Quand vapoter devient finalement nocif pour la santé
Formaldhéhydes, antimoine, acrotéine et acétaldéhyde. Ces noms ne vous disent rien ? Pourtant, sachez que, si vous êtes consommateurs de cigarettes électroniques, ces molécules sont toutes des toxines que vous ingérez et que vous imposez à votre entourage.
Si les chiffres ne sont pas encore connus pour les Grand-Duché de Luxembourg, on estime environ à 1 million le nombre de consommateurs de cigarettes électroniques en France.
Inventée en Chine et débarquée sur le marché européen en 2011, la Commission Européenne et les gouvernements se sont trouvés fort dépourvus face à cette cigarette, également nommée “vapoteur“, que l’on a qualifié de moins nocive que la cigarette classique, voire même inoffensive. Face à ces croyances, au manque de preuves du contraire faute de recul et même, croyant qu’elle serait un moyen plus efficace pour arrêter peu à peu de fumer, les européens en ont autorisé la consommation et la vente non sans restés circonspects. Au Luxembourg, le ministre de la santé, Mars Di Bartoloméo avait d’ailleurs confié à nos confrère du Wort , lors d’une interview : « Nous devons rester très prudents ».
Ces manques de réglementations nationales et d’harmonisations européennes ont permis aux vapoteurs de séduire en grand nombre, surtout auprès des jeunes.
Mais le temps de l’innocence a assez duré et la dure réalité frappe les vapoteurs dont une dizaine de modèles ont été testés par le magazine français 60 millions de consommateurs . Les conclusions de ces mises au banc d’essais, qui seront publiées dans l’édition de septembre du mensuel, indiquent clairement que les cigarettes électroniques sont bien loin d’être aussi inoffensives qu’on a bien voulu nous le faire croire.
Du formol dans ta taffe
Qu’elles soient rechargeables ou jetables, leur vapeur contient, selon les résultats des tests, des molécules cancérigènes, non mises en évidences jusqu’ici, en quantité significatives. Pour 3 modèles sur 10, les chercheurs y ont détectés des teneurs en formaldéhydes aussi importantes que celles contenues dans les cigarettes classiques. De l’acrotéine, ainsi que de l’acétaldéhyde sont également au menu des vapoteurs.
Molécule particulièrement irritante et très toxique pour la seconde, et composé chimique produit par les fleurs et feuilles de tabac hautement cancérigène pour le troisième, ces molécules représentent de graves dangers pour la santé, à l’instar de la première, le formaldéhydes qui n’est d’autre que… du formol !
Enfin, à tout cela s’ajoute un petit cocktail de métaux potentiellement toxiques et de l’antimoine, un élément chimique de grande toxicité.
Si découvrir que le vapoteur n’est pas aussi inoffensif pour son consommateur qu’on le croyait n’est pas une vraie surprise, le problème et la prise de conscience devrait, semble-t-il, se faire au niveau de la notion de tabagisme passif. En effet, les cigarettes électroniques, qui ne sentent presque rien, sont souvent fumées en intérieur ou dans les lieux publics. Pourtant, les vapeurs de celles-ci sont toutes aussi toxiques et même plus insidieuses car inodores.
Ce que dénonce également 60 millions de consommateurs c’est un « défaut d’étiquetage », reprochant aux fabricants « d’oublier » de mentionner la présence de certains produits tels que le propylène ou, pire, d’en vanter l’absence alors que les tests prouvent, au contraire, leurs présences.
Photo ©Wikipedia