Un 15^e Pyramide de Chaussures mais pas que…

Le 8 septembre dernier, Handicap International lançait un nouvel appel à la mobilisation à l’ensemble des citoyens au Luxembourg. Un message qui évolue et un nouveau visuel de campagne pour un combat qui s’étend. En effet, les mines antipersonnel, les bombes à sous-munitions (BASM) et les restes explosifs de guerre contre lesquels l’association lutte depuis plus de 30 ans, ne sont malheureusement que le sommet de l’iceberg d’une problématique bien plus vaste qu’est la violence armée. Les équipes de Handicap International constatent, tous les jours sur le terrain, les désastres provoqués par la violence armée sur les populations civiles pendant et après les conflits. Aucune région du monde n’est épargnée : la Syrie, le Sud Soudan, le Mali, l’Irak, Gaza, entre autres et la situation s’aggrave de jour en jour !

Toutes les 10 minutes, la violence armée tue une personne et en blesse 3 autres

Les civils sont malheureusement les principales victimes des conflits armés, ils sont directement ciblés par une violence de plus en plus brutale. Parmi les survivants de la violence armée, 80% d’entre eux portent à vie des séquelles invalidantes et des troubles psychiques qui augmentent leur vulnérabilité pendant le conflit. La protection des populations civiles et l’assistance aux victimes est un devoir moral et une obligation légale qui découle du droit international humanitaire. Les Traités d’Ottawa et d’Oslo interdisant les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions existent bel et bien mais ils sont malheureusement très loin d’être universellement reconnus et respectés. On dénombre, par ailleurs, plus de 80 pays et territoires pollués par les mines antipersonnel, les bombes à sous-munitions et les restes explosifs de guerre.

« Il est nécessaire aujourd’hui de comprendre le phénomène pour le combattre. Nous encourageons les citoyens à prendre conscience du problème, à s’indigner et à en parler à leur entourage, car, si pour les citoyens cette prise de conscience se transforme en actes de mobilisation, c’est déjà la moitié du combat qui est gagné », explique Martin Lagneau, directeur de Handicap International Luxembourg.

Des lycéens mobilisés avant même la Pyramide du 4 octobre : une initiative exemplaire

23 élèves d’une classe de 10^e PS du Lycée Technique Mathias Adam de Pétange organisent depuis jeudi dernier une Mini-Pyramide de Chaussures dans leur lycée. Ils tiennent un stand d’information pour sensibiliser leurs camarades à la problématique et les invitent, ainsi que tout le personnel de l’établissement à venir déposer leurs chaussures dans la Mini-Pyramide, geste hautement symbolique pour Handicap International. Pour clôturer cet engagement citoyen, un groupe d’élèves sera bénévole lors de la Pyramide de Chaussures le 4 octobre sur la Place d’Armes et viendra déposer l’ensemble des souliers récoltés et les pétitions signées pendant cette période de mobilisation.

« Ce sont des initiatives exemplaires comme celles-ci qui permettent de donner vie à la mobilisation au Luxembourg. Chaque citoyen est encouragé à marquer son engagement, non seulement en signant notre pétition […] mais aussi en se mobilisant à nos côtés : devenir bénévole lors d’un de nos événements, organiser soi-même une Mini-Pyramide de Chaussures ou un événement au profit de l’association, participer à nos appels à mobilisation sur notre page Facebook, etc. », précise Martin Lagneau.

Un nouveau concept : un parcours didactique et interactif

Handicap International accueillera les citoyens de 10h à 17h et invitera le visiteur à se mettre en situation en parcourant le chemin difficile qu’emprunte une victime de la violence armée. Des tentes humanitaires vont recréer l’univers du “terrain“ et les spécialistes de l’association seront présents pour répondre aux questions. Ces derniers pourront découvrir comment sont pris en charge les réfugiés dans les camps de réfugiés, la façon dont s’organisent les soins de réadaptation, comment travaillent les démineurs humanitaires ou bien les actions mises en place pour que les victimes puissent retrouver une place dans leur communauté (formation professionnelle, éducation inclusive, etc.)

Communiqué par Handicap International / Photo ©Handicap International