelques jours en association avec le concept store Ithemba au Viaduc des Arts à Paris.
Les tenues présentées lors d’un défilé s’inspirent des traditions et des savoir-faire historiques de différents pays dont ils sont issus pour les célébrer mais aussi les revisiter pour les inclure dans les tendances mode d’aujourd’hui.
Une diversité de style, une liberté colorée et la même volonté d’aborder la mode autrement.
On ne parle pas de fast fashion mais de mode qui dans sa conception et sa fabrication reste à taille humaine, applique concrètement les valeurs de solidarité et qui propose d’apprendre à mieux consommer.
Le défilé a été dédié à tous ceux qui travaillent avec intégrité pour le respect de l’être humain.
Les caftans marocains, les tenues d’inspiration Kabyle, la petite robe noire customisée, les vêtements Khmer valorisés, les bijoux bigarrés en gomme naturelle ont ravi les spectateurs jusqu’à une conclusionpleine de sens avec le concept solidaire de la marque Being Human dont les bénéfices sont réinvestis dans l’éducation et la santé des plus démunis.
Quant au concept store ITHEMBA dont le nom signifie espoir en Xhosa – une des onze langues parlées en Afrique du Sud – qui a accueilli la manifestation, il associe design et création éthique en proposant des objets de décoration, du petit mobilier, des bijoux, des objets d’art de la table issus du savoir-faire artisanal de plusieurs pays. Sur chaque vente, un pourcentage est reversé à une association caritative.
A noter également que United Fashion for Peace a lancé un web magazine qu’il est possible de découvrir à l’adresse suivante : www.webzine.unitedfashionforpeace.com .
Et pour en savoir plus sur l’association rendez-vous sur leur site web : www.association.unitedfashionforpeace.com
[1] La Révolution tunisienne de décembre 2010 et janvier 2011, parfois appelée “Révolution de jasmin”, est une révolution considérée comme essentiellement non violente , qui par une suite de manifestations et de sit-in durant quatre semaines , a abouti au départ du président de la République de Tunisie , Zine el-Abidine Ben Ali , en poste depuis 1987 . Source wikipédia.
[2] Fériel BERRAIES-GUIGNY a également de publié un essai « Enfance et Violence de Guerre » aux éditions l’Harmattan. Elle poursuit avec un second manuscrit sur les femmes et le printemps arabe, pour aider toutes les femmes de la Tunisie qui luttent pour ne pas perdre leur droit face aux mouvances conservatrices qui ont pris le pouvoir.
Copyright Marie Laurence Chanut
(Crédit image : Brigitte Cano)