Une contribution à la lutte contre la violence sexiste

Une contribution à la lutte contre la violence sexiste

L’asbl Femmes en détresse a reçu en 2024 un crédit de Spuerkeess avec bonification de la part d’etika. Fondée en 1979 par un groupe de travail du Mouvement luxembourgeois pour la libération de la femme, elle avait à l’origine pour mission de procurer un refuge aux femmes victimes de violences domestiques.

Le premier service offert par l’asbl a été le « Fraenhaus ». L’objectif de cette maison d’accueil, qui existe encore aujourd’hui, est d’assurer la sécurité des femmes victimes de violences conjugales. Le « Fraenhaus » offre à ces femmes, et éventuellement à leurs enfants, un hébergement dans un cadre sécurisé.

Au fil du temps, l’association s’est développée et ses objectifs se sont multipliés. Il ne s’agissait plus seulement d’héberger ces femmes victimes de violences domestiques, mais aussi de les soutenir psychologiquement, car les conséquences de la violence ne sont pas seulement matérielles.

À la suite de la loi de 2003 sur la mesure d’éloignement à l’égard de l’auteur de violences domestiques, l’asbl offre aujourd’hui un service d’assistance spécifique à l’échelle nationale aux victimes de ce type de violences. À côté de cela, il existe un service de soutien psychologique et de conseil pour les enfants risquant d’être directement et indirectement exposés à de la violence. Le service le plus récent de l’asbl offre un logement encadré pour jeunes femmes âgées de 18 à 27 ans dans le cadre de l’Office National de l’Enfance.

Femmes en détresse compte 110 employé·es, dont des travailleurs sociaux et des travailleuses sociales, des éducateurs et éducatrices et des psychologues. L’asbl Femmes en détresse est subventionnée par différents ministères car elle est présente dans divers domaines, allant de l’accueil des femmes à leur éventuelle réinsertion dans la société par la recherche d’un emploi.

Les femmes qui s’adressent à l’asbl sont de différentes nationalités (luxembourgeoise, portugaise, italienne, syrienne...). Lena Vandivinit, la directrice adjointe de Femmes en détresse, affirme que c’est un cliché de penser que la violence ne touche que les femmes démunies ou issues des pays pauvres.


La violence envers les femmes est un phénomène qui concerne toutes les classes sociales, même si les besoins en matière de soutien diffèrent. Ainsi, les femmes les plus pauvres sont d’abord aidées pour être hébergées dans les structures gérées par l’association, alors que les femmes plus aisées requièrent surtout un soutien psychologique.

Le montant du prêt accordé par la Spuerkeess et sur lequel a été appliquée la bonification d’etika s’élève à 490.000 euros et concerne le Service Deuxième Phase. Ce service d’hébergement instauré en 2017 a pour but de mettre un logement à disposition des femmes qui ne disposent pas de moyens suffisants pour louer sur le marché privé ou qui vivent, souvent avec leurs enfants, dans des logements inadaptés.

En effet, il est difficile de trouver un logement approprié au Luxembourg, spécialement pour les femmes célibataires qui se trouvent dans une mauvaise situation financière et élèvent seules leurs enfants.

Le Service Deuxième Phase offre un loge-ment temporaire d’une durée de 3 ans, mais compte tenu de la situation du marché immobilier dans le pays, il a été décidé de porter de 3 à 5 ans la durée initiale. En 2022, 18 femmes avec un total de 37 enfants à charge ont été accueillies dans le cadre de ce service.

Avec la bonification offerte par etika, les épargnant·es soutiennent un projet crucial qui s’attaque à deux problèmes sociaux majeurs au Luxembourg (les violences contre les femmes et le manque de logements abordables), ce qui nécessite une solution de toute urgence.

Texte tiré de la newsletter etika-info

Contribution partenaire in4green
Publié le jeudi 18 juillet 2024
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