"Non au socialwashing !"
Un nouveau système de certification et de qualité pour le Luxembourg en matière d’étiquetage des denrées alimentaires : des prix rémunérateurs pour l’agriculture à la place d’un « socialwashing ».
Un nouveau système de certification et de qualité des produits agricoles va être introduit par la loi au Luxembourg. Selon l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg et Fair Mëllech, cela pourrait devenir un outil important pour promouvoir une agriculture responsable et durable. Cependant, les faiblesses et les contradictions de la proposition législative actuelle sont flagrantes. L’introduction d’un système de qualité ou de certification des produits agricoles qui ne prévoit le critère « prix rémunérateurs pour les agriculteurs » que comme un éventuel critère possible est discutable.
Un système de qualité ou de certification des produits agricoles mis en place par l’État devrait garantir des prix rémunérateurs pour tous les agriculteurs sans aucun doute, tant au Luxembourg qu’au-delà de nos frontières, y compris dans les pays du Sud. Cela est particulièrement vrai lorsqu’on fait recours à des matières premières provenant d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et Caraïbes et que celles-ci sont incluses dans des produits agréés par l’État.
« Pas de système de qualité sans prix rémunérateurs qui garantissent la survie de l’agriculteur », affirment les responsables de l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg et Fair Mëllech. « Les prix qui permettent de rémunérer correctement les agriculteurs ne font pas partie d’un vœu pieux. Ils sont indispensables et devraient donc être des critères obligatoires dans un système de certification et de qualité réglementé par l’État. Et cela s’applique à toutes les matières premières contenues dans un produit qui reçoit une distinction agréé par l’Etat. Il s’agit de la survie économique des agriculteurs du Nord et du Sud. Sinon, il s’agit d’un « socialwashing », que nous ne pouvons cautionner. »
L’ONG Fairtrade Lëtzebuerg et Fair Mëllech lancent un appel au Ministre responsable de l’agriculture, Romain Schneider, qui était également ministre de la coopération lors de la dernière législature, pour qu’il prenne en compte cette demande justifiée.