Que d’eau, que d’eau !

Luxembourg-Cessange accueille une nouvelle station de pompage. Elle s’occupera également de traiter toutes les eaux de plusieurs quartiers. Coût de l’opération : 2.665.000 euros.

Le site Tubishaff est un endroit propice pour le captage de l’eau. Et pour cause, un château d’eau y a été construit entre 1932 et 1933 avec une capacité de 712 m³. Son niveau trop-plein était fixé à une altitude de 328 m. Un service, certes ancien, mais qui alimente toujours les réseaux de Cessange et en partie Gasperich, la Cloche d’Or et le Ban de Gasperich.

Compte tenu de l’extension de l’activité, il a été décidé, en juin 2015, de procéder à une étude hydrogéologique sur base d’un forage de reconnaissance à une profondeur d’environ 143 mètres. En raison de ses résultats positifs, un projet de construction a été établi et voté par le conseil communal, le 14 mai 2018. Les travaux de forage ont débuté le 14 octobre 2020, avant la construction d’un nouveau bâtiment entre avril 2021 et décembre 2022 avec, en dernier lieu, l’installation de l’ensemble des équipements de déferrisation.

Cette station de pompage et de traitement d’eau est donc située dans le quartier de Luxembourg- Cessange, au coin formé par la rue Kohlenberg et la rue Tubis. Les alentours se composent d’une aire de jeux et de l’ancien château d’eau. Un nouveau forage-captage de 122 m a été aménagé à côté du forage existant de 143 m. Le bâtiment est construit avec 383 m³ de béton armé et possède une toiture plate. La façade se compose de plaques en fibre cimentée et du bois provenant des forêts de la Ville de Luxembourg. L’éclairage naturel entre par des fenêtres situées au-dessus de la porte d’entrée et par une bande de fenêtres qui donnent un aspect esthétique au bâtiment.

Deux pompes immergées dans l’eau des puits à une profondeur d’environ 110 mètres prélèvent l’eau souterraine. Les deux pompes ont un débit de 35 m³/h. Le contrôle de l’eau brute dans la station est fait par des sondes pH, redox et turbidité. Les mêmes mesures sont utilisées pour le contrôle de l’eau après la boucle d’oxydation.

Avant le passage de l’eau à travers les filtres à sable couplés en parallèle, de l’air est injecté dans l’eau à raison de 40 l/m³, moyennant des compresseurs à membrane. L’injection de l’air augmente la quantité d’oxygène dans l’eau, nécessaire pour l’oxydation du fer et manganèse dissous dans l’eau. Le fer et le manganèse oxydés précipitent et sont ensuite retenus dans les filtres à sable.
A la sortie des filtres, l’eau subit d’abord une désinfection par rayonnements UV suivie d’une seconde désinfection à l’aide d’hypochlorite de sodium permettant d’inactiver les bactéries et virus éventuellement présent dans l’eau, pour arriver au château d’eau du Ban de Gasperich qui alimente la zone de distribution 10.

Le coût total du projet est de 2.665.000 euros. L’enveloppe a été votée lors de la séance du conseil communal du 29 mars 2021.