Le transport ferroviaire de passagers : une success story
Durant les dix dernières années, le nombre de voyageurs ayant opté pour le train n’a cessé de croître, passant de 14 millions en 2005 à 22,5 millions en 2015. Une progression de 60 % qui démontre l’importance des prestations des CFL et de leur rôle dans le développement durable du pays.
Un cadencement intensifié
Afin de subvenir à cette demande croissante, les CFL ont continuellement adapté leur offre en densifiant successivement le cadencement sur les lignes 60 (Luxembourg – Esch/Alzette – Rodange – Athus), 70 (Luxembourg – Rodange – Athus – Longwy), 30 (Luxembourg – Wasserbillig – Trier) et 10 (Luxembourg – Troisvierges – Gouvy), entre autres aux heures de pointe.
L’expansion du réseau ferré
Pour répondre à cette augmentation de la demande, les CFL visent également à adapter leurs infrastructures aux besoins exprimés. C’est dans cet esprit et plus particulièrement dans le but d’offrir le meilleur service aux clients, que l’État ne cesse d’investir dans le maintien, la modernisation et l’expansion du réseau ferré national.
Dans ce cadre, il convient de mentionner la modernisation de la gare de Luxembourg avec son nouveau hall voyageurs, ainsi que le nouveau Park & Rail avec 670 places de parking. À ceci s’ajoutent les nouveaux arrêts à Belval-Lycée et Mamer-Lycée, facilitant aux écoliers le trajet vers leur lycée, sans oublier la prestigieuse gare de Belval-Université, inaugurée en septembre 2012. Durant cette même année, la mise à double voie de la ligne 70 (Luxembourg – Rodange – Athus – Longwy) a contribué elle aussi à une augmentation significative en termes de capacités. L’acquisition de huit nouvelles automotrices à double étage de type KISS du fournisseur suisse Stadler en 2014 a été un autre élément crucial. Actuellement, onze nouvelles automotrices sont en commande pour 2017.
Les projets en cours
- Un deuxième viaduc Pulvermühle :
Dans le but de désengorger l’entrée nord de la gare de Luxembourg, un second viaduc est actuellement en construction, parallèlement au tracé du viaduc Pulvermühle existant, emprunté aussi bien par les trains en provenance de Troisvierges et de Gouvy que de Wasserbillig et d’Allemagne. Ce viaduc et le nouvel ouvrage sur perré supporteront deux voies ferrées supplémentaires qui seront raccordées à la ligne 30 reliant Luxembourg à Wasserbillig. Réservées exclusivement au trafic ferroviaire en provenance ou en direction de l’Est, les nouvelles voies du deuxième viaduc permettront de remédier à la situation de congestion existante à la tête nord de la gare de Luxembourg.
Dans ce même but et en vue d’augmenter la capacité du tronçon Luxembourg - Sandweiler - Contern, des travaux de mise à double voie sont en cours.
- La mise en place du nouvel arrêt Pfaffenthal-Kirchberg et du funiculaire :
Grâce à la mise en place d’un nouvel arrêt sous le Pont Grande-Duchesse Charlotte, dit « Pont Rouge », les CFL préparent actuellement une connexion à haut-débit entre le réseau ferré et le nouveau réseau tram à partir de l’arrêt Pfaffenthal-Kirchberg. Ainsi, les passagers des trains profiteront du nouvel arrêt Pfaffenthal-Kirchberg et du nouveau funiculaire pour accéder plus rapidement au plateau de Kirchberg.
- Une seconde ligne ferroviaire Bettembourg – Luxembourg :
La ligne ferroviaire reliant Bettembourg à la capitale du Grand-Duché est une des lignes les plus fréquentées du réseau ferré luxembourgeois, aussi bien en termes de trains voyageurs qu’en termes de trains marchandises. Afin d’augmenter la capacité de cette ligne importante et d’améliorer l’offre pour les voyageurs et pour le fret, une nouvelle ligne supplémentaire à double voie est en construction.
Les projets à venir
Le projet phare dans le cadre de l’extension du réseau ferré est la construction d’un cinquième et sixième quai dans la gare centrale. Le nouveau centre de remisage et de maintenance étant opérationnel, l’ancien bâtiment des ateliers sera démoli pour faire place à deux nouveaux quais. Ces quatre voies supplémentaires apporteront un allègement considérable à la situation de goulot d’étranglement que la gare centrale vit actuellement. Un avantage additionnel sera que les trains en provenance du sud, notamment des lignes 60 et 90, pourront continuer leur trajet directement vers le nord, permettant ainsi aux voyageurs d’accéder directement au nouvel arrêt Pfaffenthal-Kirchberg, sans devoir changer de train ou prendre le bus. Le début des travaux est planifié pour 2018 avec une mise en service partielle en 2019.
Autres futurs projets : la modernisation des gares d’Ettelbruck et de Bettembourg, ainsi que l’aménagement de plusieurs Park & Rail, entre autres à Rodange, Wasserbillig, Mersch et Ettelbruck.
Le maintien et la modernisation des infrastructures existantes
Environ 1.000 trains, voyageurs ou fret, circulent chaque jour sur le réseau ferré luxembourgeois. Cette utilisation intensive impose des travaux d’entretien réguliers pour garantir le confort et la qualité d’un voyage en train. Afin de mener à bien ces projets d’envergure, des plannings sur plusieurs années sont nécessaires. En effectuant une grande partie des travaux durant des périodes creuses, comme les vacances scolaires ou de longs week-ends, les CFL veulent minimiser le nombre de personnes concernées par les chantiers. 484 agents du service maintenance infrastructures œuvrent en permanence par équipes pour réaliser les travaux d’entretien et de modernisation.
Des avantages pour les utilisateurs et pour l’environnement
Les méthodes de construction modernes et les nouveaux matériaux utilisés pour les grands travaux d’entretien et de modernisation apportent un grand nombre d’avantages et d’améliorations. Par le biais des travaux d’entretien susmentionnés et de l’augmentation de la fiabilité qui en découle, les CFL investissent dans la ponctualité et ainsi dans la qualité de leurs prestations. La réduction des nuisances sonores, entre autres par l’usage de nouveaux matériaux, augmente, de son côté, aussi bien le confort des voyageurs que celui des riverains.
D’un point de vue développement durable, l’utilisation de traverses en béton, plus lourdes et plus faciles à recycler, prolonge considérablement la longévité des voies. Contrairement aux traverses en bois, celles en béton ne nécessitent pas un traitement pour les protéger d’influences naturelles.
Suivant ce même esprit de durabilité, des pierres naturelles, au lieu du gravier issu de la production sidérurgique, sont utilisées lors des renouvellements de voies.
Crédit photo : CFL