UE : examen à mi-parcours de la stratégie en faveur de la biodiversité
Des conclusions aux messages clairs qui soulignent que la protection de la nature a une grande variété de co-bénéfices
Les ministres de l’Environnement de l’Union européenne se sont retrouvés le 16 décembre 2015 à Bruxelles pour un Conseil présidé par Carole Dieschbourg, ministre luxembourgeoise de l’Environnement.
Les ministres ont adopté des conclusions sur l’examen à mi-parcours de la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2020 . L’examen à mi-parcours 2015, qui consiste en un rapport de la Commission et un document de travail plus détaillé des services de la Commission, dresse le bilan des progrès à réaliser pour atteindre les objectifs de l’UE en faveur de la biodiversité d’ici à 2020.
Etablie en mai 2011, la stratégie vise à enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques dans l’UE d’ici 2020 et à assurer leur rétablissement autant que faire se peut, tout en renforçant la contribution de l’UE à la prévention de la perte de biodiversité à l’échelle de la planète. La stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité comporte six objectifs : mettre pleinement en œuvre les directives Oiseaux et Habitats, préserver et rétablir les écosystèmes et leurs services, renforcer la contribution de l’agriculture et de la foresterie au maintien et à l’amélioration de la biodiversité, garantir l’utilisation durable des ressources de pêche, lutter contre les espèces allogènes envahissantes, et enfin, contribuer à enrayer la perte de biodiversité au niveau mondial.
Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du Conseil, Carole Dieschbourg a salué la réponse donnée par les ministres de l’Environnement à l’appel lancé par plus de 500.000 citoyens « pour des politiques de biodiversité ambitieuses et contre la dilution des directives sur la nature de l’UE ».
La ministre a énuméré les « messages clairs » établis dans les conclusions du Conseil. Elles soulignent que la protection de la nature a une grande variété de co-bénéfices, tels que « la protection de notre santé et du climat et la fourniture d’eau potable ». Elles indiquent en outre que les directives européennes sur la nature, c’est-à-dire les directives « Habitats » et « Oiseaux », sont « une pierre angulaire pour la protection de notre environnement en Europe ». Les ministres estiment que les directives fonctionnent et apportent des résultats et qu’elles doivent être pleinement mises en œuvre et financées dans les Etats membres. Ils soulignent la nécessité de « faire davantage pour obtenir une meilleure interaction avec les politiques agricoles », en renforçant l’approche intersectorielle des politiques. A leurs yeux, l’élimination des subventions nuisibles est également un élément clé pour une meilleure biodiversité. « Et cela est très clair : nous ne devrions pas rouvrir les directives Nature. Ce serait porter atteinte à la sécurité juridique dont nous disposons actuellement, et cela n’aurait pas d’avantages », a déclaré la ministre.
« Ces messages sont un appel clair émanant des ministres de l’Environnement et de nombreux citoyens européens », a conclu Carole Dieschbourg, soulignant que 2016 allait être « une année clé pour la biodiversité ».
Photo : Loutre d’Europe ( Lutra lutra ) protégée par la Directive Habitat Faune Flore, annexes II et IV
Communiqué de la Présidence du Conseil de l’Union européenne - www.eu2015lu.eu