Un pas de plus pour l’égalité entre genres
Une base légale pour l’Observatoire de l’égalité et un lancement pour le Conseil supérieur de l’égalité entre les genres
« Pour une politique de l’égalité plus contemporaine et plus durable », annonce Taina Bofferding, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes. De fait, un double pas a été franchi par le Conseil de gouvernement qui a adopté, sur proposition de la ministre, un projet de loi portant création d’une base légale pour l’Observatoire de l’égalité et d’un Conseil supérieur de l’égalité entre les genres.
Taina Bofferding s’en félicite, s’agissant d’intégrer la multiplicité des projets et actions du ministère dans un cadre plus factuel, « plus moderne et plus durable ». La ministre explique : « Le Luxembourg est le pays de l’UE qui a fait le plus de progrès en matière d’égalité entre genres au cours des dix dernières années. En adaptant le cadre légal et la gouvernance en la matière d’égalité, nous créons les conditions nécessaires pour améliorer encore nos résultats futurs. »
Mesurer pour agir
Le nouveau projet de loi garantit la pérennité de l’Observatoire de l’égalité en l’inscrivant dans la législation. Un comité technique assurera un volet d’analyse afin de voir, par exemple, comment compléter le volet statistique de l’égalité par d’autres domaines et approches. Pour l’instant, l’Observatoire du ministère de l’Egalité met à disposition du grand public des statistiques concernant la violence domestique, l’emploi, la prise de décision, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’éducation, le revenu ou la santé.
« Mesurer, c’est se donner la possibilité d’agir de manière ciblée », résume Taina Bofferding. « On ne peut que changer et améliorer ce que l’on mesure ».
L’Observatoire centralise en effet des données de différentes administrations et organisations, suivant l’inspiration du Gender Equality Index de l’Institut européen pour l’égalité entre les femmes et les hommes. La banque de données ainsi créée à l’échelle luxembourgeoise fournit un cadre et des indicateurs utiles aux analyses et à l’orientation des politiques.
Tenir compte des évolutions sociétales
D’autre part, le projet de loi adopté au gouvernement crée le Conseil supérieur de l’égalité, qui en fait doit remplacer le « Comité du travail féminin » (CTF) qui date de 1984. L’idée est d’étendre les missions de cet organe consultatif à l’égalité entre les genres, d’une part, et à l’égalité dans tous les domaines de la vie, d’autre part.
« Cette réforme est prévue dans le Plan d’action national du gouvernement pour une égalité entre les femmes et les hommes et tient compte des évolutions de la société et de leur impact sur les défis se posant aux politiques d’égalité », souligne le ministère.
Taina Bofferding conclut : « Nos choix politiques doivent nous motiver à investir davantage dans les analyses et échanges réguliers et dans un mécanisme de suivi performant. Une égalité entre les genres, vécue au quotidien dans tous les domaines de la vie, c’est un objectif durable, non limité dans le temps ».
Alain Ducat
Photo (c) MEGA : Une des initiatives du ministère, Rock de Rack ; Taina Bofferding a récemment invité 350 élèves à deux journées de sensibilisation