Les jeunes, un vivier d’idées pour les entreprises
Jonk Entrepreneuren Luxembourg est une association sans but lucratif dont les actions s’adressent à un public de jeunes entre 9 et 25 ans. Son objectif ? Stimuler leur esprit d’entreprise, ou plutôt les aider à le conserver et à le développer.
Jonk Entrepreneuren a élaboré onze programmes éducatifs, un à chaque niveau d’enseignement. Certains durent une journée, d’autres une année, mais tous visent des objectifs concrets et sont basés sur une approche commune, celle du learning by doing, donc sur l’expérience pratique et l’interaction. « Nous sommes convaincus qu’être acteurs permet aux jeunes de mieux découvrir leurs capacités, leur intérêt, leurs valeurs, mais aussi leurs points faibles. Ceux que nous rencontrons sont très actifs et engagés, de plus en plus au fil des années, et ils sont heureux que nous leur proposions une plateforme pour s’exprimer », souligne Stéphanie Damgé, directrice de l’association.
Le rôle de Jonk Entrepreneuren est en effet de mettre en contact les jeunes avec des coachs ou des mentors pour les encourager à développer leurs compétences. Les enseignants sont mis à contribution, bien sûr. Mais des intervenants de la sphère économique sont également sollicités dans le but d’abord de montrer aux jeunes ce qui existe, et ensuite de les inspirer en partageant avec eux leur passion, leur expérience et ce qui fait le quotidien dans leur métier. « Les jeunes ne sont pas toujours conscients de leur potentiel, collectivement et individuellement. Quand on est enfant, on est naturellement curieux et on n’est pas encore formaté. C’est à ce moment-là qu’il faut agir pour les aider à déployer ce qu’ils ont déjà en eux. C’est ce dont on a besoin aujourd’hui car on a du mal à trouver des talents. Cela montre qu’il y a un dysfonctionnement et c’est pour cette raison qu’il est important de donner la possibilité aux jeunes d’évoluer pour répondre aux challenges de demain », ajoute-t-elle.
Selon la directrice, les jeunes ont beaucoup à apporter au monde de l’entrepreneuriat et, de manière plus générale, à celui de l’entreprise : « Ils font preuve de flexibilité et sont capables de s’adapter à différents contextes et situations. Ils ont grandi avec les nouvelles technologies et savent les utiliser de manière très intuitive, même s’ils ne sont pas toujours conscients de ce qui peut se cacher derrière. Ils sont créatifs, innovants et ont beaucoup d’idées, ce qui est très intéressant pour les entreprises. Il est important de les écouter et de les prendre au sérieux ».
« Pour répondre au défi de trouver les bons profils de demain, il faut que monde éducatif et monde professionnel fonctionnent ensemble car ils forment un écosystème, et que l’on cesse de délivrer un message déconstructif aux jeunes. On parle tout le temps de changement mais, concrètement, ils ne savent pas ce qui les attend, ce qui va changer et ce qu’ils doivent faire pour répondre à ces nouveaux challenges », conclut-elle.
Mélanie Trélat
Article tiré du dossier du mois Infogreen « Ready 4 diversity ? »