Toujours à l’affût
Fraîchement labellisée ESR, la filiale luxembourgeoise de l’ascensoriste thyssenkrupp n’en est pourtant pas à ses balbutiements en matière d’actions environnementales et sociales. En témoignent de nombreuses initiatives informelles et plusieurs autres certifications.
Interview de Clément Wampach, directeur de ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg
Vous avez obtenu le label Entreprise socialement responsable de l’INDR au mois de mai. Quand et pourquoi avez-vous décidé d’entrer dans un tel processus de certification ?
Une des premières actions que j’ai mises en place lorsque je suis arrivé à la tête de la société a été de travailler à l’obtention de la certification ISO 9001 qui porte sur la qualité. Quelques années plus tard, en 2008, nous avons obtenu la certification VCA pour notre management de la santé, de la sécurité et du bien-être ainsi que la certification environnementale ISO 14001. Aussi, beaucoup d’initiatives ont été prises en matière de ressources humaines, de notre stratégie et de questions de gouvernance et d’éthique. La plupart des thématiques liées à la RSE sont donc déjà en place depuis de nombreuses années chez ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg, mais ce n’est qu’en 2015 que j’ai découvert ce « chapeau RSE ». Durant l’année qui vient de s’écouler, nous nous sommes donc mobilisés pour obtenir le label ESR décerné par l’INDR. Pendant cette même période, nous avons également reçu le label SuperDrecksKëscht® (en novembre 2015) et le label Sécher & Gesond mat System (en mars 2016).
Quel type d’initiatives ces différents labels récompensent-ils ?
En matière de qualité, nous nous appuyons sur des procédures et des indicateurs de performance qui nous permettent de mesurer si les objectifs que nous nous sommes fixés sont atteints.
Du point de vue environnemental, étant donné que nous ne fabriquons pas nos produits au Luxembourg, nos actions se résument pour l’essentiel à la gestion et au tri des déchets dans nos bureaux et sur chantier, notamment les emballages des produits que nous livrons. Ce qui ne veut pas dire que nous ne faisons que cela. Nous travaillons en parallèle sur d’autres axes qui sont l’énergie et les ressources : cela va de petites initiatives telles que la réduction de notre consommation de papier en utilisant le recto et le verso de chaque feuille avant recyclage jusqu’à notre consommation de carburant en optimisant les tournées des techniciens d’entretien.
Lorsque l’on parle de sécurité, on est dans le cœur même de votre activité, puisque le montage, le dépannage et l’utilisation d’un ascenseur présentent des risques, n’est-ce pas ?
En effet. Nous veillons donc de près au port des équipements de protection individuelle et à la mise en place des équipements de protection collective, par exemple l’installation en bonne et due forme de garde-corps lors de travaux en hauteur pour éviter les chutes d’objets. Une fois l’ascenseur en service, notre attention se porte sur la sécurité des usagers, c’est pourquoi nous prévoyons des contrats de service d’entretien assurant la sécurité d’usage dans le temps.
À côté de l’aspect sécurité, vous faites de plus en plus référence aux aspects « santé » et « bien-être »…
C’est exact. Récemment, en matière de santé, nous avons édité un dépliant informatif à l’usage des salariés de l’entreprise. Il rappelle quelques bonnes pratiques à adopter au quotidien : se nourrir sainement, boire suffisamment, faire des pauses dans sa journée de travail, avoir une activité physique régulière, etc. Chacun a d’ailleurs reçu un compteur de pas avec ce document.
Aussi, nous accordons de plus en plus d’attention au bien-être psychologique, car on ne peut travailler en sécurité que si on est « bien dans sa peau », et non pas lorsqu’on travaille avec une pression ou un stress excessifs. Cette notion de bien-être psychologique actualise le concept général de santé et sécurité au travail. Les statistiques publiées par la médecine du travail révèlent que la plupart des problèmes qui se posent aujourd’hui sont de l’ordre des maladies psychiques telles que le burn out ou la dépression. C’est donc un axe que les entreprises vont développer de plus un plus.
Est-ce que vos préoccupations sociétales entrent également en ligne de compte dans les produits que vous commercialisez ?
Nos ascenseurs sont écologiques au niveau de leur rendement énergétique, ils consomment donc moins d’électricité, mais aussi moins d’huile. Ils intègrent également un système de récupération de la chaleur. Par ailleurs, nos monte-escaliers et plateformes pour chaises roulantes, améliorent le quotidien de beaucoup de personnes à mobilité réduite.
Nous proposons également, en exclusivité au Luxembourg, le système Bikesafe conçu par le constructeur allemand Wöhr, qui permet de stationner son vélo dans une tour sécurisée au moyen d’un badge. Un emplacement est automatiquement attribué au vélo dans cette tour où personne ne peut pénétrer, ce qui garantit que le vélo ne subira ni vol ni dégât. À l’heure où l’on encourage la mobilité douce, c’est un produit qui peut permettre de créer le contexte de sécurité nécessaire pour favoriser le cyclisme.
Il est évident que les critères RSE sont de plus en plus pris en compte dans le développement et la commercialisation de notre gamme de produits et services. Les sociétés qui marchent bien dans la durée, sont celles qui trouvent des solutions gagnantes pour toutes les parties prenantes.
Sur la photo : Clément Wampach
Source : NEOMAG
Consultez en ligne NEOMAG #01 octobre 2016
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