Pionnier européen pour le bien-être animal
Le Luxembourg interdit les exportations vers des pays tiers d’animaux vivants aux fins d’abattage à partir du 1er mars.
Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a annoncé la fin des exportations d’animaux vivants du Grand-Duché vers des abattoirs situés dans des pays tiers à partir du 1er mars 2022.
Cette décision de principe est pionnière en Europe et vise à prévenir tout futur transport d’animaux vers des abattoirs extracommunautaires, même si, au cours des cinq dernières années (2017-2021), seulement 271 bovins luxembourgeois ont été exportés du Grand-Duché de Luxembourg à l’abattage vers des pays tiers.
D’après Claude Haagen, « l’agriculture durable de haute qualité que nous visons se doit d’ambitionner les plus hauts standards de protection animale ». La nouvelle interdiction est, d’une part, la suite conséquente d’une priorité politique qui place la défense du bien-être animal en haut de l’agenda, et, d’autre part, elle répond aux attentes du secteur agricole et des citoyens soucieux de conditions de vie dignes pour tous les animaux.
La décision fait du Grand-Duché un pionnier en Europe en matière de gestion nationale des transports d’animaux vers des abattoirs extracommunautaires. Elle vise à améliorer la protection du bien-être des animaux luxembourgeois, et à solidariser les autres pays européens avant l’échéance de 2023, à laquelle la Commission européenne révisera la législation communautaire relative au transport d’animaux vivants.
Dans ce contexte, le rapport final de la commission d’enquête du Parlement européen sur la protection des animaux pendant le transport propose également de limiter les trajets pour les animaux destinés à l’abattoir, et d’harmoniser les normes de bien-être animal.
Enfin, la récente pétition de l’association Lëtzebuerger Landjugend a Jongbaueren demande à interdire l’abattage du bétail luxembourgeois dans des abattoirs non agrées aux normes de l’UE.
Au sein du Conseil des ministres de l’Agriculture européens, le Luxembourg revendique de longue date une règlementation en faveur d’un bien-être animal plus ambitieux et une limitation de la durée maximale des transports animaliers en Europe.
Au sein du Conseil, le ministre Claude Haagen entend plaider en faveur d’une interdiction harmonisée de l’export d’animaux vers les abattoirs dans les pays tiers.
Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural
Photo SIP/MA
Légende photo : Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural