Twinerg : des retombées de poussières pas aussi nocives que prévu
Le 3 septembre 2014, l’Administration de l’environnement (AEV) a été informée par la police grand-ducale de dépôts de poussières dans les alentours de la rue d’Ehlerange à Esch/Alzette.
Les experts de l’AEV se sont immédiatement saisis du dossier et ont assisté les agents de police dans leur enquête ordonnée par le Parquet. Une analyse indépendante des composants des échantillons de poussières et de leur impact sur l’environnement et la santé a été commandée auprès d’un laboratoire agréé.
Les résultats de cette analyse détaillée ont été remis aux autorités compétentes le 12 septembre 2014 ; les dépôts de poussières sont composés d’oxydes de fer et de sulfates de fer. Par conséquent, les retombées émises le 1er septembre 2014 par la centrale thermique Twinerg étaient constituées de particules de rouille (en allemand Rost) oxydées par de l’acide sulfurique (en allemand Schwefelsäure).
Les résultats de cette analyse plus affinée et indépendante confirment et complètent l’analyse moins détaillée, effectuée par l’exploitant Twinerg. L’entreprise avait annoncé que les retombées étaient essentiellement composées d’éléments de fer, d’oxygène et de soufre.
Au vu de la composition des retombées et de la quantité dispersée aussi bien sur le site de la centrale que dans le voisinage, des incidences notables pour l’environnement humain et naturel peuvent dorénavant être exclues.
L’AEV a invité l’exploitant de la centrale thermique de lui fournir dans les meilleurs délais un rapport circonstancié sur les causes de l’incident et les mesures envisagées à mettre en œuvre pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.
Compte tenu des résultats d’analyses sur les poussières libérées lors de l’incident, le ministère de la Santé tient à informer la population concernée par ce dépôt de poussières que celle-ci peut consommer les fruits et légumes de leur jardin à condition de bien les laver au préalable.
Les questions d’indemnisation et de dédommagement des particuliers vont être réglées entre les parties concernées.
Communiqué par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, l’Administration de l’environnement et le ministère de la Santé
Photo ©Archives LG Magazine