Pesticides : Des citoyens revendiquent la révision du plan d’action au Luxembourg
Les citoyen(ne)s étaient invité(e)s à adresser leurs propositions/revendications d’amélioration aux ministères compétents (à savoir le ministère de l’Agriculture, le ministère du Développement durable et le ministère de la Santé), au cours de la procédure officielle autour du plan d’action « pesticides ». Il est vrai que l’actuelle mouture du plan d’action élaboré par le gouvernement sur la base des exigences européennes, s’avère insatisfaisant sur toute la ligne.
En deux semaines, plus de 700 personnes ont soumis en ligne ou par voie postale des propositions d’amélioration et revendications centrales concernant le plan d’action.
- Réduire l’emploi de pesticides de 50 % dans un délai de 10 ans, l’objectif : un abandon complet à moyen jusqu’à long terme ;
- Publication annuelle des chiffres de ventes / de l’utilisation, y compris les semences enrobées ;
- Encourager une réorientation de l’agriculture (p.ex. par plus de rotations des cultures, conseils professionnels) ;
- Favoriser davantage l’agriculture biologique ;
- Interdire la vente de pesticides aux particuliers / l’usage privé (après celle dans les espaces publics de 2016) ;
- Contrôler régulièrement la contamination des produits alimentaires, des sols, des eaux et de la population ; Publication annuelle des résultats ;
Le plan d’action doit renfermer des objectifs et mesures plus concrets que le projet actuel avec un calendrier clair en nommant les acteurs responsables de la transposition.
Si, au cours d’un délai aussi limité, tant de signatures sont collectées autour d’un thème d’une pareille complexité et si les revendications de bon nombre de citoyen(en)s sont soutenues personnellement avec insistance, cela représente aux yeux du Mouvement Écologique un mandat d’action clair et non équivoque à l’adresse du gouvernement et surtout à l’adresse des ministères compétents ayant dans leurs attributions l’Agriculture, le Développement durable et la Santé !
Le plan d’action doit faire l’objet d’une révision fondamentale afin d’aboutir à une réduction sensible des pesticides constatés dans l’eau et la terre et dans la chaîne d’alimentation au Luxembourg.
Notons encore que la France vient de prendre la décision d’interdire les néonicotinoïdes – substances classées comme très toxiques – à partir de l’année 2020 ! La preuve d’un courage pareil de la part du ministère de l’Agriculture luxembourgeois et le même exercice d’interdiction indispensable au Luxembourg s’imposent…
Communiqué par Mouvement Ecologique asbl - http://www.meco.lu/