Meng Landwirtschaft : Revendications électorales 2018

Meng Landwirtschaft : Revendications électorales 2018

Les milliards et les millions d’euros de subventions de l’UE et de la loi agricole nationale actuelle n’ont pas offert de perspectives d’avenir suffisantes à de nombreux agriculteurs.

La frustration dans le secteur agricole est plus importante que jamais : il y a de moins en moins de fermes, les terres agricoles sont de plus en plus rares et plus chères, le marché mondial à bas prix prend de l’ampleur, ainsi qu’une pollution environnementale grandissante due à une intensification « économiquement forcée » concernant l’élevage et la production végétale. Les organisations unies dans la plate-forme Meng Landwirtschaft* déclarent : « Continuer comme avant n’est pas une option », sinon nous menons l’agriculture subventionnée dans l’abîme. Meng Landwirtschaft*, avec ses 6 demandes électorales, a résumé les points les plus urgents de la politique agricole pour le futur gouvernement.

« Un changement urgent de paradigme concernant la distribution de l’argent public est absolument nécessaire », se plaint Raymond Aendekerk, ingénieur-agronome et directeur de Greenpeace. Au lieu de subventionner des entreprises grandissantes, ayant une production unilatérale orientée vers l’industrie, ce sont des structures paysannes diversifiées, des entreprises de taille gérable avec des personnes engagées qui devraient bénéficier d’un traitement préférentiel, par exemple par une subvention dégressive. Raymond Aendekerk est convaincu : « L’agriculture biologique fournit de meilleurs et plus solides arguments en faveur d’une réorientation de l’agriculture et devrait donc bénéficier davantage des fonds publics. La promotion de la profession d’agriculteur doit être réalisée à travers une meilleure formation holistique et l’accès à des terres appropriées. Ainsi, il serait possible, dans le cadre d’un plan d’action efficace et efficient étalé jusqu’en 2025, d’exploiter de manière biologique au moins 20 % de la surface agricole. »

Meng Landwirtschaft appelle à une agriculture respectueuse des ressources avec une réduction de la production animale et une expansion et diversification de la production végétale. L’agriculture doit être orientée vers un concept holistique qui tend vers une production socialement responsable adaptée à la surface agricole disponible, respectueuse des animaux et des ressources de la nature. Une réduction d’un tiers de la production de lait et de viande diminuerait considérablement l’importation d’aliments protéiques d’ici 2025 et, de ce fait, serait extrêmement favorable à la protection du climat. Laure Cales, responsable du travail politique chez natur&ëmwelt explique : « Les aliments, ainsi que les matières fourragères, consommés au et autour du Luxembourg, devraient également être principalement produits, transformés et commercialisés localement ou dans la Grande Région. »

Meng Landwirtschaft aimerait voir plus d’espace attribué à de nouveaux développements durables dans l’agriculture. La relation directe entre consommateur et producteur ainsi que le commerce de détail local renforce la solidarité et donne plus de résilience dans la zone rurale. Une chaîne de valeur transparente permet à des critères environnementaux et socio-économiques d’être compatibles avec des résultats économiques satisfaisants dans la région pour le bénéfice de tous. Une plateforme publique et des opportunités de financement pour les projets environnementaux et socio-économiques doivent être créées. Jean Feyder, ASTM, évoque également la responsabilité du gouvernement envers les pays du Sud : « Il faut regarder au-delà des frontières luxembourgeoises et le gouvernement doit donner une nouvelle priorité à l’agriculture dans le cadre de sa politique de coopération ». Il est important de se concentrer sur l’agriculture à petite échelle, basée sur les principes de l’agriculture biologique, de promouvoir une réglementation équitable des marchés agricoles dans les pays en développement, d’encourager une réorientation de la politique commerciale de l’UE et de garantir la souveraineté alimentaire.

Meng Landwirtschaft soutient les agriculteurs dans le maintien des subventions, mais elle exige que celles-ci soient accordées selon des critères qui bénéficient à la société dans son ensemble.

Contacts :

Laure Cales : l.cales@naturemwelt.lu ; tel. : 29 04 04 311
Raymond Aendekerk : raymond.aendekerk@greenpeace.org ; tel. : 661 556252

*natur&ëmwelt a.s.b.l., Bio-Lëtzebuerg – Vereenegung fir Bio-Landwirtschaft Lëtzebuerg asbl, Greenpeace Luxemburg, Action Solidarité Tiers Monde, SOS Faim Luxembourg, Mouvement Ecologique, Caritas Luxembourg, Aide à l’Enfance de l’Inde et du Népal, attac, CELL, Cercle de Coopération, Emweltberodung Lëtzbuerg, Eglise catholique à Luxembourg, etika, Fairtrade Lëtzebuerg, Frères des Hommes, Lëtzebuerger Landesverband fir Beienzucht, Ligue CTF, SEED, Slow Food Luxembourg, VegInfo Luxembourg und Vegan Society Luxembourg

*Meng Landwirtschaft a créé avec „Landwirtschaft 2.0, Ein Plädoyer für eine Neue Agrarpolitik in Luxemburg“ une documentation détaillée sur le sujet. (www.meng-landwirtschaft.lu)

Communiqué
Publié le mercredi 23 mai 2018
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