"Permettre aux personnes démunies d’acquérir des produits de base de qualité"
La pauvreté au Luxembourg ne cesse d’augmenter. En effet, le taux de risque de pauvreté se situe actuellement à 15,9%. Les familles monoparentales et les enfants sont particulièrement touchés. Selon un rapport récent de l’UNICEF, le taux de pauvreté infantile a atteint 26,3% en 2012.
Des aides financières seules ne permettent pas de lutter contre la pauvreté, a expliqué Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, lors de l’ouverture officielle du Caritas Buttek à Rédange/Attert. Il faut offrir des aides plus ciblées et plus directes de façon à ce que l’aide arrive directement là où on en a besoin.
Les épiceries sociales sont un bel exemple de cette approche. Elles permettent d’augmenter le pouvoir d’achat des personnes touchées par la pauvreté.
Lutte contre la pauvreté
Les épiceries sociales fournissent aux personnes en situation de précarité des produits alimentaires et ménagers pour une participation financière de l’ordre d’un tiers à un cinquième des prix du marché et leur permettent ainsi d’avoir accès à des produits frais et de qualité.
A côté de la lutte contre la pauvreté, ces épiceries permettent aussi de réduire le gaspillage d’aliments et de favoriser une nutrition équilibrée. De plus, l’épicerie sociale offre une écoute et propose entre autres des cours de cuisine.
Le concept des épiceries sociales a été élaboré par la Croix-Rouge luxembourgeoise et Caritas Luxembourg. L’épicerie sociale de Rédange/Attert, gérée par Caritas, est la 9eépicerie sociale du pays, la première ayant ouvert ses portes en 2009. L’ensemble des épiceries sociales bénéficient du soutien financier du ministère de la Famille et de l’Intégration.
L’épicerie sociale de Rédange est intégrée dans le Fairness Center de Caritas et offre, outre les articles alimentaires, également des vêtements de seconde main en bon état et un lieu de rencontre, d’écoute et de formation.
Les épiceries sociales sont accessibles aux personnes passées par un office social agréé, qui a constaté leur besoin, les a autorisé à faire leurs achats dans les épiceries sociales et leur a remis une carte d’accès personnalisée.
L’importance de la solidarité
En 2013, le réseau des épiceries sociales a comptabilisé 28.389 passages en caisse et vendu 533.143 kilos de marchandise. Il est venu en aide à 6.366 personnes (2.338 familles), dont 3.993 adultes et 2.373 enfants de moins de 15 ans. 58% des clients étaient des familles monoparentales, 26% des bénéficiaires du RMG.
Lors de son intervention, la ministre a insisté sur l’importance de la solidarité. Elle a remercié les nombreux collaborateurs bénévoles, qui fournissent une contribution absolument essentielle au fonctionnement des épiceries et à la qualité de l’accueil. Le bénévolat ne permet pas seulement d’aider des personnes dans le besoin, mais aussi de procurer une expérience et une satisfaction personnelle inestimable au bénévole lui-même. Chacun de nous peut apporter sa contribution à la solidarité, que ce soit par une aide financière ou par un peu de son temps, chacun selon ses moyens, a conclu la ministre.
Communiqué par le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région