Placer la lutte contre la pauvreté et le bien-être des enfants au cœur de la politique
Corinne Cahen à la table ronde "Les enfants de la récession : Impact de la crise économique sur le bien-être des enfants dans les pays riches"
Il est important de s’engager explicitement afin d’éradiquer la pauvreté des enfants". C’est ce qu’a affirmé Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, lors de la table ronde "Les enfants de la récession : Impact de la crise économique sur le bien-être des enfants dans les pays riches", organisée par UNICEF Luxembourg le 7 novembre au Cercle Cité.
Selon le rapport de l’Unicef, le taux de pauvreté infantile a atteint 26,3% au Luxembourg en 2012, contre 19,8% en 2008, ce qui équivaut à une augmentation de 6,5%, et correspond à 8.000 enfants. Les enfants issus de familles monoparentales sont particulièrement touchés.
Le gouvernement entend lutter de façon résolue contre cette pauvreté afin de garantir une vie décente à tous, a expliqué la ministre.
Plusieurs réformes sont prévues, dont celle du RMG, qui prévoit entre autres un recalcul de la part du RMG destinée aux enfants du ménage. La réforme mettra en outre l’accent sur l’activation des bénéficiaires du RMG. En effet, selon la ministre,l’intégration sur le marché du travail est le meilleur moyen pour favoriser l’inclusion sociale..
La ministre a également évoqué l’importance des prestations en nature. L’argent seul ne suffit pas à résoudre le problème de la pauvreté des enfants !. Au contraire, au cours des dernières décennies, la pauvreté infantile a augmenté malgré un accroissement des prestations financières.
La ministre a cité l’exemple de la Suède, qui offre un grand nombre de prestations en nature, de même que des mesures concrètes permettant de concilier vie professionnelle et familiale et qui est un des rares pays à avoir connu une diminution du taux de pauvreté infantile.
Parallèlement, il convient d’augmenter les chances de réussite des enfants, quel que soit leur situation de départ, a ajouté la ministre, présentant le projet de développement des compétences langagières des enfants âgés de 1 à 3 ans.
Il importe de réduire les inégalités dès le plus jeune âge et de proposer un système éducatif qui permette à chaque enfant, quel que soit sa situation de départ, d’accéder à un milieu social plus élevé.
Nous voulons briser le cercle vicieux de l’inégalité et éviter qu’elle se répète de génération en génération, a-t-elle conclu.
Communiqué par le ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région // Photo © MFAMIG