Le Mouvement Ecologique... et le référendum du 7 juin
Le Mouvement Ecologique dit OUI à une plus large participation pour les citoyens non-luxembourgeois et pour les jeunes !
Depuis sa création, le Mouvement Ecologique s’engage de manière conséquente en faveur d’une participation citoyenne renforcée dans le sens d’un état de droit démocratique digne de ce nom. Les motifs à la base de cet engagement sont multiples. La participation citoyenne est indispensable afin de permettre que les décisions politiques en vue de la transformation de la société (e.a. dans le sens d’un développement durable) puissent être élaborées en commun et gagner ainsi en acceptation, de prendre suffisamment en considération les connaissances et les intérêts des citoyens, de permettre un échange entre les différents groupes de la population et d’encourager un débat constructif entre politicien(ne)s et citoyen(ne)s.
Dans un esprit de continuation de son engagement précédent, le Congrès 2015 du Mouvement Ecologique, réuni en mars dernier, s’est à nouveau penché sur la question. A l’issue d’une discussion animée, la grande majorité des membres présents s’est exprimée en faveur d’une série d’instruments concrets dans le sens d’une meilleure participation citoyenne et d’une transparence renforcée, depuis l’accès amélioré aux informations jusqu’aux moyens de participation directe (plus de détails sous www.meco.lu ).
Logiquement, le débat s’est également orienté vers la question de la participation des ressortissants non-luxembourgeois. Le Mouvement Ecologique est fondamentalement convaincu qu’il échait de redoubler d’efforts afin d’améliorer l’intégration ainsi que les possibilités de participation de cette partie de la population, e.a. par le renforcement de l’offre en cours de langues ou encore par le recours à plusieurs langues dans le cadre des processus de participation citoyenne. Aussi le Mouvement Ecologique défend-il l’opinion que l’ouverture du droit de vote à l’ensemble des habitants du pays représente dans ce contexte une contribution essentielle en termes de démocratisation dans le respect de tous les citoyens. Les citoyens qui résident depuis plus de 10 ans au Luxembourg et qui ont déjà témoigné activement de leur intérêt manifeste pour la politique luxembourgeoise doivent également pouvoir jouir du droit d’élire les décideurs politiques de leur choix. Le fait de refuser d’emblée à 46% de la population d’un pays des droits citoyens élémentaires ne profite guère à sa démocratisation. Il ne faut pas perdre de de vue que l’engagement, le dynamisme et l’apport de cette partie de la population est un véritable enrichissement pour le Luxembourg.
Les jeunes, dès l’âge de 16 ans, doivent également pouvoir bénéficier d’un soutien dans leur élan et dans leur intérêt pour la politique luxembourgeoise : rien ne s’oppose en effet à l’octroi du droit de vote facultatif à ces jeunes, témoignant d’un réel intérêt et disposés à s’inscrire sur les listes électorales. Néanmoins, le droit de vote n’est qu’un élément d’une meilleure prise en considération des intérêts de la jeune population. Il échait également de faire des efforts au niveau de l’éducation politique et de l’offre de moyens de participation concrets, notamment dans le cadre de l’enseignement scolaire (voir résolution y afférente sous www.meco.lu ).
Aux yeux du Mouvement Ecologique, l’ouverture du droit de vote aux ressortissants non-luxembourgeois ainsi que le droit de vote pour des jeunes particulièrement intéressés s’imposent afin de faire avancer le processus global de la promotion de l’engagement citoyen ainsi que l’ouverture aux questions politiques en général. Ce processus s’avère incontournable si nous voulons relever les défis majeurs auxquels notre société se voit confrontée à l’aube du 21e siècle en termes de renouveau et de relance démocratiques.
Mouvement Ecologique asbl.
Photo : Blanche Weber, Présidente du MECO