La planète se réchauffe, ce n’est pas une blague !
Publié tous les ans, le State of Climat est un rapport qui réunit les données portant sur la terre, son climat et ses océans de 400 scientifiques dans plus de 52 pays différents. S’appuyant sur des données relevées par de multiples instruments spécifiques, il offre une vue générale des indicateurs du climat, des évènements et observations météorologique. Les conclusions du rapport de l’année 2012 ne sont pas très bonnes.
Publié chaque année depuis 23 ans par la Société Météorologique Américaine, State of Climat est le petit livre noir de notre planète. Rédigé par des scientifiques américains du Centre National des Données Climatiques (CNDC), il receuille les données d’instruments installés aux quatre coins de la planète et surveillant terre, mer glace et atmosphère pour offrir une vue générale de l’état de notre monde.
Pour l’édition 2012 de ce rapport, à laquelle ont contribué des dizaines d’agences gouvernementales, universitaires et privées internationales, le constat est sans appel et alarmant. « Les niveaux de carbone sont en hausse, au même titre que le niveau des mers », résume Kathryn D.Sullivan, administratrice de l’Administration des études océaniques et atmosphériques des Etats-Unis avant de conclure : « La banquise fond et notre planète, dans son ensemble, se réchauffe ».
Chaud devant
Considérée comme l’une des dix années les plus chaudes jamais enregistrées, 2012 témoigne aussi d’une nouvelle hausse des émissions de gaz à effet de serre. Un taux qui avait pourtant légérement décliné en 2011, sûrement à cause du ralentissement économique accusé dans l’ensemble des pays du globe.
Par ailleurs, trois autres constations ressortent de ce bilan selon Jessica Blunden, scientifique, qui note, en premier lieu, que la température moyenne des océans du monde est plus élevée en 2012 que celles prélevées, chaque année, entre 1980 à 2010.
Toujours en rapport avec les températures, la scientifique relève que la chaleur absorbée par les océans a atteint un niveau record en 2012.
Enfin, préoccupation mondiale face aux littoraux qui se voient, années après années, engloutir par les eaux, la scientifique confirme bien que le niveau moyen des mers décroche, en 2012, un niveau jamais atteint jusque là. Un triste record qui n’a, malheureusement, rien d’étonnant puisque ce niveau ne cesse d’augmenter depuis 1993.
Pour voir plus clair dans notre avenir
Les hausses des niveaux des mers et des océans sont, en parties, dues à la fonte des glaces. Et, là encore, le rapport 2012 State of the Climate est accablant.
Il montre notamment un « rare exemple de fonte » de la calotte glaciaire qui a réduit de 97% ! En Arctique, où la situation est la plus critique, mais aussi en Amérique du Nord, la couverture de glace des mers se réduit de 13% par décénnie, tandis que pour la couverture neigeuse en juin, il s’agit d’une réduction d’environ 17% par décénnie.
A la base publié pour aider nos gouvernements à agir, ainsi que pour répondre à plusieurs questions de plannification telles que l’incidence de la hausse des niveaux de la mer sur nos villes et la sécurité que cela implique quant à nos littoraux, ou encore sur la manière de se préparer aux tempêtes, de plus en plus violentes, qui secouent nos terres, ce rapport est aussi et surtout, la preuve que le climat se réchauffe, que, non, notre planète bleue ne se porte pas très bien et que, si nous ne faisons rien, c’est notre propre survie qui sera menacée.
Photo : A Venise, les pavés de la célèbre place Saint-Marc prennent souvent l’eau lors de l’Acqua Alta (quand la marée haute se conjugue avec les basses pressions et que le Sirocco se met à souffler retenant alors l’eau). Ce petit scénario catastrophe, qui ne dure que quelques heures est pourtant une vision de ce qui attend la jolie cité des amoureux dont le niveau de l’eau des canaux augmentent très régulièrement et menace la ville et ses gondoles. ©Jean-Pierre Dalbera sur Fotopedia