Le Luxembourg, une destination écoresponsable et accessible à tous

Le Luxembourg, une destination écoresponsable et accessible à tous

En matière de tourisme, les visiteurs plébiscitent de plus en plus les établissements respectueux de l’environnement et responsables d’un point de vue sociétal. Une évolution que le ministère de l’Économie encourage. Interview de la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener.

Quel bilan pouvez-vous dresser de l’année 2017 dans le domaine du tourisme au Luxembourg ?
Avec plus de 3 millions de nuitées pour l’ensemble des types d’hébergement, le bilan touristique de l’année 2017 s’inscrit dans la progression qu’a connue le secteur au cours des années précédentes. Les chiffres, aussi bien au niveau des attractions que des hébergements, démontrent que le Luxembourg est une destination touristique de choix et que les efforts de promotion du secteur portent leurs fruits.

Quelles sont les tendances qui se dégagent ?
Les tendances sociétales et d’individualisation observées ces dernières années ont contribué au développement du tourisme durable. Les visiteurs sont de plus en plus à la recherche de concepts durables et respectueux de l’environnement et ils accordent une plus grande importance au principe de la responsabilité sociale d’un établissement. C’est dans ce contexte que nos labels touristiques EcoLabel et EureWelcome ont été mis en place, répondant ainsi aux besoins spécifiques de nos visiteurs.

Le label écologique EcoLabel est remis à des établissements dont la durabilité et la sensibilisation à l’environnement font partie intégrante. J’encourage particulièrement les hôtels, auberges de jeunesse, gîtes et campings au Luxembourg à continuer leurs efforts ou à entamer des démarches dans ce domaine afin de positionner le Luxembourg en tant que destination écoresponsable et accessible à tous. Le Luxembourg mise déjà aujourd’hui sur les énergies renouvelables, l’économie circulaire et les produits locaux. Autant d’atouts pour positionner concrètement la destination Luxembourg et son offre touristique dans une optique de développement durable et d’écologie.

Quels sont les objectifs et les critères d’attribution de l’EcoLabel ?
L’EcoLabel est le fruit d’une collaboration étroite entre le ministère de l’Économie et l’Oekozenter Pafendall qui encourage le développement d’établissements touristiques écologiques au Luxembourg notamment les hôtels, les campings et les auberges de jeunesse ou les gîtes. Répondant à une demande croissante des visiteurs qui souhaitent se loger dans des établissements respectueux de l’environnement, je suis convaincue qu’il faut prendre en compte ce changement de mentalité observé depuis plusieurs années. L’EcoLabel sensibilise non seulement le personnel de l’établissement, mais représente également un facteur différenciateur pour cibler et attirer de nouveaux visiteurs par des concepts durables, sans gaspillage des ressources.

Il y a actuellement 43 établissements d’hébergement qui portent l’EcoLabel. Ils se caractérisent par exemple par un approvisionnement en énergie verte, une offre alimentaire privilégiant les produits issus de l’agriculture biologique ou bien une utilisation écologique et raisonnée des produits de nettoyage. Ce label exigeant mais pragmatique résulte d’un véritable processus de conseil continu et de sensibilisation à l’environnement et permettra aux établissements d’accroître leur visibilité sur ce marché à fort potentiel de croissance.

Même question concernant EureWelcome…
Depuis plusieurs années, nous travaillons en étroite collaboration avec le service Info-Handicap pour récompenser les efforts des établissements ou infrastructures touristiques qui ont procédé à des aménagements « sans barrières » afin de garantir l’accessibilité pour tous mais aussi le confort, la qualité et le service.

Actuellement, plus de 140 infrastructures touristiques dont des communes, des hôtels, des campings et des manifestations d’envergure comme la Schueberfouer portent le label EureWelcome. En 2016, le premier sentier auto-pédestre a reçu le label.

Je suis particulièrement fière qu’en matière de concept Design for All, le Grand-Duché est précurseur. Nous sommes le seul pays au monde qui a inscrit le principe du Design for All dans son programme gouvernemental démontrant notre volonté de faire du Grand-Duché une destination touristique pour tous. Il est dès lors essentiel que le concept de Design for All soit ancré comme une nécessité pour tout le monde et que cette approche inclusive soit prise en compte dans tous les projets futurs.

Le cadre stratégique pour l’évolution du secteur touristique à l’horizon 2022 prévoit d’inscrire le tourisme dans une optique qualitative et durable et de placer le visiteur au cœur de la démarche. Comment cela se traduit-il ?
Un nombre croissant de voyageurs et de congressistes sont conscients du changement climatique et des défis qui s’articulent autour de la protection à l’environnement. Ils accordent dès lors une grande importance à des démarches écoresponsables dans le cadre d’un tourisme durable. Dans ce contexte, le ministère de l’Économie, son Cluster MICE (Meetings, Incentives, Congresses an Events) et le ministère du Développement durable et des Infrastructures se sont associés à l’Oekozenter Pafendall et SuperDrecksKëscht pour lancer une initiative commune dans ce domaine. L’objectif général est d’ancrer une démarche écoresponsable dans le secteur du tourisme en général en incitant la réduction de l’empreinte écologique dans le milieu événementiel.

Le volet sensibilisation et accompagnement des organisateurs est essentiel à cet égard afin de fournir aux organisateurs les informations nécessaires pour une gestion plus durable de leurs événements, tout en leur proposant des solutions alternatives plus écologiques. Plus concrètement, ce projet s’applique à deux types d’événements. Il y a d’un côté des manifestations à caractère festif, musical, culturel ou sportif organisé par des acteurs privés ou publics et, de l’autre côté, des événements relevant classiquement du secteur MICE. L’empreinte écologique des événements MICE sera dès lors améliorée par des actions écoresponsables comme la gestion durable des déchets, l’organisation de la mobilité douce, la planification d’une offre alimentaire écologique, les mesures de réduction énergétique, la sensibilisation et le choix des fournisseurs « écologiques ».

Dossier du mois Infogreen L’échappée belle
Sur la photo : Francine Closener

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Publié le jeudi 31 mai 2018
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