Les investissements dans l’adaptation au changement climatique peuvent aider l’Afrique
L’investissement dans l’adaptation au changement climatique peut aider à assurer que les effets de ce changement climatique, notamment une baisse prévue de 20 à 50% de la disponibilité en eau, n’inversent pas les décennies de progrès de l’Afrique en matière de développement, selon un nouveau rapport publié à la mi-août par le Programme des Nations Unies pour l’environnement.
Le rapport, publié à la mi-août par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et intitulé Keeping Track of Adaptation Actions in Africa (KTAA) - Targeted Fiscal Stimulus Actions Making a Difference (Le suivi des mesures d’adaptation en Afrique - actions ciblées de relance budgétaire faisant la différence), inclut des exemples de projets d’adaptation réussis.
Selon le rapport, d’ici à 2050 la population africaine aura doublé. Le continent abritera alors 2 milliards de personnes dont la majorité dépendra de l’agriculture pour leurs moyens de subsistance.
« Avec 94% de l’agriculture dépendant de la pluviométrie, les effets futurs du changement climatique, notamment l’augmentation des sécheresses, des inondations et de la montée du niveau de la mer, peuvent réduire le rendement des cultures dans certaines régions d’Afrique de 15 à 20% », a déclaré le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.
« S’appuyant sur des projets mis en oeuvre dans divers pays d’Afrique subsaharienne, le rapport KTAA montre clairement comment les investissements dans les mesures d’adaptation peuvent fournir non seulement des solutions à faible coût aux défis du changement climatique, mais peuvent aussi réellement stimuler les économies locales à travers une utilisation plus efficace du capital naturel, créer des emplois et accroître les revenus des ménages. »
« En intégrant les stratégies d’adaptation au changement climatique dans les politiques de développement nationales, les gouvernements peuvent fournir une transition vers la croissance verte, protéger et améliorer les moyens de subsistance de centaines de millions d’africains », a-t-il ajouté.
Formation à la gestion des écosystèmes
La première partie du rapport fournit des aperçus des impacts actuels et prévus du changement climatique sur les moyens d’existence, l’agriculture et la santé humaine et des écosystèmes en Afrique, en détaillant les impacts par région, pays et même par villes.
La deuxième moitié du rapport décrit comment les pays à travers des mesures d’adaptation climatique à bas coût peuvent améliorer la santé et le fonctionnement des écosystèmes ; renforcer les capacités communautaires pour gérer durablement les écosystèmes ; améliorer la productivité agricole ; et stocker l’eau de manière innovante. Par exemple, un projet d’écosystème aquatique dans une collectivité locale au Togo a conduit à une augmentation de l’accès à l’eau pour l’usage humain, l’agriculture et l’élevage de 488%.
Les Seychelles ont introduit une législation nationale qui a changé les codes de construction des écoles pour permettre la mise en place de systèmes de captage des eaux. Environ 400 enseignants et élèves de sept écoles aux Seychelles ont été formés aux principes de gestion des écosystèmes et les écoles ont pu économiser 250 dollars chacune sur les dépenses liées à l’eau.
Communiqué par l’ONU / Photo ©PNUE