Réensabler les plages sans les polluer

Réensabler les plages sans les polluer

Alors qu’on rêve tous de vacances, une entreprise luxembourgeoise de dragage annonce être la première « à réaliser des opérations de réensablement de plage 100% durables » sur la côte belge.

Le groupe Jan De Nul a publié en janvier dans le magazine Merkur un article mettant en avant ses initiatives en matière de durabilité dans le cadre du réensablement de la Côte belge dans le but de protéger le littoral des assauts de la mer.

« Jan De Nul SA, filiale de Jan De Nul Group, veut mettre l’accent sur les actions visant à réduire le CO₂ et s’engager pour un monde durable et une croissance durable des activités, en réduisant sa consommation d’énergie et ses émissions de CO₂ », annonce-t-on sur le site web de l’entreprise. Elle utilise pour ce faire un outil néerlandais : une échelle de performance CO2 qui démontre la sensibilisation et les efforts de réduction réalisés par l’entreprise, qui a atteint le 5e niveau, « le plus élevé possible ».

#CoastalProtection • Our team in Ostend and the Flemish government officially kicked off the 100% sustainable beach...

Publiée par Jan De Nul Group (Official) sur Mercredi 27 janvier 2021

Concrètement, que signifie un réensablement durable des plages pour Jan De Nul ? On ne trouvera rien de spécifiquement vert concernant le sable en tant que tel. C’est donc aux opérations de terrain qu’il faut s’intéresser.

En 2019, elle s’est engagée, auprès de son partenaire MDK (en français Agence des services maritimes et de la Côte) à réduire « annuellement, de 15%, ses émissions de CO2 lors des travaux d’entretien de dragage du port de plaisance de Nieuport ». Des contrats similaires avec MDK l’amènent à réensabler dans les prochaines semaines les plages de Raversijde (Ostende, près de 500.000 m3 de sable) et de Duinbergen (Knokke, 900.000 m3 de sable). « Les plages de Bredene et de Wenduine West seront également à l’honneur au printemps 2021. »

Trois points d’attention :

  • L’emploi d’un carburant durable à base d’huiles issues de déchets végétaux. Il permet « non seulement de réduire les émissions de CO2, mais aussi de rejeter beaucoup moins de particules fines dans l’atmosphère »,
  • La mobilisation de « bulldozers et [de] grues excavatrices les plus avancés, tous équipés du système de filtration des gaz d’échappement »,
  • L’installation sur site « de bureaux de chantier écologiques de dernière génération, équipés d’excellents matériaux isolants et de pompe à chaleur ».

L’entreprise précise encore : « La décarbonation est un point important pour Jan De Nul, et est soutenue par toute l’entreprise, tant sur le plan commercial, opérationnel que technique. Nous nous efforçons toujours d’aller au-delà de ce qui nous est imposé. Nous visons l’objectif zéro. »

À Knokke, un centre d’information avec toit panoramique permet aux intéressés d’observer les travaux et d’en savoir plus sur les techniques employées.

Pour en savoir plus :

Marie-Astrid Heyde
Photo : coucher de soleil à Ostende / Licence CC

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Publié le mercredi 3 février 2021
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