Législatives : Go Go Gadgets au développement durable !
Avant les élections législatives du 20 octobre, l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg s’est intéressée aux "gadgets" distribués par les partis. Tous les partis prônent le développement durable, mais est-ce qu’ils pratiquent une cohérence dans leur propre politique d’achat ?
Dans une lettre envoyée aux partis politiques en juillet dernier, les responsables des partis ont été invités à « considérer que la cohérence des politiques ne relève pas seulement du devoir de la Coopération luxembourgeoise mais de tous les ministères, administrations, établissements publics, etc. », et aussi des partis politiques eux-mêmes. Ainsi, dans toutes les décisions d’achat, les trois piliers du développement durable, à savoir l’économie, le social et l’écologie, devraient être pris en compte. Ceci s’applique également en période électorale aux choix des give aways offerts par les partis politiques lors de leurs campagnes. Pour s’assurer que ces produits ne proviennent pas d’ateliers où normes de sécurité défaillantes, salaires misérables et travail d’enfants sont des ingrédients cachés, Fairtrade Lëtzebuerg leur a recommandé en début de campagne de recourir à des produits provenant d’une production socialement responsable et contrôlable.
Les partis avec les give aways durables
Des approches socialement et écologiquement responsables ont pu être constatées chez trois partis. Les deux gadgets de la CSV sont fabriqués en matières naturelles respectivement portent un label pour produits issus de l’agriculture biologique. L’un de leurs produits provient du commerce équitable et a été imprimé dans une structure sociale au Luxembourg.
Déi Gréng ont choisi des produits en matières biodégradables ou recyclées. Le premier produit de Déi Lénk est biodégradable, des informations sur le deuxième gadget ne nous ont pas été fournies.
Pas de réponse, pas de transparence
Trois partis, à savoir le LSAP, le Piratepartei et l’ADR, ne nous ont pas fourni les informations nécessaires pour pouvoir évaluer si leurs gadgets correspondent aux normes du développement durable.
Le PID a répondu à notre requête, mais les informations étaient fournies sans preuves à l’appui.
Du côté de la DP, les deux gadgets ont bien été fabriqués dans nos pays voisins France respectivement Allemagne, mais nous n’avons pas d’informations concernant la provenance ou les conditions d’extraction des matières premières, que ce soit pour les bonbons, leur boîte métallique ou les composantes du surligneur.
La KPL a décidé de ne pas distribuer de gadgets, car ils jugent que ceux‐ci ne sont pas « un argument politique ».
Des efforts au niveau de la cohérence des politiques dans leur propre politique d’achat ont donc été réalisés par plusieurs partis, cependant le bilan reste mitigé.
Texte et photo communiqué par Fairtrade Lëtzebuerg